Seule...encore une fois

S'était le désordre total et confus dans son esprit...elle n'avait pas arrêté de marcher sans savoir où elle allait, mais se qui l'importait plus s'était d'être loin du bazar pour essayer de se calmer, chose qu'elle avait du mal à faire étant donné la douleur qui l'habitait et la rage qu'elle voulait expulser de son esprit. Pourquoi a-t-il fallut qu'elle perde ses parents adoptifs ?, pourquoi est-elle toujours obligée de fuir pour que personne ne soit en danger ? porte-elle vraiment le malheur à ceux qui l'entoure ? Tant de questions se bousculait dans la tête de Zalys si bien qu'au bout d'un moment elle ne pouvait plus les énumérer, les larmes se cessaient de couler sur ses joues et lui brouillait la vue si bien qu'elle était obligé de toute le temps s'essuyer avec ses bras qui étaient trempés.

Au bout d'un moment elle s'arrêta en plein milieu du chemin qu'elle suivait depuis qu'elle avait quitté la forêt près du bazar, sa tête lui cognait et elle était épuisée...elle tenait fermement la pierre rouge de son collier et regarda le ciel pour savoir à quel moment de la journée elle était. Le soleil n'était pas tout à fait à son zénith donc elle avait du temps devant elle mais pour allez où? Zalys n'avait aucun autre endroit où allez et il était hors de question pour elle de retourner au Royaume Elfique, sinon elle irait tuer ses parents biologiques sans remords ni pitié. La colère était encore trop forte et la douleur trop profonde. Zalys s'écarta un peu du chemin pour allez s'asseoir histoire de se calmer un minimum et de reprendre ses esprits sontre cette rage qui l'aveuglait depuis l'aube. Elle dégaina ses dagues et les fit miroiter sous les rayons du soleil...elle était triste mais elle avait déjà exirpé toute les larmes de son corps, ses yeux étaient rouge et gonflés deplus elle était exténuiée. Elle n'avait pas dormit de cette nuit de carnage, mais elle s'en voulait aussi de ne pas être resté près de Stanislas et Eléonore, si elle était resté avec eux dans la maison se soir là peut être serait-il encore en vie ou alors ils auraient été mort tout les trois...mais au moins ils n'auraient pas été séparé.

Zalys ne savait plus quoi penser, le sommeil commençait à s'emparer d'elle, s'était une bonne chose pensa-t-elle car au moins elle arrêtera de se torturer l'esprit ainsi. Elle se mit contre un arbre, ses dagues derrière son dos à porté de main au cas où, vu qu'elle était seule sur le bord d'un chemin et se laissa doucement emporté par la fatigue, elle n'entendait plus les aminaux faire du bruit dans la forpet derrière elle...ses forces disparaissaient petit à petit, ses muscles se détendient, ses nerfs s'appaisaient et ses paupières commençèrent à se fermer...


Du sang...du sang coulait sur les murs, et cette lumière froide et glauque, d'où venait-elle? Des visages défilaient qui semblaient être sans vie, dénudé de sens et d'émotions, que faisait-t-il? Et ce sang coulait de manière irrégulière et même étrange...allant vers le bas puis partant vers la droite, la gauche, remontant parfois les murs. Quel était cet endroit? Tout allait au ralenti, cela était déroutant. le sang sortit du mur et se materlialisa en une créature vu de dos, d'apparance humaine, puis elle se retourna vivement avec un rire inhumain et une face de démon fou qui n'avait rien à voir avec un visage humain. Il faisait peur mais qui était-il? Soudain on aurait dit que le sol fondait et se dissipait, maintenant tout flottait dans le vide...les visages étaient partis ainsi que l'horrible personnage. Le ciel était de couleur noir et kaki...une sorte de ciel apocalyptique. Deux lueures lumineuses arrivèrent et formèrent deux silhouette blanche, livide mais bien distinct...Stanislas et Eléonore. Ils étaient triste, elle aurait voulut les toucher mais à ce moment là...les deux silhouette se tranformèrent en deux créatures hideuse fondant sur elle à toute allure...

Sans blague, où était-elle encore allée se fourrer ? Céleste s’était endormie, certes, elle n’aurait point dû mais l’appel de la sieste matinale était trop forte. Ayant chevauché toute la nuit sur le dos de son fidèle destrier Javen, la demoiselle n’avait pu faire autrement. Elle voulait jouer la téméraire et tenir des jours sans dormir, mais la chose se révéla infaisable. A la place, elle s’était enroulée le visage dans une écharpe pour cacher les immenses cernes jonchant son visage en prétextant mourir de froid. Même si les deux êtres, cheval et humaine ne pouvaient communiquer par la parole, Javen aurait sûrement rit à cet instant là. Céleste était égoïste et orgueilleuse, parmi le flot de ses défauts, ceux-ci ressortaient le plus souvent. A ce juste titre, elle ne laisserait aucun écureuil ni même piaf de quelconque grade social pouvoir parler sur son teint. Seulement, à mettre autant d’efforts à tenter de suivre le chemin qu’elle s’était fixée pour arriver à cette ville où on disait manquer de quelques voyageurs sachant divertir le peuple, elle n’avait suivi sa route d’origine car sa tête avait trouvé un reposant oreiller en l’encolure de son ami et ses yeux s’étaient soudain clos.

Cependant, sa monture, croyant être ainsi à la hauteur de sa propriétaire s’était aventurée à l’aurée de ce bois qui finit par se transformer en forêt, bien sûr, il suivait un chemin déjà tracé mais où menait celui-ci ? On sait bien que Javen n’a jamais eu le sens de l’orientation et lorsqu’il tourna la tête pour tenter de situer leur emplacement – comme si un cheval savait faire cela -, la branche qui se trouvait à portée de Céleste vint la tirer de sa létargie, elle se redressa en poussant un énorme cri de douleur qui fut accentué par les mimiques qu’elle fit par la suite, soit disant tiraillée par la douleur. Elle exagérait évidemment, comme à son habitude mais jouer les blessées de guerre faisait, nous dirons les choses ainsi, partie des charmes de la belle. Peu à peu, son chemin devint ensoleillé et ce fut à ses pieds qu’elle aperçut une créature endormie. Au début, l’apercevant à travers quelques branches, elle crut avoir à faire à un chat. Prête à bondir dessus pour défendre cette pauvre chose que quelqu’un aurait eu le malheur d’abandonner ici, elle retint un nouveau cri lorsqu’elle s’aperçut que les oreilles reposaient sur une tête humaine. Cette fille avait tué un chat pour se faire un serre tête, quelle horreur ! A peine réveillée, Céleste ne pensait point à grand-chose. Son esprit était encore embué par les frasques de son rêve pleins de chansons et de beaux souvenirs d’enfance qu’elle n’immergeait toujours. Pour elle, cette femme était un monstre. Mettant pied à terre, elle ne comprit même pas que la dite folle dormait à poings fermés d’un sommeil peut-être agité.

