Katzoun, histoire d'une adolescente complexe.

Nom: Aichaku

Prénom: Katzoun

Âge: 16 ans

Race: Humain du pensionnat

Équipements: A vrai dire, Katzoun n'a jamais été attirée par les armes, du moins c'est ce qu'elle a toujours fait croire à son entourage. Etant plutôt craintive, elle ne peut sortir de chez elle sans la fine dague que son frère lui a offerte pour ses 12 ans. En général, elle s'arrange pour la cacher dans son t-shirt, ou dans ses bas noirs. Avant de recevoir ce cadeau "divin", elle restait cloîtrée chez elle, toujours dans la peur. Cependant, Katzoun a aussi une forte maîtrise de soi, lui permettant d'éviter tout affrontement au corps à corps, en tentant de détendre l'atmosphère grâce à la parole.

Description physique du personnage: Dans l'enceinte du pensionnat, Katzoun porte de simples vêtements. On la rencontrera souvent dotée de son t-shirt blanc au col fait de dentelle, ainsi que de sa courte jupe noire et de ses bas, eux aussi noirs. Elle a les yeux d'un bleu profond, s'alliant parfaitement à ses cheveux bleu-mauve. Ceux-ci sont mi-longs et constitués d'une frange assez imposante sur le front.
Dans l'autre monde, Katzoun change radicalement. En effet, cet autre monde révèle à tous la vraie nature de la jeune fille, celle qui reste enfouie, cachée, au fond de son âme. Sa peau devient si blanche que l'on pourrait la croire sans vie. Ses cheveux pâlissent eux aussi, et ne sont que d'un bleu-mauve très clair. Dans ceux-ci on peut apercevoir un serre-tête doté de feuillage et de deux roses rouges, et une chaine de perle où pend une croix. Ses yeux prennent une nouvelle lueur, une certaine brillance que personne n'avait jamais vue auparavant. Du rouge à lèvres apparaît sur ses lèvres. Quant à sa tenue, pensez bien qu'elle aussi, diffère, évidemment. Après être passée par le portail, la demoiselle se retrouve vêtue d'une longue robe noire, accentuant davantage la pâleur de sa peau. Il s'agit d'une robe soutenue par deux uniques bretelles sur les épaules, laissant à découvert ces dernières. L'extrémité des manches est faite de légères bandes de dentelles. On y trouve aussi, sur chacune des manches, deux croix qui laissent la jeune Katzoun perplexe …

Description caractérielle du personnage: Du point de vue du caractère, Katzoun est assez compliquée, pourtant, une chose est certaine: elle est en permanence timide, et extrêmement stressée. Dans le pensionnat, en compagnie des autres élèves, on la verra toujours sourire, rire et faire la folle. On croira qu'elle a la joie de vivre. Aussi, elle se montre parfois froide, et cache ses sentiments aux yeux de tous, ayant souvent peur de les révéler. Mais elle s'arrangera pour être seule parfois, et ceci fait, Katzoun montrera ce qu'elle cache au plus profond de son être: une âme triste et apeurée, voire désespérée, cherchant sa place dans ce monde, et appréhendant d'affronter son avenir; ainsi qu'une fille qui aime énormément ses amis, mais qui ne sait point comment le leur prouver. C'est cette deuxième forme d'elle-même qui se découvrira aux yeux de tous les habitants de la Noerphilie. Puis, Katzoun rêvasse sans arrêt. Partout. En cours, au travail, en ville … elle rêve. Peut-être ne sait-elle pas encore qu'elle vit sur terre, que ses rêves ne seront jamais réalité. Pourtant, elle garde espoir.

Histoire du personnage:

Comme tout être vivant, Katzoun a son histoire. Peut-être banale, ou bien originale. A vous d'en décider. Je pense être l'unique personne à pouvoir raconter sa vie, car aucune de ses connaissances ne l'a jamais comprise, à vrai dire.

