Tales of Noerphilie
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 A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]

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Ienzo
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Ienzo


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MessageSujet: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMer 16 Sep - 18:49

Y a pas à dire ... L'honnêteté ne vraiment rapporte rien . Quelques centimes, tout au plus, mais rien d'autre . Ça, une certaine personne, se trouvant - une fois de plus - sans le moindre sou en poche, appelé Ienzo par ceux qui le connaisse, peut en témoigner . Ancien pirate, condamné à mort quelques dizaine de fois, et ce par la quasi totalité des autorités présente sur cette sainte terre, surnommé "loup gris des mers" (à cause de la couleur de ses cheveux surement) et dont la tête fut récemment remise à prix pour une forte prime d'ailleurs, recherché mort ou vif, de préférence mort pour ne rien vous cacher, par des centaines de chasseurs de prime, disons que lorsqu'on lit ça sur son C.V, on a plus envie de s'enfuir que de lui parler . Bon, je vous l'accorde, ce n'avait pas été très malin de sa part de se présenter en tant qu'ancien criminel recherché, mais Ienzo préférait être le plus franc possible pour entamer sa nouvelle vie . Car en effet, étant quelques peu lassé de disputer de constante partie de cache-cache avec les chasseurs de prime, de la vie de criminel en gros, le pirate, non, ex-pirate avait décidé de couper cours avec tout ça et de devenir quelqu'un d'autre . Surtout depuis la petite mésaventure qu'il avait vécu il y de cela quelques mois, à Eden, et dont il s'étaient sortis, lui et une mercenaire dont il avait oublier le nom - sa mémoire ne marche pas quand il à le ventre vide - in extrémis . Dans un piteux état, le pira ... Excusez moi, il va falloir que je m'y habitue, l'ex pirate donc, se promis alors de rester dans le droit chemin ...

Ce qui nous amènes à aujourd'hui, et comme je vous le disais, les affaires n'allaient pas vraiment de bon train pour l'ex-pirate . S'étant fait refouler de bon nombre, pour ne pas dire tous, des entretiens d'embauche qu'il avait passé et n'ayant au bout d'un moment plus assez d'argent pour se payer un toit ni pour manger, Ienzo avait décider de travailler pour lui même, et s'était mis à jouer l'artiste dans la rue commerçante du grand port d'Ekdrasil, au coté de bon nombre de collègues . Cracheurs de feu, jongleurs, magicien, toutes ces professions se côtoyaient sur le bord de la rue, au plus grand bonheur des passant . Et des gardes qui venait faucher la paye des saltimbanques, en guise de "droit de travail dans la rue". Enfin, rassurez vous, Ienzo ne fut pas une seconde la victime de ce racket une seule seconde, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait toujours rien gagné depuis qu'il avait commencé à jouer ... Qu'est ce que vous dites ? Ah, qu'est ce que Ienzo était en train de faire pour gagner - enfin essayer - un peu d'argent ? Son don pour la cuisine ne lui aurait pas été utile une seule seconde, puisqu'il n'avait rien pour s'acheter des ingrédient . Heureusement, il pouvait toujours s'appuyer sur son don pour la musique, malheureusement, il avait mis son violon chez le prêteur sur gage en échange de quelques pièces . Ienzo était donc assis en tailleur à coté de son sac à dos et de son sabre, récemment reforgé, depuis bientôt des heures dans la rue, devant une petite poupée de chiffon beige, avec un petit bonnet rouge sur la tête et deux petites ailes cousues dans le dos, deux petits yeux et un sourire peint en noir sur son visage . Et depuis déjà déjà des heures, Ienzo s'affairait à faire faire milles acrobatie à sa petite marionnette, ses deux mains collées dans ses poches . "Pas besoin de fils ni de mécanisme pour ce petit tour !", continuait il à affirmer aux personnes incrédules qui passaient devant lui et qui affirmaient pourtant voir les fils . Et pourtant, c'était vrai, Ienzo n'utilisait ni fil, ni mécanisme, ni pouvoir pour actionner sa petite poupée . Ce petit tour, il l'apprit d'un vieil homme, lors d'un de ses nombreux séjours en prison, peu de temps avant que celui-ci ne décède . Non, non, non et non ! N'insistez pas ! Je ne vous dirais pas comment il fait pour faire bouger sa marionnette comme ça !

Attend, tu rigole, c'est juste qu'une vieille poupée !

Ha ha ... Et dire que je pensais que les gosse de quatre a six ans seraient le meilleur public ... Enfin, vous trouvez pas ça rigolo ? Allez, donnez moi quelques pièces ...