« Ca va pas la tête ? Tuer un chat pour ça ! On vous l’aurait fait avec un peu de tissu. Vous étripez aussi les gens ? Si faut vos yeux viennent d’un cadavre aujourd’hui ou d’un aveugle. C’est horrible ! Vous êtes si innocente et jolie et vous faites de telles atrocités ! »

Sauf que la demoiselle n’envisageait pas une loi évidente de Noerphilie, c'est-à-dire l’existence des Hybrides, elle en connaissait d’ailleurs, avait même voyagé avec un pendant plusieurs lunes mais le temps que ses yeux découvrent la réelle lueur des choses, elle approchait déjà ses mains pour tirer sur les oreilles de Zalys dont elle ne connaissait guère le prénom. Sauf que les oreilles ne partirent pas avec son coup mais elle avait du faire mal à la pauvre jeune femme. Elle venait de commettre une erreur mais resta tout de même là, sifflotant de manière impromptue.

« Les erreurs ça arrive non ? Vous êtes bien en beauté mamzelle… »

S’enfuir ? Même pas, peut-être que l’hybride n’avait rien suivi des déboires psychiques de l’humaine sauf que celle-ci n’en était pas si convaincue.

Ses têtes oui qui n'avaient plus rien à voir avec ceux de Stanislas et Eléonore, ils fondaient sur Zalys en lui tournant autour, juste en l'effleurant, mais en lui disant "Pourquoi n'es-tu pas rester parmi nous? Nous n'avons pas méritez une telle mort...toi celle qu'on a élevé comme notre propre fille !!!" L'hybride n'en pouvait plus...ces mots raisonnaient dans son crâne à la manière d'un écho, cela lui était inssuportable, elle voudraient se réveiller mais elle n'y arriva pas d'elle même. Un moment elle sentit qu'une des deux silhouettes lui tiraient une de ses oreilles fortement...elle ferma les yeux sentant sa douleur dans tout les parties de son oreille...

"AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH"

Elle ouvrit les yeux...les silhouettes avaient toutes les deux disparuent, la dure réalité se trouvait en face d'elle de manière si brusque que Zalys durant un laps de temps ne savait plus qui elle était...où elle se trouvait et même qu'est-ce qu'elle faisait. Son cri avait raisonné dans la forêt, on entendait faiblement le bruit des ailes des oiseaux qui s'étaient envolés...appeuré. Ce n'est qu'un bout d'un petit moment que sa vue s'éclaircissa et elle vit devant elle une femme aux cheveux clairs et son cheval dressé devant elle. Zalys par derrière empoigna ses dagues mais ne les montra pas...

L'hybride ne comprit pas la phrase de l'humaine (à première vue elle appartenait à cette race) "Les erreurs ça arrive non?" Zalys essaya de comprendre le sens de cette phrase mais elle n'y arriva pas...alors elle lui répondit un peu dans le coltard, car elle ne savait pas combien de temps elle avait dormit tellement son sommeil était agité...

"Ah euh...merci, mais...pourquoi vous auriez fait une erreur ?"

Zalys n'avait pas envie d'être brute de décoffrage, les précédents évènements l'avait quelque peu débousollée, elle avait d'ailleurs du mal à en prendre vraiment conscience, même après ce cauchemar...Non pour elle ils n'étaient pas mort ainsi, ce n'était pas pensable...dans ce cas pourquoi elle l'aurait survécu et pas eux, cela était vraiment trop injuste, eux qui l'avait chérit comme leur propre fille...elle qui les avait aimé comme si s'était ses vrais parents...et non ces lâches qui sont malheureusement les tiens. Les larmes revenaient d'elle-même et Zalys ne put les stoppper même si il n'y avait aucun sanglot...elle se tenait assise contre ce tronc d'arbre le visage inexpressif mais baignant de larmes qui n'en finnissaient pas de couler...

Céleste n’était pas très fine certaines fois, c’est dans ces moments là que l’on aimerait se cacher six pieds sous terre et ne repartir que quand le malentendu que l’on a créé s’est éteint. A mieux y regarder, cette hybride n’avait pas l’air bien méchante pour s’adonner à de telles pratiques, plutôt jolie, ses oreilles pointues lui donnaient un certain charme et charisme. Les chats sont des êtres majestueux, sûrement que cette demoiselle aussi. Attisant légèrement la curiosité de la blonde, elle n’en dit cependant rien. Lorsqu’elle cria, cela la fit sursauter, il est vrai qu’elle n’y était pas allée de main morte. Pauvre fille qu’elle était ! Torturer ainsi les autres êtres vivants, c’est ignoble, de plus qu’elle avait accusé l’inconnue d’en avoir fait de même. Des fois, il faudrait faire tourner son esprit avant qu’il déraille comme à cet instant. Enfin, la jeune femme se radoucit et s’aperçut que son interlocutrice ne comprenait pas ce qu’il se passait, qu’elle n’avait pas entendu les paroles de l’humaine. Dans un sens, cela était parfait. Soulagée d’un certain côté, elle adressa un sourire à la demoiselle.

« Je vous ai prise pour une machiavélique charcuteuse de chats mais je me rend compte de mon erreur. »

Là, elle aurait dû rire mais cela n’avait rien de plaisant à penser d’aussi vilaines choses sur des êtres innocents de prime abord. Javen d’ailleurs fit les gros yeux ce qui empêcha Céleste d’ajouter n’importe quoi. Cependant, elle se demandait ce que pouvait faire quelqu’un voyageant seul dans de pareils lieux, il n’est pas très bon de s’allonger au bord d’un chemin, on ne sait jamais quels brigands peuvent passer par là. Elle avait eu de la chance de tomber face à la tireuse de cartes, un bandit n’aurait peut-être pas été tendre, il l’aurait peut-être emmené pour la vendre à un cirque, quelle horreur ! Enfin, si elle s’était posée là c’est qu’elle avait plus d’un atout dans son sac et qu’elle devait être capable de se défendre. Céleste se radoucit mais fut stupéfaite par la suite. Aucun autre mot ne sortit de la bouche de l’inconnue mais des larmes coulèrent telle une marée sur ses joues sèches il y a un instant. Elle semblait perdue, à mi chemin entre quelque chose dont Céleste ne pouvait saisir le sens et entre la réalité. Aucune expression, comme si on l’avait emprisonné. L’humaine ne pleurait plus depuis des lustres mais elle pouvait comprendre la détresse de l’hybride. C’est pourquoi, sans rien dire, n’ajoutant aucun mot, elle ne pensait pas que ses paroles l’avaient blessé vu comment l’inconnue avait réagit, elle se dirigea vers sa monture. Là, elle attrapa son sac et prit sa gourde. Se saisissant d’un gobelet, oui, on ne sait jamais avec les microbes des autres, elle servit un peu d’eau à la demoiselle et lui tendit le verre en s’accroupissant à sa hauteur. Après quelques instants, elle osa dire :

« Ca va mieux ? »

Lui adressant un sourire sincère peut-être pour agir comme une épaule compatissante bien que Céleste ne s’abaissait pas à ça généralement, elle s’apercevait bien que quelque chose clochait. Comme pour changer de sujet et noyer le poisson dira-t-on, elle ajouta :