Katzoun Aichaku, jeune japonaise, naquit il y a seize années dans une contrée lointaine, le soir d'Halloween, parait-il. Sa mère était une asiatique, et son père français, contre toute attente. Tout deux furent heureux de la naissance de leur fille, ne se rendant pas compte du jour qu'il était. Et puis, quelle importance ? Halloween n'était qu'une fête comme toutes les autres, que l'on célébrait tous les ans avec les mêmes coutumes. Alors pourquoi la mère de la docile Katzoun semblait si inquiète quand elle se rendit compte de la terrible vérité ? Quant au père, il tenta de rassurer sa femme du mieux qu'il put, mais rien n'empêcha la mère de sombrer dans la déprime.
Le bébé fut élevé dans les meilleures conditions possibles, bien que cela fut difficile pour la petite famille, à l'époque. Ils vivaient depuis des années dans un petit pavillon en pleine campagne, unique héritage du grand-père de M. Aichaku. Lui et sa jeune femme devaient travailler pour gagner leur vie, et bien souvent, étaient contraint de déposer leur enfant chez la voisine, qui déjà, était très âgée. Mme Aichaku se remettait peu à peu du choc reçu lors de la naissance de sa progéniture. Vraisemblablement, le bonheur entrait petit à petit dans l'univers monotone de la famille Aichaku.
Un jour, M. Aichaku dut emmener sa petite fille à l'école pour la première fois, alors que jusqu'à ce matin là, la petite n'était jamais sortie hors de chez elle sans ses parents. La réaction de la fillette fut des plus tonitruantes: « PAPAAAAAA !!! REVIIIIIIEEENS !!! », cria-t-elle désespérément en pleurant toutes les larmes de son corps. Malheureusement, son père l'avait déjà laissée dans ce nouvel univers, qu'elle dut accepter avec bien des réticences. La petite se posa sur un banc dans la cour, et continua à sangloter, tout en observant attentivement les autres enfants, qui paraissaient joyeux, contrairement à elle.
Dès les premières heures, les instituteurs virent en la petite fille quelque chose que d'autres n'avaient pas en eux. Ils la trouvaient « différente ». Si cela se passait aujourd'hui, ils auraient immédiatement compris que la demoiselle avait tout simplement de très bonnes capacités intellectuelles. Or, ils ne s'en aperçurent que quelques mois plus tard … Pourtant, ils sentirent autre chose en elle. Une sorte d'aura invisible ...
La vie continua, et les années passèrent … Katzoun avait des résultats scolaires hors du commun, et était aussi douée dans ses activités extra-scolaires. Dans son cas, il s'agissait du dessin et de l'athlétisme. Elle avait quelques amis, qui l'enviait beaucoup pour ses qualités. Elle avait aussi son petit frère, né deux années après elle. Il était son réconfort, et parfois, son confident.
Il eut un temps où elle fut heureuse. Mais une nuit, elle fut réveillée en sursaut par son frangin, qui lui ordonna de le suivre sur le champ. Il emmena sa soeur au rez-de-chaussé, où discutaient leurs parents.
C'est durant cette nuit d'automne que Katzoun découvrit le secret que cachaient ses parents. Enfin, LES secrets. Les deux enfants s'étaient silencieusement appuyés contre la porte de la cuisine, qui était fermée, et avaient tout écouté. Et furent aussi horrifiés.

« Tu crois sérieusement qu'elle devrait savoir ? , avait dit la mère.
- Oui, il est temps qu'elle sache. Elle va bientôt avoir 15 ans, je te signale.
- Mais comment veux-tu que …
- Par n'importe quel moyen, elle doit savoir. »

A ces mots Katzoun sentit son coeur battre à la chamade, attendant impatiemment la suite, tout en cachant une forte frayeur à son frère. Lui aussi avait l'air de ressentir la même chose que sa soeur, quoique que cela ne fut pas ordinaire. La sueur coulait à vue d'oeil sur le front de la jeune fille, qui commençait à étouffer. Tout à coup, elle se figea. Le père avait alors reprit la parole, après un long silence:

« Bon, tout d'abord tu vas lui dire que …
- Non ! TU vas lui dire.
- Certainement pas ma douce et tendre, c'est toi la maudite ici, pas moi … »

A cet instant, les deux enfants se serrèrent l'un contre l'autre, en attente de la suite qui ne se fit point tarder … Un bruit de chaise que l'on bougea se fit entendre, et Mme Aichaku interrogea son mari:

«  D'accord, je le ferai. Que devrai-je lui dire ?
- Tout d'abord, qu'elle n'est pas normale, que toi tu l'es encore moins, et que, d'ailleurs, tous tes ancêtres ont été « extraordinaires » aussi dans leur temps. »

Un nouveau silence se posa dans la maison. Seules les mouches se serraient fait entendre, si elles avaient été présentes. Katzoun n'en croyait pas ses oreilles. Elle, une fille solitaire à l'allure d'une intellectuelle qui n'a aucun sens de l'humour, extraordinaire ? Comment une chose pareille était probable ? Et d'abord, qu'avait-elle d'anormale en elle ? Une malformation, une maladie grave, un cancer ? Katzoun s'imagina en l'espace d'une seconde une infinité de possibilités aussi accablantes les unes que les autres.
Subitement, son frère ne put se retenir. La frayeur s'était emparée de lui, l'empêchant de se défendre. Son coeur se trouvait entre deux étaux, prisonnier, incapable de résister. Car, si sa soeur n'était pas comme les autres, peut-être que, lui aussi ! Alors, ce qui ne devait en aucun cas se produire se produisit: il éclata en sanglot, de sorte à éveiller la curiosité des parents, qui, tout de suite, ouvrirent la porte, et découvrirent leurs deux enfants accroupis par terre, à l'écoute de leurs conciliabules.