C'est tout ce qu'elle sait faire ?, demanda un des gamins, Elle est si laide ! dit une autre, Tu peux rêver pour qu'on te donne quoi que ce sois ! T'est bête ou quoi ? rétorquas enfin celui qui semblait être le chef de la bande de mouflet . La, Ienzo ne pu plus se contrôler une seule seconde et se leva en braillant :

SALETÉ DE MORVEUX !

Par étonnement, et surtout pour montrer qui était le plus fort, le sale gosse mit un grand coup de talon dans la poupée, qui exécutait encore son petit numéro, et s'enfuie lui et sa bande en criant . Ienzo, lui, couru quelques mètres et s'allongea à terre pour rattraper au vol sa petite marionnette avant qu'elle ne touche le sol . Cette petite poupée le suivait depuis presque aussi longtemps qu'il avait décidé d'adopter la coiffure en pétard, ce n'était pas pour la laisser tomber comme ça ! Surtout qu'étant peu doué dans l'art du marionnettisme, laisser la seule poupée qu'il arrivais à peu prés à faire bouger comme il le souhaitais tomber d'aussi haut aurait été fatale, à elle et à son gagne-pain ! Enfin, il avait réussi à la rattraper, c'était l'essentiel . Il poussa d'ailleurs un petit soupir, à terre . Mais avant qu'il ne puisse se relever, il vit deux chaussure se poser juste devant lui . Il ne réussit en revanche pas à distinguer de qui il s'agissait, car le soleil lui obstruait quelque peu la vue ...
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Sunaï
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeSam 19 Sep - 18:22

[HRP : Désolée pour la longueur, j'ai été particulièrement inspirée *o*]