« Moi c’est Céleste, tu allais vers où avant de t’arrêter ? J’avoue que voyager seule c’est barbant des fois ! »

Elle essaya de paraître le plus calme possible, même si les larmes coulaient elle ne devait pas s'effondre et accepter cette dure réalité, elle devait faire abstraction de ce qui venait de se passer quelques heures plus tôt...mais cela lui demandait un effort qu'elle n'arrivait pas à trouver au plus profond d'elle-même, cela était encore beaucoup trop récent dans son esprit. Zalys fut tiré de ses pensées par les paroles de Céleste qui lui adressa un sourire, mais l'hybride était trop triste pour lui rendre son sourire même si elle l'aurait bien voulut, elle ne put dire que ces quelques mots :

"Ah, d'accord...non j'aime trop les félins pour leur faire du mal"

Mais même en parlant simplement de choses qui n'avait rien à voir avec les précédents évènements, Zalys sentit au fond de sa gorge une boule de sanglot qui remontait à grande vitesse, elle essaya de la bloquer et de la ravaler. Elle ne voulait pas lâcher sa tristesse ainsi devant quelqu'un même si les larmes l'avait trompé depuis le début ainsi que ses yeux qui étaient redevus rouge et gonflés, tout cela était tellement attroce à supporter pour l'hybride. De plus elle repensa à ses parents quand elle avait eu sept ans...ces infâmes lâches qui finalement pensaient que leurs peaux vallaient bien plus que celle de leur propre fille, fille faite de leurs chairs et de leurs sang !!! Zalys était passé d'un état de tristesse à un état de rage contrôlé...elle laissa les larmes en dire long sans éprouver le moindre geste sauf peut être celui d'enlever les mains de ses dagues pour les remettre devant elle, car l'humaine ne semblait pas une menance pour l'hybride. Elle posa une main dans le vide et l'autre sur sa bourse d'onguement pour voir si elle était toujours là, et s'était le cas. Donc pas d'inquiétude à avoir, ce qu'il fallait maintenant s'était qu'elle se calme à tout prix, elle ne pouvait pas rester ainsi indéfiniment.

Zamys n'avait pas vu que la jeune femme était allez lui chercher de l'eau venant de sa gourde, elle le remarqua que lorsque celle-ci lui tendit un gobelet rempli, Zalys la remercia en plus faisant un signe de la tête, elle n'avait pas vu depuis son départ et cet eau ne lui était pas de refus. Elle porta le gobelet à sa bouche et buva un lampée puis elle retira le verre encore rempli qu'elle garda dans sa main. L'hybride répondit à son interlocutrice d'un signe de tête et ajouta :

-Merci c'est vraiment très gentil.

Elle rebut un peu d'eau et puis enfin donner un léger sourire bien que forcé à Céleste, qui venait de se présenter à elle. Zalys finit l'eau du gobelet entendant que Céleste voyageait seule et sous entendre qu'elle aura bien aimé que l'hybride l'accompagne. Celle-ci se crispa légèrement mais ne laissa pas le tuerie d'hier resurgir et lui répondit :

-Enchantée, moi c'est Zalys. Je ne sais pas où je vais, je suis ce chemin depuis l'aube c'est tout, à vrai dire peut importe là où je vais.

Elle redonna le gobelet à Céleste et se leva en rammassant ses dagues derrière elle et en les rangeant à sa ceinture dans leurs fourreaux respectifs. Elle remit un peu ses cheveux et comme par habitude joua avec la pierre rouge de son collier en attandant une réponse de Céleste...

Les gens qui pleurent, les personnes qui ne vont pas bien, ce n’est pas du ressort de Céleste. Comment voulez-vous paraître insensible et sans cœur alors qu’on vous présente quelqu’un qui a besoin de réconfort ? Bien que peu douée pour trouver les bons mots, autrefois elle aurait su, mais aujourd’hui non, les gestes remplacent souvent beaucoup de paroles inutiles. D’ailleurs, la dénommée Zalys semblait s’être calmée. Céleste ne savait ce qui avait pu la mettre dans cet état, de toute façon ce n’était pas ses affaires mais rester à ses côtés, ça, elle pouvait au moins le faire. Elle avait connu la détresse et ce n’est jamais très drôle surtout si l’on la vit seul. Bien qu’elle ne puisse pas faire grand-chose, un verre d’eau, ce n’est pas non plus comme un miracle mais c’est déjà une main tendue, l’hybride semblait l’avoir compris. Ainsi, elles se retrouvaient là, arrêtées, presque le temps avait fait une pause pour observer la scène. Miraculeusement, elle parvint à sécher ses pleurs et entama même la conversation avec Céleste. Non pas qu’elle se préoccupe de son état mental mais bon, on ne laisse pas quelqu’un comme ça au bord du chemin, seul de surcroît. Du coup, elle prit un instant pour observer l’endroit où elles se trouvaient toutes deux, sans compter Javen qui était parti se dégourdir les pattes et manger quelconques herbes plus loin. Là, en regardant dans la direction de sa monture, Céleste aperçut quelque chose. On ne distinguait pas très bien les contours mais on aurait dit un édifice, une sorte de vieille chappelle toute délabrée, cependant, l’odeur ne trahissait pas la réelle origine de ce lieu, on y mangeait. La route, car le soleil était déjà bien haut dans le ciel, avait du épuiser Zalys et puis la blonde aurait bien besoin de se restaurer un peu. Ayant découvert certainement le futur lieu de leur balade d’aujourd’hui, elle répondit néanmoins à son interlocutrice.

« De rien, si t’as encore soif, t’hésites pas à demander. »

Si Zalys avait été un homme, Céleste n’aurait peut-être pas agi ainsi et si elle ne s’était pas reconnue dans la demoiselle, elle aurait certainement passé son chemin mais voila, le hasard fait souvent bien les choses. Ainsi, elle voyageait seule sans avoir de but précis et bien la voyageuse leur en avait trouvé un. Il était sûrement midi bien que sa notion du temps soit aussi obsolète que celle en matière d’orientation pour Javen.

« Si tu n’as pas de destination particulière, j’en ai une toute indiquée ! »

Elle désigna du doigt le toit que l’on voyait dépasser et la fumée qui sortait déjà de la cheminée. L’air semblait presque embaumer, quelle aubaine que ces bois leur ai mis ce lieu sur leur route. Evidemment, Zalys n’était pas tenue de l’accompagner mais en attendant, Céleste siffla sa bestiole pour qu’elle sa ramène et se redressa à son tour. Bien sûr, Javen fit le capricieux, comme à chaque fois, elle dut aller le chercher et revenir, mais à son retour, elle ajouta, de bonne humeur :

« Tu en dis quoi ? Si on allait casser la croûte ? »

Les rayons du soleil réchauffaient l'atmosphère au fur et à mesure des heures qui passaient. Zalys debout pouvait sentir sa peau qui picotait et qui se réchauffait peu à peu, cela était une sensation agréable qu'elle aimait beaucoup. Céleste repris le gobelet et dit à Zalys que si elle avait encore soif elle pouvait en demander. L'hybride la remercia d'un signe de tête.