« Je croyais que tu les avais mis au lit ! , avait crié M. Aichaku à sa femme
- Figure-toi que je l'ai fait ! S'il se sont réveillés c'est par ta faute, tu es tellement discret quand tu vas fumer ta clope !
- Non, je pense plutôt que c'est toi et ta sale manie de monter les escaliers en courant !
…
- Qu'est-ce que j'ai d'anormal ?!? , demanda Katzoun de sorte à interrompre leur dispute inutile.
- Ah …
- Ma chérie, dis-lui, je t'en supplie. C'est pour son bien.
- D'accord. Allons nous asseoir dans le salon. »

La petite famille se rassembla dans le salon, qui se trouvait à côté de la cuisine. On pouvait y apercevoir des vieux meubles, datant d'une certaine époque. Rien n'avait été changé depuis des années. Les Aichaku tenaient beaucoup à ces meubles, et désiraient perpétuer les traditions familiales. Seule une petite télévision fut achetée, histoire de se dégourdir la tête entre deux bouquins. Les parents s'installèrent sur le canapé, tandis que les enfants préférèrent s'asseoir sur le tapis.
En une soirée, Katzoun apprit bien plus de choses qu'elle n'aurait pu en apprendre en une semaine au collège. Sa mère avait fait un interminable monologue sur ses ancêtres, leurs origines, leurs coutumes, ainsi que leurs pouvoirs. Ce dernier thème était celui qui venait, immanquablement, de donner un nouveau cour à la banale existence de la collègienne. En effet, comme toutes les femmes de la famille, Katzoun détenait un pouvoir, dont elle ne connaissait ni l'existence, ni la nature. Sa mère avoua alors qu'elle savait de quel don il s'agissait, car elle-même était doté d'une capacité unique: celle de lire l'avenir.
Celui de sa fille, elle l'avait lu dès sa naissance, et avait su immédiatement que le soir d'Halloween était un jour maudit, dans leur famille, et principalement pour elle. Celle-ci avait elle aussi un pouvoir unique. Elle lisait dans les pensées.
Dès lors, l'existence de Katzoun fut des plus désastreuses. Elle ne savait que faire. Elle désirait s'enfuir, mais ne pouvait pas, par peur du monde extérieur. Elle n'acceptait pas la réalité des faits. Elle commençait à voir la vie en noir, et ne voulait plus rien faire. Mais ça, elle ne l'avait jamais montré à ses parents.

Un matin de brume, Katzoun prit le chemin menant au collège, comme tous les jours de la semaine. Elle avançait, tranquillement, cependant elle baillait sans cesse, car elle n'avait point dormi de la nuit, encore une fois. Tout à coup, elle ne put continuer à se déplacer. Quelque chose d'invisible l'en empêcha. Et là, elle vit les lieux disparaître … elle sentit ses yeux se fermer …
Quelques heures plus tard, quelques semaines, ou même quelques mois, Katzoun l'ignorait totalement, elle se réveilla dans une grande cour, constituée de nombreux arbres et de bâtiments assez anciens …

Comme vous l'avez sans doute deviné, Katzoun Aichaku, jeune adolescente en déprime, agée de seize ans, venait d'arriver par magie dans l'enceinte du pensionnat de Noerphilie …

Particularité physique/caractérielle: Comme dit quelques paragraphes plus haut, Katzoun est très stressée, à un point inimaginable. Principalement quand elle sort de chez elle, bien que son coeur batte déjà la chamade sans raison quand elle se trouve dans son logis. Ce stress omniprésent en elle apporte son lot de petites misères: des sautes d'humeur inexplicables, des ongles qui ne peuvent poussés sans être rongés, un coeur qui bat beaucoup trop vite … La demoiselle a aussi tendance à être timide, au point de ne pas pouvoir communiquer ce qu'elle ressent. Bon nombre de ses camarades croient alors qu'elle est plutôt froide, voire pas très sympathique. Enfin, elle a le sentiment d'avoir deux personnalités, une qui a la joie de vivre, et l'autre, qui renie toute forme de bonheur.
Pour ce qui est des particularités physiques, Katzoun n'en présente aucune. Enfin, si, mais elle n'est pas réellement visible quand on aperçoit la jeune fille dans la rue. Il s'agit d'une cicatrice sur le ventre, cicatrice due à un accident à l'école, dans lequel Katzoun aurait vraisemblablement reçu un compas lancé « sans faire exprès ». Du moins, c'est ce qu'on lui a fait croire lorsqu'elle s'était réveillée à l'hôpital, sans aucun souvenir des faits ...