Aaah... Le soleil était vraiment agréable en cette journée, chauffant la nuque de la mercenaire qui marchait dans les rues du port, trainant des sacs de marchandises de toutes sortes, et principalement de la nourriture. Elle venait de faire le plein, en quelque sorte, mais tout ça n'était pas pour elle. Depuis un mois environ, elle s'était faite engager dans une auberge du port en tant que serveuse pour le petit bar de la bâtisse et femme de ménage. On pourrait croire qu'elle faisait ça pour l'argent, mais ce n'était pas vraiment le cas, bien que l'argent jouait un rôle dans tout ça. En fait, il y a quelques semaines de ça, un homme l'avait contactée pour une mission intéressante, chose qu'elle n'avait pas eu l'occasion de trouver depuis un moment. L'homme en question lui avait expliqué que la gérante de cette auberge était une vieille amie à lui (au sens ironique de la chose, bien sûr), et qu'il voulait voir son commerce s'effondrer. Bien sûr, Sunaï avait été sur le point de refuser une telle proposition, elle n'était pas là pour régler les différents entre les commerçants, ni pour mettre quelqu'un en faillite alors que cette personne ne lui avait rien fait. Mais l'homme lui avait certifié que la femme à qui appartenait l'auberge faisait un trafic de quelque chose, et que tout cela avait une relation étroite avec des démons. D'après lui, elle collaborait avec ces brutes, les ravitallait, et les informait même de ce qu'il se passait dans le pays. "Je ne sais pas de quoi leur marché traite, mais une chose est sûre, elle fait des trucs louches. Je veux la voir ruinée et en prison, cette femme. Prévenir les autorités serait trop facile, cela irait trop vite. Non, je veux qu'elle se rende compte qu'elle va faire faillite, qu'elle sache qu'elle va être démasquée, il faut lui faire peur...", lui avait assuré son employeur. L'homme avait paru un peu fou sur ce moment-là, mais plus rien n'intéressait Sunaï du moment qu'elle avait une bonne mission à se mettre sous la dent. Une femme qui collaborait avec des démons ? C'était parfait, peut-être même allait-elle pouvoir se renseigner sur un démon qui la hantait depuis son enfance.
Elle s'était donc proposée comme serveuse et femme de ménage, elle pouvait même leur faire de la publicité s'ils le souhaitaient, bref, un emploi dans cette auberge. Bien sûr, tout le monde avait été fasciné et convaincu par son apparente volonté et sa bienveillance - par commodité, elle avait fait disparaître son épée pour ne pas les effrayer -, et désormais, elle y travaillait, en parfaite infiltrée qu'elle faisait. Tout le monde la considérait comme une serveuse sérieuse et gentille : rien ne pouvait faire plus plaisir à la gérante de l'auberge, pas même l'autre employé qu'elle avait, que Sunaï n'aimait pas beaucoup, d'ailleurs : c'était le genre d'homme qu'elle ne pouvait pas supporter, arrogant, égoïste, sûr de soi. L'auberge était grande et pouvait accueillir une centaine de clients à la fois grâce au grand nombre de chambres. Même les clients étaient habitués à la présence de Sunaï, et quand ils ne la voyaient pas, ils se demandaient où elle était passée. La gérante était très sympathique et agréable, et si la mercenaire n'avait pas été au courant qu'elle faisait un trafic, elle ne pourrait pas lui faire du mal, elle avait l'air d'une fée innofensive. Même l'idée de la trahir la gênait quelque peu, cela faisait un moment qu'elle avait apprit à la connaître, quand même. Pourtant, malgré toutes ces apparences sympathiques, Sunaï avait remarqué quelque chose de louche dès les premiers jours de son nouveau travail. Peut-être avait-elle remarqué tout ça à cause de la mission qu'elle avait en tête, mais en tout cas, son collègue, Dex, l'autre employé, sortait le soir très tard pendant son service. Sunaï l'avait suivi et avait pu constater une chose : ce Dex consultait régulièrement un homme encapuchoné au regard de braise, qui perçait sous la capuche. Ils s'échangeaient souvent des objets, voire parfois des sacs entiers. Un trafic avait donc lieu et il était visiblement dirigé par la gérante de l'auberge, qui n'allait pas elle-même troquer ses trucs illégaux pour ne pas être prise, sûrement. Sunaï restait donc aux aguets, il pouvait lui arriver n'importe quoi si on voyait qu'elle avait remarqué quoi que ce soit.
Bref, maintenant, elle avait été envoyée en ville pour acheter des vivres et quelques objets indispensables à l'entretien de l'auberge, comme un balai par exemple. "Merci beaucoup pour ton aide, Ellie", lui avait lancé la gérante (elle avait donné un faux nom au cas où une mercenaire du nom de Sunaï leur disait quelque chose). Si elle savait... Profitant du soleil et de cette sortie, Sunaï fit un détour dans les rues du port pour se dégourdir les jambes. Les rues étaient animées, principalement à cause de ceux qui faisaient leurs spectacles en plein air pour se faire de l'argent. Il pouvait y avoir tout aussi bien des professionnels que des amateurs, ce qui était parfois amusant.
La jeune femme croisa des enfants qui couraient en sens inverse qui la bousculèrent. Leur course lui rappela un souvenir, datant de quelques mois : celui d'elle et d'un pirate recherché par les autorités, fuyant la garde d'Eden. Après avoir échappé à toutes sortes d'ennemis sans dommages très grave (ils auraient pu y rester), chacun avait continué sa route, et Sunaï s'était demandé plusieurs fois ce qu'il était advenu de Ienzo, s'il se cachait toujours ou s'il était parti loin d'ici. Elle était sûre qu'il ne s'était pas fait attraper en tout cas, elle savait qu'il était débrouillard, et sa capture aurait été clamée sur tous les toits. Elle était contente d'avoir pu l'aider à prendre la fuite. Alors, comme si c'était la fatalité, son destin, comme si ses propres pensées pouvaient changer les choses, elle tomba sur un homme à plat ventre sur le sol au milieu de la rue, qui avait un visage vaguement familier. Elle battit plusieurs fois des paupières, abasourdie. Ce n'était tout simplement pas possible, ses souvenirs lui donnaient des hallucinations... Et pourtant...

- Ienzo ?

Elle avait lancé ça d'une voix tellement étonnée qu'elle ne reconnut même pas le timbre de ses propres mots. L'homme releva le visage vers elle, et Sunaï pu vérifier ce qu'elle voyait : c'était bien lui, par terre, une petite poupée dans les mains. Elle n'avait pas oublié ce visage, ces traits. Sunaï remarqua qu'il était encore plus beau que dans ses souvenirs, bien qu'elle ne l'ait pas spécialement regardé de cette façon la dernière fois qu'ils s'étaient vus, ils avaient été trop occupés à fuir ou à se battre contre de quelconques opposants. Quelque chose remua dans son estomac ; un sentiment qu'elle ne sut pas identifier. Ienzo avait l'air d'avoir vécu des jours et des jours dans les rues.

- Qu'est-ce que vous faites là, étalé par terre ?