Bien sur être si faible se n'était pas le genre de Zalys, elle en avait tellement vécu que durant sa seconde enfance il en fallait beaucoup ne serait-ce pour la choquer, en temps normal elle était brute de décoffrage car Stanislas lui avait appris à se méfier des autres et de ne faire confiance qu'à soi-même car s'était là que l'on était rarement déçu. Zalys ne mâchait pas ses mots et généralement elle voulait se débrouiller seule, mais dans ce cas...elle en était bien incapable. Jamais elle n'aurait pensé revivre un assaut...devoir tout abandonner contre son agrè, encore une fois. Si cette situation n'était pas arrivée, elle aurait refusé la ptité de Céleste et passer son chemin en ne lui adressant pas un mot...car elle n'avait pas l'habitude de cotoyer les femmes, elle qui a toujours été au contact de la gente masculine, sauf pour sa mère et Eléonore...mais elle préférait se dire que seule Eléonore fut sa vraie mère même si elles n'étaient pas de la même race. Zalys ne veut plus jamais entendre parler de ses parents, pour elle ils ont déjà mit un pied dans la tombe.

Alors qu'elle était dans ses pensées, encore et toujours elle entendit Céleste lui dire qu'elles avaient une destination, ce qui surprit l'hybride, elle suivit le bout du doigt de la jeune femme et vit une petite hutte où de la fumée s'échapait du toit, rien qu'à regarder cet édifice le ventre de Zalys hurlait famine. Elle tient son ventre pour étouffer les bruits et répondit à Céleste quand elle revient avec son cheval :

-Euh...pourquoi pas mais...je n'ai rien pour payer cette nourriture...

Eh oui dans sa course folle, Zalys n'avait pas penser à prendre de quoi se nourrir et ni de quoi payer pour en avoir, elle espérait que Céleste soit clémente avec elle, bien qu'elle ait horreur de la pitié...mais là elle n'avait pas le choix et mourir de faim était une mort assez stupide à vrai dire...

[HRP : Désolé c'est court ><]

Finalement, elle avait bien fait de s’endormir, si elle n’était pas tombée ici, elle n’aurait trouvé aucune compagnie pour divertir ses journées qui s’étiraient en longueur. Certes la présence de Javen était rafraîchissante mais bien qu’il puisse hennir, Céleste n’avait pas le don de comprendre ses drôles de bruits. Ils arrivaient à communiquer par le regard des fois ou même par l’attitude de chacun mais voila tout alors quand on vous met une jolie petite hybride en détresse au bord du chemin alors qu’un méchant vilain loup peut passer, on choisit de la secourir au lieu de la condamner à être dévorée. Ce n’était pas de la pitié, c’était même de l’égoïsme de la part de la blonde. Après tout, elle s’aidait elle-même à faire passer le temps plus vite en trouvant compagnie auprès de Zalys, c’est plutôt simple non ? De ce fait, elle lui avait quand même tendu généreusement sa main, personne ne devrait avoir à souffrir et sûrement pas comme la jeune hybride qu’elle devinait pleine de blessures qui ne se refermeraient certainement jamais.

Ainsi, Javen était revenu. Elle l’avait laissé en dehors de ses pensées et pour la ramener à ses promesses quand à un prochain repas, il avait tapé du pied. Zalys semblait nerveuse quand à cette idée, soutenant qu’elle n’avait pas de quoi payer.

« Qui a parlé d’argent ? Moi ? Jamais. »

Vous pensez que Céleste allait débourser le moindre centime pour manger une viande peut-être pas assez cuite ou trop justement dans un endroit où les services de l’hygiène auraient beaucoup à redire ? Certainement pas. Croyez-vous qu’elle veuille s’amuser à même s’imaginer donnant un pourboire au gérant pour le service et la qualité et la rapidité de son sourire peu accueillant et de ses mains peu avenantes qui serviraient leur plat ? Jamais. La demoiselle connaissait un bon établissement et rien que l’aspect furtif de celui-ci annonçait une table suffisante mais pas à la hauteur de son rang. Du coup, elle empoigna l’encôlure de son dada, demandant à Zalys si elle désirait poser ses fesses dessus pour ne pas se fatiguer à marcher et ils partirent en direction de l’édifice qui serait une bonne aubaine pour les trois affamés.

Arrivés devant le lieu dit, l’ambiance semblait plus chaleureuse que ce qu’avait imaginé la belle. En effet, il y avait des écuries pour les chevaux, écuries où trônait un foin qui semblait appétissant car le cheval s’y dirigea sans rouspéter laissant à Zalys si elle était montée dessus à peine le temps de descendre mais si elle n’avait pas choisi de cheminer sans se fatiguer, il fila comme une flèche. Cela tira un sourire à sa propriétaire bien qu’elle s’avança plutôt vers l’entrée de l’auberge. Il n’y avait que quelques voyageurs errants de ci de là, seuls ou accompagnés dans des recoins de la salle mais ce qu’elle voulait, c’était la meilleure place. Elle repéra très vite le tavernier et s’adressa à lui comme s’il s’était agi de son sous-fifre. Quand je vous dis qu’elle n’est pas bonne à fréquenter, vous me croyez ?

« Mon amie et moi désirons votre meilleure table. Nous avons égaré notre suite, de ce fait je vous prierai de prendre soin de nous contre monnaie bien sûr. »

Il leur désigna sa plus grande et peut-être plus propre table.Il tira les chaises des deux et elles purent s’asseoir, ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elles n’avaient pas d’argent, il pensait certainement à deux riches nobles en détresse, grand bien lui fasse. Céleste adressa un sourire satisfait à Zalys avant de dire :

« Commande ce que tu veux, je t’offre tout ! »

La réponse de Céleste étonna l'hybride car elle s'attendait à tout sauf à cette réponse...surtout dit si naturellement de la part de la jeune femme, à croire qu'elle faisait cela à chaque fois qu'elle devait se nourrit et elle s'en sortait à merveille. En tout cas l'idée ne déplaisait pas à Zalys car dans le domaine elle n'était pas mieux non plus. Durant son adolescence combien de fois elle n'avait pas volé avec ses compagnons de jeu, fils de marins ou de pirates, des babioles sur les marchés en plein air ou dans le marché couvert et même parfois de la boisson alcoolisée qu'ils ramenaient dans leur planque et qu'ils buvaient jusqu'à en avoir le tournis. Zalys avait toujours eu de la chance à ce petit jeu là car elle était plus robuste que ses compagnons...sans doute dut à la différence de race entre eux ? cela elle ne l'avait jamais su mais au moins elle s'amusait bien avec eux.