Alignement (Pour les Humains du pensionnat): Neutre

Pouvoir: Lire dans les pensées

Relations: Katzoun a ses parents et son frère dont elle ne peut avoir de nouvelles depuis son arrivée au pensionnat ...

Test RP:

La pendule de la bibliothèque du pensionnat affichait déjà dix heures, du soir. Le silence était complet. Toutes les lumières de l'établissement avait été éteintes. Tous étaient certainement déjà aux dortoirs, à dormir ou faire les quatre cents coups, s'était dit Katzoun en son for intérieur.

Cependant, celle-ci, amie des livres et habituée des nuits blanches, n'avait point quitté le fauteuil de cuir qu'elle s'était appropriée, avec bien du mal, pour continuer la lecture d'un gros ouvrage, « Contes et légendes de Noerphilie », qu'elle avait commencé le matin même, entre deux cours. Elle ne s'en lassait pas, et n'avait guère fait attention à la bibliothécaire quand celle-ci était venue la prévenir qu'elle devait fermer à clé ce paradis de la lecture que la jeune fille chérissait tant. Les histoires fantastiques l'emmenaient dans un autre monde. Ayant une assez bonne imagination, elle n'avait aucune difficulté à s'associer au héros, et avait la nette sensation de vivre des aventures, juste en lisant. D'autant plus que sa capacité à lire dans les pensées d'autrui lui donnait l'impression d'être elle-même une héroïne, vivant dans un monde imaginaire, bien que cela fusse loin d'être la réalité. Elle lisait la moindre page avec une délicate attention, ne ratant aucun mot, ni aucune phrase, et parfois, se vantait même intérieurement de trouver une faute d'orthographe que l'auteur avait omis de corriger.
Soudain, un son brisa le silence que la nuit avait instauré. Katzoun, ayant tendance à être peureuse, referma d'un coup sec le livre. « Zut, j'ai oublié de mettre le marque-page ! », remarqua-t-elle le livre à peine fermé. Mais elle ne s'en soucia pas davantage. Son regard fit le tour de la pièce en un temps record. Les battements de son coeur se firent plus forts, tiraillant sa poitrine, comme à chaque montée de stress qu'elle subissait régulièrement. Elle décida de garder l'ouvrage en main, ayant pensé qu'il aurait pu servir d'arme, en cas d'intrusion. Or, personne n'aurait pu entrer dans la salle. Katzoun s'en aperçut en essayant d'ouvrir désespérément la porte, qui était fermée à clé. Son visage se tourna donc vers les fenêtres. Closes, elles aussi.
L'étrange bruit se fit entendre une nouvelle fois. Plus intense, plus long. Katzoun ne parvenait pas à percevoir la nature de cette sonorité, tant elle l'effrayait. Cela ressemblait à un sifflement assez strident, et pourtant cela était beaucoup trop dans les graves pour en être un. Commençant à avoir mal à la poitrine, elle se laissa tomber dans son fauteuil, guettant toujours l'arrivée probable d'un intrus dans la pièce. Elle parvint avec difficulté à se concentrer sur sa respiration, et à se détendre, jusqu'à ce que la salle fût silencieuse. Un silence mortel, trop mortel. Le genre de silence que Katzoun haïssait, de peur qu'une bête ou un monstre en tout genre lui saute soudainement dessus, comme on peut le voir dans les films.
Elle attendait, calmement, mais avec la peur au ventre. Le son mystérieux s'était éteint dans la nuit noire. Par curiosité, elle se leva et s'approcha de la fenêtre, en prenant soin de marcher lentement, et en surveillant ses arrières. Elle avait vue sur toute la cour, où se trouvait de nombreux arbres, et des coins d'herbe, empli de fleurs multicolores. Cependant, il faisait nuit, et tout cela semblait si sombre. Elle cessa de s'inquiéter, et se dit qu'il s'agissait peut-être d'un oiseau, ou d'un animal rodant dans le coin.
Tout à coup, alors que la jeune fille fut sur le point de retourner s'asseoir, la vitre se brisa. Net, précis, propre. La demoiselle se figea, une ombre inconnue apparut sur le sol. Elle se sentit défaillir. Elle vit trouble le temps de quelques secondes. L'angoisse l'emporta sur la raison. Elle s'évanouit …

Code: Démon angélique.