La jeune femme n'avait pas pu retenir son sourire, bizarrement, elle était très contente de le croiser, même s'il n'était pas vraiment dans la meilleure des positions pour parler avec une vieille connaissance - enfin, "vieille" connaissance, façon de parler. Sunaï n'était pas vraiment étonnée de le rencontrer de cette façon, après tout, la dernière fois, il était affublé d'un tablier avec un canard qui portait les mots kiss the cook et d'un bandeau. Mais cette fois-là, il avait un travail - avant d'être attaqué par des pirates, mais ça c'était une autre histoire -, et semblait en pleine forme. Là, il avait l'air légèrement fatigué, bien que cela n'altérait en rien dans la beauté de son visage. Sunaï fouilla alors dans un des sacs qu'elle devait ramener à l'auberge et en sortit une pomme qu'elle lui tendit.

- Vous devez avoir faim, non ? Je ne m'attendais pas à vous trouver ici, je pensais que vous seriez toujours en cavale, poursuivi par quelques fous furieux. Mais ce n'est pas le cas, à ce que je vois. Tant mieux.

Le regard profond de Ienzo la fit frissonner ; elle n'avait jamais remarqué à quel point son regard était envoutant. ... Pourquoi réagissait-elle ainsi ?
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Ienzo
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 20 Sep - 20:13

Quelques secondes avaient passées entre le moment où Ienzo s'était affalé à terre et le moment où on l'avait passé entre son prénom, juste le temps qu'il réfléchisse à l'identité de son interlocutrice . Cette voix, marquée par sa douceur, il aurait été prés à parier qu'il l'avait déjà entendu quelque part . Ces vrai, les rares fois dernières fois que des femmes lui avaient adressé la parole, c'était pour repousser ses tentatives de séduction et l'envoyer sur les roses . Alors un ton aussi doux, croyez moi, il s'en souvenait ! La question était de savoir de qu'elle personne le connaissant il pouvait bien s'agir . Surtout que la aussi, la liste était assez réduite, surtout ces derniers temps . Creusant dans les méandres de sa mémoire, il essaya plusieurs fois de voir le visage de la jeune femme, mais sans y parvenir, à cause du soleil qui l'éblouissait toujours autant, voir même plus . Ceci dit, cet éclairage donnait un peu un aspect angélique à la personne . Il eu finalement un déclic, et réussi à lui mettre un nom dessus . Au début, il eu un peu de mal à y croire, et ce fut encore pire en se relevant . Il se cru tout d'abord dans un rêve, mais un rêve n'aurait pas pu être si doux : c'était bel et bien la réalité . Une fois debout, il épousseta un peu ses vêtements et passa sa main dans ses cheveux, au cas où une saleté - comme une araignée par exemple - aurait eu le temps de lui grimper dessus le temps qu'il était au sol, et posa sa petite marionnette ailée, à peine plus grande que sa main, portant un petit bonnet rouge et affichant un éternel sourire un peu bêta, debout sur son épaule, avant qu'il ne lui arrive d'autres mésaventures . Il répondit à la première question de la jeune femme avec un grand sourire après qu'elle lui ai tendus la pomme .

Hum, j'ai en finis avec les poursuite sans queue ni tête . Là, j'étaie en plein dans mon nouveau travail . Enfin, j'essayais de sauver mon outil de travail avant que mon petit spectacle de marionnette ne parte en morceau . Hé hé, Vous vous faites toujours autant de soucis pour moi, on dirait . J'en suis flatté (il fit faire à sa marionnette une petite révérence) Mais vous en faites pas, je mange a ma guise depuis que je suis ici et je ...

Un gargouillement l'interrompis d'un coup, mettant ainsi un terme à son si beau mensonge . A l'intérieur de lui, Ienzo murmura quelques injures à son traitre d'estomac . C'est vrai, pour quelqu'un ayant le même caractère que Ienzo, aussi sexiste que lui donc, recevoir de l'aide d'une femme, c'était largement entailler sa fierté . Mais bon, au point où elle en était sa fierté pour l'instant, l'achever un peu plus ou un peu moins en acceptant une simple pomme ne serait pas catastrophique ... Aaah ! Ienzo ne savait plus quoi faire, tiraillé entre son estomac et son cerveau, qui se battaient presque en duel, dans les quelques secondes qui avaient suivis son gargouillement . Après tout, de quoi il avait l'air si il ne la prenait pas, cette pomme, alors qu'il détestait voir les gens se priver de manger ! Finalement, ce fut son estomac, vide depuis environ cinq jours, qui, après avoir mis une sévère dérouillé à son cerveau, pris le contrôle de l'ex-pirate et le fit prendre la pomme . Il ne manqua bien sur pas de faire faire une seconde révérence à sa marionnette, en guise de mille merci avant de croquer dans le fruit .