Céleste demanda à Zalys si elle voulait monter sur son cheval, celle-ci déclina poliment l'offre car elle se sentait d'humeur à marcher...ce qui en réalité était totalement faux ou presque, l'hybride pouvait marcher normalement car ses jambes s'étaient suffisament reposées mais c'est le fait qu'elle n'est jamais monter sur un cheval et elle ne voulait pas s'y prendre comme un manche surtout devant Céleste qu'elle connaissait à peine. Elle aurait eu trop honte par la suite pour pouvoir remonter dessus c'est pour cela qu'elle préféra marcher jusqu'à l'auberge au loin aux côtés de Céleste. Cela ne lui faisait pas de mal un peu de compagnie extérieur au bazar où elle avait vécu.

Une fois passé le dernier buisson qui cachait l'auberge, Zalys s'étonna de bon entretien de l'auberge de l'extérieur...mais qu'en était-il de l'intérieur ça s'était encore une autre affaire. Zalys vit le cheval de la jeune femme se précipiter limite au trot dans un box rempli de paille et dit à Céleste :

-On était pas les seules à vraiment avoir faim.

Elle suivit la jeune femme à l'intérieur de l'auberge qui n'était pas de très bon goût mais qui au moins était un minimum propre, les voyageurs qui s'y trouvaient ne firent pas attention à elles et continuèrent leurs beuveries et leurs conversations. Zalys ne dit rien, laissant faire Céleste qui avait l'air d'avoir l'habitude de manger sans payer sa pitence. L'hybride dut retenir son étonnement pour ne pas que les soupçons s'abatent sur elles quand Céleste parla au tavernier, il est vrai qu'elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle lui parle comme un larbin. Cela lui redonna le sourire, elle prit alors comme Céleste un air hauntain et ne prit pas la peine de dire merci au tavernier qui lui tira la chaise pour qu'elle s'asseoit. Elle vit la jeune femme lui adresser un sourire et lui dit qu'elle pouvait prendre tous ce qu'elle désirait, Zalys lui fit un léger clin d'oeil et dit à haute voix bien disctinc :

- Tavernier !!! Alors je vous pris de nous servir une bouteille de votre plus fin hydromel, une terrine de campagne maison, des aiguillettes de canard aux morilles avec une sauce au poivre de Giran et en dessert un mille feuilles au coulis de framboise. Et que vas-tu prendre ma chère ?

Zalys se reconnaissaient bien ici, ne pas mâcher ses mots et jouer la comédie pour avoir ce que l'on veut, déjà qu'elle avait très faim. Elle prenait plaisir à faire ce petit jeu avec sa nouvelle compagne de voyage, au moins celui-ci sera beaucoup moins monotone que ce qu'elle avait imaginer...

A vrai dire, elle n’aurait souhaité avoir cet endroit sur place qu’il y était déjà. Toute heureuse de cette fortuite rencontre entre une auberge et leur chemin, Céleste avait, en tant que fidèle et assidue coutumière de ce genre de lieux, décidé qu’il était temps de manger. Apparemment, cela ne déplaisait guère à sa compagne qui arrivée devant fut bien obligée de prononcer quelques mots et reconnut d’une façon peu cachée qu’elle avait également faim.De toute façon, déclamer que l’on ne désire manger lorsque vient l’heure du repas peut cacher deux choses. La première étant que l’on préfère se voir mourir le ventre vide que d’avouer sa faute ou la seconde que l’on préfère s’adonner à un régime et perdre toutes ses forces. Dans les deux cas, il vaut mieux sauter sur l’occasion et laisser la blonde ouvrir la route pour commander une bonne table. En tout cas, même si Zalys ne savait peut-être pas encore qu’elles allaient s’en tirer, l’air si sûr de lui qu’avait emprunté l’humaine parlait de lui-même. Avait-elle déjà pratiqué ce genre de stratagèmes auparavant ? Evidemment, c’était d’ailleurs l’une des bases de ses principes. Les prix sont exorbitants de nos jours, on dit vouloir nourrir tout le monde quand on veut simplement nourrir les plus fortunés, et bien, entrons dans cette classe pour quelques heures et donner l’illusion – le terme est ici employé à bon essient – à l’aubergiste qu’il régale deux dames et qu’il s’en met pleins les poches. Des scrupules ? La vie serait bien trop amère si l’on vivait avec de telles imbécilités !

Adressant un sourire à sa compagne de route, elle laissa Javen dehors tandis qu’elles s’installaient. Bien sûr, l’hybride commanda et Céleste resta un instant sous le choc de tout ce qu’elle venait de demander, à vrai dire, elle s’y était tellement prise vite, semblant connaître les moindres recoins de la carte et ses préférences si rapidement qu’on aurait pu croire Zalys habituée à cette table et à cet établissement. Se ressaisissant tout de même, elle observa la mine effarouchée du vieillard venu prendre leur commande. Il semblait indigné qu’une telle gazelle mange autant alors que ses pauvres dents ne lui permettaient qu’un bol de soupe, il y a longtemps que le pain, pâté ou même la viande lui étaient interdits. Sur ce, elle parcourut rapidement la carte avant d’entrouvir la bouche et de bien articuler pour que l’homme comprenne, sait-on jamais qu’il soit sourd.

« Alors, mettez-nous votre salade royale mais sans salade, juste les accompagnements. Nos royaux – notez le jeu de mots – estomacs, ne la supporte pas. Bien sûr, votre sanglier à la Sylverwood fera parti de notre table et je veux un assortiment de tous vos desserts. Ah et un pichet d’eau, propre si possible pour faire passer le tout. »

L’homme nota en silence puis disparut, ne laissant pas le temps aux deux affamées de voir son visage exaspéré. Sur ce, Céleste entama déjà un morceau de pain qu’il venait de ramener, avant de s’adresser à Zalys, histoire d’engager un peu plus gaiement la conversation.

« L’endroit te plaît ? Enfin, c’est déjà mieux que rien. Et tu fais quoi dans la vie Zalys à part faire peur aux voyageurs ? »

La jeune femme repensait aux larmes de la demoiselle, non pas qu’elle se préoccupe de la santé de celle-ci mais ce n’est pas très orthodoxe de laisser quelqu’un livré ainsi à lui-même. Tandis qu’elle patientait, quelques voyageurs rentraient de ci et de là mais rien de bien important. Certains jetaient quelques regards indiscrets, il est vrai qu’il n’y avait que quelques chasseurs et autres marchands de produits sûrement pas très légaux dans le coin, peut-être y avait-il un marché de prévu ces jours-ci ? Elle s’y serait bien rendue, l’argent commençait hélas à lui faire défaut et exercer quelques uns de ses tours pour refaire sa bourse ne serait pas chose volée.

L'effet que voulait produire Zalys était une réussite, tout le monde avait jeter un oeil en coin en sa direction croyant avoir à faire à une dame bien en chair, eh bah non ! Ils virent une silhouette fluette et mince comme un pique de tomate. Zalys avait cette chance de pouvoir manger comme quatre sans prendre trop de poids et elle n'avait jamais su d'où cela venait mais elle était heureuse d'avoir un pareil atout car là...elle avait vraiment l'estomac sur les talons et noué qui plus est. Sa faim était tellement grande qu'elle aurait put commandé du fromage en plus mais elle se dit que le temps de préparer pour les taverniers il aurait fallut rester trois plombs à table. Et ce n'est pas parce qu'elle mange beaucoup qu'elle n'est pas capable de gambader après, vous avez déjà vu un chat manger et après courir plein de vitalité, eh bah ici c'est la même chose. Zalys vit le tavernier pâlir sur le coup ce qui lui donna un petit sourire en coin.