La première fois que je mange quelques chose en cinq jours ! Merci beaucoup ! Et vous, qu'est ce que vous faite ici ? Vous avez décidé de partir en mer peut être, si vous promenée tout ces sacs de provision .

En continuant sa pomme, et sans attendre la moindre réponse de sa part, Ienzo pris les sacs que la jeune femme portait et les empoigna tout, pour finalement les poser sur son sa deuxième épaule . De quoi il aurait l'air, si il ne l'aidait pas après qu'elle lui ai une fois de plus donnée un coup de main ? D'un mufle, ni plus, ni moins .

Que diriez vous d'aller prendre un verre, une fois que je vous aurais aidé à livrer toutes ces provisions ? A moins bien sur qu'on arrivent à se mette dans une autre embrouille entre temps ...

Ienzo ricana quelques secondes après avoir dis ça . C'est vrai que la dernière fois où ils s'étaient vus, ça s'était soldé par une course-poursuite avec une araignée géante dans les mines abandonnées d'Eden, mais cette aventure ne s'était si pas mal terminée en fin de compte . Mais cette fois, si il voulait la suivre, c'était pour deux raison : d'une, si ce qu'il pensait été juste, et qu'elle partait vraiment en voyage sur la mer à bord d'un navire, il arriverait surement à se faire embaucher dans l'équipage, soit en tant que cuisinier ou simple matelot, et de deux, si elle s'attirait des ennuis, ce qui était très probable aussi, il serait là pour l'aider et se mettre lui aussi dans le pétrin . Et puis, Ienzo aimait bien les personne comme elle, qui n'arrive pas à s'empêcher de s'attirer des ennuis . Enfin, je dis ça, Ienzo devait être pire dans cette catégorie . En tout cas, ça lui faisait vraiment plaisir de revoir Sunaï après tout ce temps . Elle lui avait manqué, pour tout dire . Elle était même plus belle que dans ses souvenirs, et pour ça, croyez moi, Ienzo avait l'œil ...

[Dsl, post un peu court ^^"]
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Sunaï
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 25 Sep - 22:13

[Mais non c'est très bien Wink]


Le temps était toujours aussi magnifique, même si l'après-midi était à son terme. Malgré le fait que le soleil commence à descendre dans le ciel, ses rayons étaient encore chauds et la rue toujours aussi animée. Des magiciens faisaient des tours de passe-passe, devant des enfants qui restaient fascinés, non loin de Ienzo et Sunaï. Celle-ci avait eu une remontée de souvenirs impressionants lorsqu'elle avait entendu la voix de Ienzo, qui n'avait pas l'air d'avoir changé d'un quota. Tout d'abord, sa première apparition, qui remontait à quelques mois déjà, vêtu d'un tablier avec un canard, son combat contre un empoté en uniforme, puis contre un homme-lézard pas commode, la fuite devant la garde... Un voyage sur son dos et une fuite à bord d'un wagonnet, aussi. Tout cela dit comme ça, on avait l'impression qu'ils avaient passés des mois entiers ensemble, à la recherche d'aventure, mais ce n'était pas le cas ; à peine étaient-ils restés trois jours tous les deux, mais pas plus. Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'ils n'avaient rien fait durant ces trois jours ; au contraire, les ennuis leur étaient tombés dessus comme le froid arrive en hiver. A croire qu'un pirate et une mercenaire associés ne pouvaient que faire des gaffes. S'attirer les foudres du gouvernement, par exemple. C'était comme une allumette et du feu : cela faisait des étincelles. A moins que ce ne soit Ienzo qui attirait la malchance, car jamais Sunaï n'avait eu autant d'ennuis en un si court labs de temps, mais bon, elle devait avoir une part de responsabilité dans tout ça aussi !
Après ces quelques souvenirs, la jeune femme se reconcentra. Elle avait autre chose à penser : elle était dans le présent et non dans le passé, et Ienzo était devant elle, debout tranquillement, et ils n'étaient pas en course-poursuite, ce qui pouvait être étonnant de leur part, comme si ce n'était pas naturel. Sunaï remarqua que Ienzo avait une marionnette sur l'épaule, chose qu'il n'avait pas la dernière fois qu'elle l'avait vu.

- Du soucis ? Bah, pourquoi ne pas garder les anciennes habitudes ?

Un sourire aux lèvres, elle regarda Ienzo prendre la pomme et croquer dedans après avoir eut une sorte d'hésitation. Décidemment, il n'avait pas changé d'un poil !