Quand ce fut au tour de Céleste de commander, il lui fut difficile de garder son sérieux, elle se pinça les lèvres pour ne pas rire quand le tavernier disparut derrière son comptoir, elle put même entendre avec son ouïe de félin aiguisée un des cuisiners râler sur les deux commandes exorbitantes. Le tavernier réapparut un peu rageux en apportant le pain, l'eau et l'hydromel à la table "royale" et ensuite elle le vit allez à la porte pour noter un écriteau "Rupture de sotck de nourriture" pour les autres voyageurs arrivant. Elle sourit à pleines dents quand son attention fut retenu par la voix de Céleste qui lui posa une question. L'hybride faillit blêmir elle aussi sur le coup, mais elle se resaisit bien vite mais...qu'allait-elle lui répondre? un mensonge ? Non Céleste avait été de trop bonne foi avec elle pour qu'elle se le permette...il fallait bien alors qu'elle lui dise en espérant qu'elle n'allait pas gâcher ce festueux repas :

-Eh bien...en faite j'habitai avec mes parents adoptifs dans le Bazar de la Piraterie bien plus à l'Ouest, je passai mon temps à voler sur les marchés pour rammener de la nourriture et en échange mon père m'apprenait à me battre, je ne me suis pas fait pincée une seule fois. S'était la belle vie là-bas...

Elle se tut...ne pouvant en dire plus car ses émotions commencèrent à remonter à la surface, Zalys fut heureuse quand le tavernier apporta les entrées. Elle prit un morceau de pain, de la terrine et s'enfoura le tout dans son gosier en un temps record, puis en ayant bien avalaer le tout elle reprit :

-Et toi que fais-tu à part te perdre dans Sylverwood avec sa monture ?

L’endroit était là, le lieu prêtait parfaitement à confusion pour qu’on ne les distingue de deux petites écervelées qui prendraient un malin plaisir à se faire passer pour d’honnêtes dames. L’hôte avait fait office de manant plein de bons sentiments qui leur aurait donné son cœur sur un plateau d’argent, ne serait-ce qu’elles auraient payé par la suite. Bien sûr, un met d’une telle qualité ne devrait être offert qu’à des seigneurs, voire à un dieu, or, elles n’étaient encore qu’à l’état de simples humaines faites de chairs et d’os bien que leur sincérité et bienveillance leur accorderait certainement ce privilège lorsque viendrait le jour de leur mort. Peu habituées à de telles coutumes, Céleste pensait tout de même s’en sortir avec brio. Il est tellement rare qu’elle offre aux autres un regard agréable sur son personnage, offrant monts et merveilles, allant jusqu’à promettre de belles choses qui au final se révélaient toujours inexistantes. Là, elle ferait un geste, gratifiant les malheureux d’un sourire, ils seraient, cela sûrement le mieux du monde de cette façon, récompensés. Ainsi, elles se retrouvaient attablées, telles deux donzelles qu’il faudrait surprotéger et rendre les plus heureuses de ses terres. Terres bien vides exceptés quelques individus à oreilles pointues venus festoyer dans l’unique certainement auberge sur leur chemin.

La commande fut passée, le tavernie fut reparti préparer de quoi offrir des plats délicieux à leurs hôtes et, la conversation s’axa sur la vie de Zalys qui lui répondit sans éprouver aucune insatisfaction ou besoin de se cacher. Sa vie semblait avoir été paisible, du moins en apparence car les derniers mots qu’elle prononça lui rappela qu’il ne faut jamais se fier aux apparences et penser que tout va pour le mieux dans le plus fantastique des mondes. Cela se révèle souvent faux et traître. Du coup, elle la savait voleuse et espiègle, ayant un père, tout comme elle et maniant l’art du combat contre de la nourriture. Il faut bien mander ce que l’on désire d’une façon ou d’une autre. Aurait-elle dû s’offusquer devant l’annonce de ses méfaits ? N’avait-elle, elle-même, jamais pris quelques pièces dans une bourse, voire celle-là même entière ? Qui peut prétendre être blanc comme neige ? Les mensonges ne font qu’enterrer la vérité que l’on détecte à la première parole fausse. Adressant un sourire pour répondre à la sincérité dont elle avait fait preuve, chose qui est rare de nos jours, Céleste ajouta :

« Donc tu es une voleuse ? Tu pratiques toujours ? On sait jamais, que si on croise un charriot rempli d’or, on pourrait se faire un beau petit pactole en partageant. Je fais la demoiselle en détresse au conducteur, ou toi-même et on s’arrange pour la suite. En plus si tu n’as pas de casier judiciaire, c’est doublement mieux, on peut ensuite l’avoir notre vie de princesse ! »

Evidemment, elle ne parlait guère très fort pour éviter que les oreilles baladeuses ne surprènent leur conversation. Premièrement, car c’est indiscret et secondement car cela ne se fait point. Elles peuvent tendre les oreilles mais les autres doivent les garder bien près d’eux s’ils ne veulent pas s’en voir dépouillés. Avant qu’elle ne puisse compter à l’hybride le but de sa visite dans ces lieux, les plats venaient de toucher leur table et l’aubergiste s’en allait l’air aigri. Un groupe de voyageurs arriva alors, la porte claqua et pourtant, on entendit à peine leurs pas. Prêtant peu attention à eux dans un premier instant, ce fut leurs déguisements qui surprirent la demoiselle. Ils étaient tous vêtus…comme des femmes. L’air joyeux, ils demandèrent une table mais se virent refuser l’accès devant le peu de vivre qu’il restait à l’aubergiste. Marchandant à voix assez flûette avec lui, la blonde put reprendre son explication.

« Je marche. Je prédis l’avenir aussi, ça rapporte assez bien finalement. Je pourrais te… »

Alors qu’elle tentait de continuer son explication, la petite troupe vint s’asseoir autour d’eux. L’aubergiste s’était vengé. Non pas que leur compagnie sembla dérangeante mais leur repas…Céleste prit le plus de plats qu’elle put dans son champ de vision avant de mieux distinguer les personnes. Ils semblaient avoir hérité des pires vêtements féminins qu’il soit, peut-être était-ce une punition ? D’ailleurs, l’un vint confirmer ses dires quand il dut apercevoir son regard entreloqué, chose rare chez la demoiselle.

« Eh oui mes petites dames ! On a perdu aux cartes. Nos femmes nous ont plumé. Au lieu de gagner l’alcool, on a eu droit à ça et on doit se trouver à manger seuls qu’elles ont dit ! La charité vous voulez bien mesdames ? »

Des elfes…Qui boivent ? Céleste éclata de rire mais se calma, le tout avait l’air sorti de son contexte, on croisait décidemment de biens drôles de choses dans les parages. Elle échangea un regard avec Zalys.

« T’en penses quoi ? »

Le passé ne devait pas resurgir trop maintenant, ravaler sa haine et son désespoir afin de ne pas trop attirer les soupçons des clients de l'auberge. Personne ne devait, pour le moment, savoir ce qui lui était arrivé car sinon la comédie des Grandes Dames affamées perdrait toute crédibilité. L'hybride devait se ressaisir, c'est alors qu'elle chassa de sa pensée le passé et se concentra plus sur comment Céleste et elle allait-elle sortir (vivante?) de cette auberge, car Zalys ne s'était jamais retrouvé dans une pareil situation, elle ne trouvait pas d'équivalent dans les souvenirs du Bazar...non elle n'avait jamais monté la barre aussi haut mais cela pouvait être palpitant de dépasser ses limites. En réfléchissant à cela l'hybride reprit un bon morceau de pain avec une bonne tranche de terrine, qui d'ailleurs à ses papilles semblait être du lapin, et engloutit le tout sous quelques regards stupéfait des autres gens de l'auberge...mais bon Zalys n'en avait que faire, elle avait faim et sin estomac n'avait rien manger depuis vingt-quatre heures et quand on a dut se battre pour sauver sa peau et courir pour les mêmes raisons bah on a l'estomac sur les talons c'est bien évident.

Après avoir finit sa terrine elle but un verre d'hydromel en écoutant ce que Céleste avec à lui dire, elle laissa échapper un semblant de rire quand elle lui dit qu'elle était un voleuse. Cela était un bien grand mot car ce qu'elle avait fait étant plus jeune n'était pas très mirobolant, les vols à la tir dans les marchés, question de vol il y a mieux quand même. Avec ses compagnons de galères comme ils s'appelaient, ils trainent souvent dans les marchés du port car le poisson se faisait de plus en plus cher, son père adoptif avec demander parfois à Zalys de lui en rammener, s'était des sortes de petits défi en groupe, Zalys n'était pas pure et encore moins une sainte se n'était rien que de la sale graine mais elle avait un grand respect et une admiration sans précédent pour ses parents adoptifs qui lui avaient tout appris de ce qu'elle est devenue. Maintenant elle devait mettre tout cela seule en pratique, elle posa son coude su la table et posa sa tête sur son poing en buvant les paroles de Céleste, les oreilles attentives, le sourire machiavélique et la queue se balançant de droite à gauche. Quand elle finit sa première partie du récit Zalys prit doucement la parole :

-Voleuse...n'exgagerons rien, cela fait longtemps que je n'ai plus pratiqué mais ce qu'on acquère ne se perd jamais. Mais ton idée me plait assez, après tout on est pas obligé d'être de sang royal pour vivre comme eux n'est-ce pas ?

Les autres plats venaient par la suit, Zalys prit ses aiguillettes de canard et commença à en manger une...sans faire attention aux gens qui étaient arrivés un peu plus tôt, elle mangea à se faim en écoutant le suite du récit de Céleste...mais au bout d'un moment elle vit la jeune femme s'arrêter et prendre le plus de plats possible dans ses bras, Zalys elle tourna la tête et vit les personnes qui étaient venu quelques temps plus tôt, et elle qui aimait exclamer des remarques désobligeantes se retrouva bouche bée devant ce spectable aussi pitoresque qui se trouvait devant elle, même rire lui était impossible vu son étonnement de l'accoutrement de ces gens...mais les saltimbanques ne savaient donc plus s'habiller ? Zalys comprit en faite l'état de ces personnes quand ils déclara leur pauvre histoire...l'hybride n'eut même pas une once de sentiment à leur égard, elle entendit Céleste rire et lui demander ce qu'elle en pensait...elle tourna la tête vers la jeune femme, fit un sourire en montrant ses canins de félins et en reportant son regard sur ces piteux personnages lâcha d'une ton sec et de façon à ce que les autres personnes l'entendent disctinctement :

-Oh lieu de quémender comme de sales manants trouver vous plutôt de la besogne pour gagner votre pain, vous ne dérangez bien assez gueux comme vous êtes. Mendier comme vous le faite cela est vraiement désobligeant et je serai d'avis de vos femmes de vous laissez dans cet état là.

La finesse associé à sa délicatesse de dire les choses, Zalys avait vécu assez longtemps chez les Elfes pour connaître leur langague soutenu et hautain pour le reformuler ici, de plus le fait qu'elle soit maintenant un peu brute de décoffrage s'associait très bien à la situation...elle ne put même s'empêcher d'ajouter :

-C'est une hontise pour vous de venir traîner sans un sous dans un établissement pareil

Et là se fut le coup de grâce, et même un petit clin d'oeil à leur situation avec Céleste...la vie de Zalys pouvait maintenant rebattre à son plein, elle avait trouver quelqu'un qui lui ressemblait, elle n'était plus seule à présent...

Si la comédie n’avait été inventé par un pieux personnage, on ne l’aurait nommé « comédie » mais bel et bien « Cézalys », en hommage à deux belles enfants qui par un certain jour se rencontrèrent. Les plus brefs moments sont soit-disants les plus intenses, les plus simples rencontres deviennent souvent les plus beaux souvenirs que l’on peut raconter par la suite. De cette rencontre, elle ne garderait certainement que de la bonne humeur. Même si Zalys ne le faisait peut-être pas exprès, sa présence aidait Céleste à atténuer cette solitude qui la ronge parfois, qu’elle n’avoue pas et qui pourtant revient dès qu’elle repense aux siens. Jeth aurait certainement trouvé l’hybride trop ouverte et s’adonnant à des loisirs peu convenables pour une dame mais elle aurait apprécié qu’il soit ici. Son père lui manquait également. Autrefois, il aurait été fier de voir tous les amis que comptait la table de sa fille bien qu’aujourd’hui, ces gens n’avaient pour elle rien d’amical, ayant pour seul don de sûrement amuser un public qui, dans cette auberge ne semblait comprendre ce genre de prestation. En d’autres temps, elle les aurait laissé toucher à leurs plats mais désormais, plus proche de la façon de penser de son interlocutrice que celle de la petite fille de jadis, elle avoua que la façon d’expliquer les choses de sa compagne étaient fortement bien dites et si douces à l’oreille de celles qui profitent du repas qu’elle ne put retenir un regard admiratif en direction de la demoiselle féline. Si elle restait voleuse, elle se voulait poétesse à cette heure, ne ravissant point le cœur des jeunes damoiseaux mais contentant admirablement celui de la blonde qui s’empressa de jeter un regard mauvais sur les pseudos dames.