- Non, je ne prends pas ces provisions pour partir en mer, ce n'est pas pour moi, en fait. Je... (Sunaï hésita quelques instants. Sa mission devait rester secrète pour qu'elle la réussisse parfaitement, c'était essentiel, même si cela lui dérangeait de mentir au cuisinier. Plus perfectionniste qu'elle ? ça n'existait pas !) je dois livrer ça dans une auberge. J'ai été engagée là-bas, c'est que les affaires ne marchent pas fort en ce moment. Pas beaucoup de missions intéressantes à faire.

Hum ! Quel piètre mensonge ! Au contraire, les affaires marchaient parfaitement bien ! Et puis, le temps où elle manquait d'argent pour pouvoir se nourrir ou se payer des vêtements était bien loin désormais ; elle avait toujours trouvé des missions à faire, et s'était amassé une petite fortune depuis le temps, c'était différent de son enfance... Elle n'était pas trop du genre à balancer l'argent par les fenêtres, comme on disait, et disposait toujours de quoi se nourrir au moment où elle en avait besoin. Elle différait sur ce point-là avec Ienzo, qui semblait être un crève-la-faim itinérant, réduit à faire un spectacle de marionnette pour gagner ne serait-ce qu'une pièce. Cependant, Sunaï sourit devant ces pensées ; c'était ce qu'elle aimait chez lui, son côté sérieux, mais également insouciant, qui ne se prend pas la tête. En tout cas, cela la gênait de cacher sa mission au fredonneur. Elle savait qu'il ne ferait rien qui irait contre ses projets - enfin, elle pensait, elle n'était sûre de rien - mais une mission restait une mission... Peut-être pourrait-il l'aider, mais elle avait l'habitude de faire ses missions seules, même si une quelconque aide serait la bienvenue. Pourtant, elle chassa cette idée de son esprit : la seule fois où ils n'étaient pas fourrés dans des ennuis pas possible, elle n'allait pas l'embarquer pour d'autres aventures rocambolesques, c'était hors de question. Et puis, elle voulait passer une fin de journée tranquille en sa compagnie, sans courir partout...

- Je veux bien que vous m'accompagnez jusqu'à l'auberge pour livrer ça, par contre, (elle reprit un des sacs des mains de Ienzo), c'est moi qui porte, et pour le verre, c'est moi qui invite !

De toute façon, elle doutait fortement qu'il ait assez pour payer ne serait-ce qu'un fond de bouteille... Même un gentleman doit s'incliner devant l'inévitable...

- En tout cas, ça ne m'étonnerait pas de nous qu'on trouve encore des ennuis pour le reste de la journée, on attire sûrement tous les malheurs possibles à des kilomètres à la ronde... (Après une pause, elle demanda, désignant la poupée de chiffon : ) Depuis quand avez-vous cette poupée ? Je ne me rappelle pas que vous aimiez les spectacles de marionnettes...?

Elle sourit doucement. La mercenaire ne pouvait qu'être de bonne humeur en présence de Ienzo, et cela l'étonnait elle-même. Rares étaient les personnes avec qui elle pouvait s'entendre de cette façon...
Sunaï commença à marcher en proposant une autre pomme au fredonneur. Ils n'étaient pas très loin de l'auberge où elle effectuait sa mission depuis un mois maintenant. Peut-être pourraient-ils prendre un verre là-bas, dans le petit bar de la bâtisse ? Il y avait aussi de bons repas servis là-bas (tous confectionnés par la patronne, Sunaï n'étant pas vraiment douée en cuisine) ; si Ienzo avait vraiment le ventre vide depuis presque une semaine, un repas ne lui serait sûrement pas de refus. La mercenaire imagina toutes les phrases qu'elle pourrait sortir face à Ienzo lorsqu'il protesterait - et c'était quasi-sûr qu'il le fasse - devant le fait qu'une femme lui offre un repas ou un simple verre. Discrètement, elle détailla le pirate. Vraiment, il n'avait pas changé, et cela le rendait encore plus authentique. Il était le même que celui de ses souvenirs, chaque détail, de sa voix à son comportement, était pareil. Sunaï trouvait ça troublant. Ce n'était pas le fait qu'il soit resté le même, non, c'était normal après tout, pourquoi aurait-il changé ? Mais cela rappelait à la mercenaire qu'il était là, comme si elle avait somnolé depuis son absence, et qu'elle se réveillait soudainement. Elle ne pouvait pas le cacher, il lui avait manqué, et les fois où elle s'était demandée ce qu'il était devenu étaient nombreuses.
Perdue dans ses pensées, la jeune femme n'avait pas remarqué qu'ils avaient fini par arriver devant l'auberge. Lançant un regard à Ienzo, elle annonça : "C'est ici", puis poussa la porte en bois du bâtiment. Elle fut surprise par le monde présent dans la salle ; en général, ce n'est que quand la soirée est déjà bien entamée que les clients passaient se désaltérer ou parler avec les autres. Les vieux clients la saluèrent d'un signe de tête enthousiaste. Leur répondant brièvement, Sunaï marcha jusqu'au comptoir, en espérant que personne ne ferait attention à eux. Cependant, elle se rendit vite compte que l'effet donné était l'inverse : tout le monde les détaillait avec curiosité, certains se demandant sûrement qui la "gentille Ellie" ramenait à l'auberge. Sunaï fut soudain inquiète. Et si quelqu'un parmi l'assemblée reconnaissait Ienzo comme étant un hors-la-loi recherché par le gouvernement ? Après avoir posé les sacs de provision de l'autre côté du comptoir, la jeune femme tourna la tête pour dire au pirate :

- Vous voulez rester ici ? Je ne suis pas censée être de service ce soir, on peut aller ailleurs si vous voul...

- Ellie !

Exclamation typique de la gérante. Celle-ci venait de sortir de l'arrière-pièce réservée au personnel et semblait littéralement en-chan-tée de la voir, il n'y avait pas d'autres mots. Sunaï soupira discrètement. Elle n'avait pas prévu de la croiser, et n'en avait pas vraiment envie. Surtout que Ienzo n'était pas spécialement au courant de sa mission et que son faux nom pouvait l'interpeler.

- Merci pour les sacs, je commençais à me dire qu'il ne restait plus grand chose, et je ne voudrais pas que les clients meurent de faim ! Et... Oh, mais tu nous as ramené un client ?

Son ton laissait clairement entendre qu'elle ne considérait pas Ienzo comme un client potentiel mais comme autre chose qui pouvait avoir un rapport étroit avec la mercenaire. Un grand ami, par exemple. Voire plus.
Sunaï lança un regard impuissant à Ienzo. Quand la gérante commençait à parler, il n'y avait plus vraiment moyen de l'arrêter. En fait, tout dépendait de lui désormais : voulait-il rester ici ou aller ailleurs ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeSam 26 Sep - 18:38

Ienzo pris un sourire léger lorsqu'il entendit la réponse de Sunaï . Il imaginait qu'elle aurait accepté un contrat et qu'elle mettait au point les derniers préparatifs pour une traversée en mer, pour se lancer à la poursuite d'un ancien confrère de Ienzo ou a la chasse aux monstres marins . Quelques par, il fut soulagé qu'elle ne se soit lancé dans rien dangereux . Mais bon, apparemment, pour elle non plus les affaires n'allaient pas fort, mais dans un certain sens, si elle travaillait dans une auberge, il aurait peut être une chance de se faire embaucher comme cuisinier là-bas . Trouver un travail honnête serait une bonne chose pour qu'il puisse tirer un trait sur son ancienne vie de pirate . Enfin, partiellement en tout cas . Après tout, étant une cité portuaire, Ekdrasil se trouvait être le repaire de pas mal de pirate, dont certains plus recherché que Ienzo le fut, même s'ils pullulaient moins que sur les îles du Sud, où se trouve le bazar de la piraterie . Un bon moyen pour surveiller de loin la carrière des petits jeunes qui décidaient de se lancer dans le métier tout en travaillant incognito, en quelque sorte . En tout cas, revoir Sunaï après ces quelques mois lui remit en tête pas mal de souvenir, un en particulier, à huit pattes et crachant de la toile blanche, et qui rien qu'a y repenser, lui provoqua un frisson dans le dos . Qu'est ce qu'elle avait pus lui foutre la trouille, cette bestiole ! Surtout que le vol plané en wagonnet qui avait suivis n'avait pas été sans risques non plus . Enfin, c'était du passé, et en ce moment, le passé n'était pas la principale préoccupation du pirate . Il laissa avec quelques résistances Sunaï prendre un des sacs et fit un peu la tête lorsqu'elle dit que c'est elle qui l'invitait à boire . C'était contraire à ses principes, mais n'ayant n'avait pas un sou en poche, il ne pouvait que s'y résigner ... Pour l'instant . Le pirate attrapa sa marionnette de chiffon de sa main libre et la tendit à Sunaï, pour lui faire une petite démonstration de ses talents.