« Elle parle bien ma copine hein ? En gros, si votre quotient intellectuel le permet pas, elle vous dit de dégager ! »

Sait-on jamais qu’ils ne comprennent les beaux mots desquels avait usé l’hybride, elle faisait la traduction. Sur le coup, ils ne semblèrent pas percuter l’audace des propos qu’elles venaient d’énoncer bien que l’un sembla parler de la faiblesse des fesses et du fait de pouvoir mettre la main sur leur repas. Voila qui était fort audacieux et sûrement pas très équitable. Toute une troupe de bonhomme contre deux femmes, l’égalité n’y est pas. Ils finiraient certainement en hachis pour l’un des futurs repas de cette auberge si ces messieurs désiraient s’aventurer sur ce terrain-là. Alala ! Les hommes, toujours prêts à braver les interdits en sachant qu’ils n’ont aucune chance. Elle avait bien compris que Zalys, voyageant peut-être seule, mais sans pour autant être vulnérable, elle pourrait faire rappliquer son cheval et avec un peu de chance faire un petit tour de magie pour prétexter être en compagnie de plusieurs autres guerriers bien qu’elle ne désirait user de cet atout tout de suite, préférant attendre la fin du repas. Echangeant un regard avec Zalys, elle laissa tomber son air sérieux pour se raidir sur sa chaise.

« T’as compris gugus ? Tu ranges ton arme et tu laisses notre bouffe tranquille. Va chasser si t’es un homme ! Ca vous fera peut-être réfléchir sur votre comportement. N’est-ce pas Zalys ? Sinon tu les feras rôtir ? Je vous ai pas dit, c’est la meilleure découpeuse de peau de la forêt si si ! »

Raconter n’importe quoi ? Le passe temps préféré de Céleste voyons ! Bien sûr, elle ne connaissait l’issue des choses mais ces hommes ne semblaient pas bien habiles, il suffisait de voir certains loucher quand d’autres tenaient à peine en place tenaillé par la faim. La bière semblait les avoir depuis longtemps habitués à porter le ventre rebondi et leur cheveux hirsutes cachaient certainement outre leur front, la bonne partie de leur yeux qui semblaient encore en état de voir clair. Un choisi de s’éclipser, tentant sa chance à une autre table, tandis que contre toutes attentes, un bruit se fit entendre. Le gérant venait d’apparaître menaçant l’un des hommes, sa lame sous le cou. Il dit vouloir l’assasiner sur on ne laissait les deux dames tranquille. Peu fins mais solidaires, les hommes commencèrent à s’éloigner doucement en laissant tout de même leur puanteur derrière eux. Hélant à nouveau le gérant qui n’était pas loin, la jeune femme demanda :

« Du déodorant s’il vous plaît. J’espère que vous en avez, une drôle de personne m’en a parlé, c’est extra et ça sent très bon. Tu connais Zalys peut-être ? »

La voila repartie sur autre chose bien que deux assiettes venaient de fiche le camp avec les mendiants, les rattraper ou passer l’éponge, ça ce serait l’hybride qui déciderait, histoire de peut-être passer le temps par la suite…

Cette fierté de domination sur l'autre, sur de sales inconnus galeux, telle était une joie intérieure pour l'hybride qui n'avait ressenti de douleur et désespoir, maintenant elle pouvait retrouver tout sa force de caractère. Elle avait horreur d'être écrasée comme une moins que rien...être réduit à une sous-race comme les Elfs avaient toujours fait à son égard, c'est à cause de ça qu'elle avait du puiser cette force et elle ne le regrette pas aujourd'hui ni même dans cet endroit avec Céleste et ces chiens mendiants. Mais après les fanfaronnades d'usage et d'une comédie digne de comédiens amateurs, Zalys se tut...elle volais laisser aussi du plaisir à la jeune femme et ne pas tout se garder pour elle, car sans Céleste elle ne serait pas là et elle n'aurait pas refait surface aussi rapidement. L'hybride n'avait jamais fait ce qu'en temps normal les jeunes filles devaient faire pour se faire respecter dans la société, elle avait horreur des manières mondaines et autres stupidités de ce genre...elle voulais toujours être une femme libre et cela Stanislas et Eléonore l'avaient bien compris la laissant faire à ses aises pour ne pas la brider. Mais elle n'avait jamais manqué de politesse et de respect à eux, c'est pour cela que hors de la maison elle était libre de faire ce que bon lui semblait. Zalys n'aimait pas les régles et autres obéissances débile, elle préférait la liberté.

Céléste avait bien compris le message qu'elle voulait passer, Zalys était même ammusée car la jeune femme les prenait vraiment pour des démeurés fini...quoi que Zalys aussi mais faire la contraste s'était les rabaisser encore plus bas que leur situation actuelle. Elle vit le regard de Céleste et eut un sourire en coin, lors du récit de la belle, l'hybride sortit un de ses dagues et la posa brutalement sur la table on serrant le manche...une de ses dagues éffilées que l'on ne fait plus guère...si solide, si légère et si aguïsée à la fois, grâce et force mélangé. Le plat de la lame reflètait la lumière blanche du dehors, l'hybride jetant un regard maintenant noir sur les personnes à leur table...ces gens commencaient en faite à lui taper sur le système rien qu'à leur vue avant d'ajouter froidement :

-Parfaitement et maintenant vos gueules de chiens pouilleux m'orripilent la vue. Cela fait longtemps que ma lame n'a point eu de contact charnel, alors si vous ne voulez pas être leurs repas...je vous conseillez de virer de notre table en moins de deux...

Zalys avait laissé une fin plus froide et moins travaillé, sa deuxième dagues dans la main droite, mais à peine lança-t-elle un autre regard en direction qu'un des hommes qu'elle vit celui-ci basculer et une vieille lame à demi émoussés sur sa gorge. L'hybride ne bougea pas d'un cil, écoutant le gérant et voyant les autres mauviettes tremblant de peur. Elle eut en vérité un léger sourire machiavélique et démoniaque comme elle en avait vu des tas lors de sa captivité. Zalys vit que les mendiants repartit...mais avec les desserts ! L'hybride regarda les plats partirent en écoutant Célesté d'une oreille, elle lui répondit brièvement :

-Non je ne connais pas.

A la fin de sa phrase, Zalys empoigna ses dagues fermement et en ayant relevé ses pieds sur sa chaise bondit tel un félin au dessus de la table vers les mendiants voleurs de plats...son agilité et sa légèreté lui permit d'arriver à leurs hauteurs et avec le plat de la lame ainsi que ses poings...jambes encore fléchit par son saut, elle donna simultanément deux grands coup dans les ventres des deux pouilleux qui tombèrent à la renverse avec les plats qui finirent...lamentablement...sur le sol. L'hybride se releva en silence, les oreilles pliées et la queue qui s'agitait grandement, elle poussa un soupir et lança :

-Si un gérant n'est même pas capable de laisser des gens aussi miteux et déshonorant à la porte...alors c'est que son auberge n'est digne que des gens de la sorte...je refuse de vous donnez le moindre rond de pièce pour cette gène si agaçante. Viens Céleste on s'en va...

Elle rangea ses dagues et sans se retourner elle poussa la porte avant d'attendre ce qu'elle pouvait désormait appeller...une amie. Et aussi voilà comment manger à son aise sans payer...ce coup là Zalys en était fière, c'est pour ça que sur son ton froid, personne ne vit son sourire de fièrté vu qu'elle tournait le dos à cette auberge...