Ce petit jouet est mon compagnon de voyage . Un vieil ami me l'a confié il y a pas si longtemps . Un artiste qui faisait des spectacles avec ses marionnettes soi disant "magiques" . (la petite marionnette se leva après quelques bref tremblements) Complétement cinglé le pauvre garçon, mais super doué dans son domaine, il arrivait à faire bouger ses pantins sans fils ni mécanisme . Il m'a confié celle la et m'a dit comment m'a appris son truc pour la bouger (la marionnette fit une dernière révérence, puis Ienzo la rangea dans sa poche)

En disant tout ça, Ienzo repensa à tout ce qui s'était passé entre le moment où Sunaï et lui avaient pris un chemin différent . Le pire, c'est qu'il n'avait même pas mis deux jours pour se remettre dans une embrouille . C'est vrai que cette fois-ci, il aurait bien voulu que la mercenaire soit la pour s'inquiéter pour lui, tiens . A peine s'était il remis de la plupart de ses blessure qu'il croisa la route d'un musicien aveugle, qu'il tenta - dois je vraiment le préciser - de détrousser, en vain bien sur, et qu'il engagea finalement comme porte-sabre, pour le protéger des dangers du voyage . Sur ce s'en suivit de longue semaine de voyages ponctuée de représentations, de cuites et d'autres fêtes . Je vous passe les détails . Malheureusement, cela ne devait pas durer . Quelques jours plus tard, dans les environs de Giran, la mort du musicien qui avait égaillé la ville la veille et de son protecteur par noyade, après être tombé tout deux dans une chute d'eau fut le sujet des commérages préféré dans les tavernes . Aucun corps n'avaient été retrouvés, et à en croire les rumeurs, le pont où les deux jeunes se trouvaient au moment de leur disparition avait été tranché par une lame . Un acte d'origine criminel, qui fut oublié quelques jours plus tard, lorsqu'on exécutât une petite bande de voleur pour avoir assassiné les deux homme . Et pourtant, dieu sait que ces pauvres bougres n'avaient rien a voir avec ces événements . Enfin, je vous raconterais la suite une autre fois, je pense que ce que le pirate fit ces derniers mois n'a pas vraiment de rapport avec le sujet .

J'en reviens donc à Ienzo, suivant la mercenaire à travers les rues d'Ekdrasil . Il ne put s'empêcher de sourire tout le long du trajet . Peut être était ce d'avoir enfin manger quelque chose, ou alors c'est qu'il était vraiment heureux de revoir Sunaï après tout ce temps . Elle lui avait manqué, au fond . Des rues qui ne lui rappelait pas grand chose d'ailleurs . Enfin, ça devait être normal, de toute la ville, Ienzo ne connaissait que la partie où les soldats on le moins d'influence, et donc là où les pirates s'en donnent à cœur joie . Ils finirent finalement par arriver à l'auberge . Ienzo fut un peu étonné de voir autant de monde à l'intérieur, c'est vrai, en général, ce sont les soirs que les tavernes sont pleines, pas l'après-midi . Certains client saluèrent Sunaï avec un grand sourire . Apparemment, elle était connue ici . Certains client saluèrent ensuite Ienzo, mais avec de la curiosité dans le regard . Enfin, ça n'avait pas vraiment d'importance, il y avait peu de chance pour qu'il soit reconnus, ou tout du moins dans cette partie de la ville . Il suivit la mercenaire jusqu'au comptoir, en détaillant bien la salle de la taverne . Tout les regards qui s'étaient tournés vers lui s'étaient déjà orientés ailleurs . Bon chose .

Le pirate fut interrompu dans ses observations par la mercenaire, qui semblait essayer tant bien que mal à l'inviter ce soir, mais qui fut elle aussi interrompue dans son élan par une un peu ronde et d'un certain âge, mais au visage inspirant plus de la sympathie qu'autre chose . La patronne de Sunaï apparemment . Elle commença à parler à la mercenaire, puis au pirate, en se tournant vers lui . Pour être franc, il ne répondit pas tout de suite, affichant juste un air un peu perdu - souvenez vous, j'ai dis un peu plus tôt que lorsqu'il avait le ventre vide, son cerveau avait du mal à fonctionner .

Et bien ? Réveillez vous, jeune ! C'est un de tes amis Ellie ? Il n'a pas l'air bien éveillé, le pauvre garçon !

L'aubergiste semblait ne plus pouvoir contenir sa curiosité . Après quelques secondes et de nombreux regards quelques peu perdues à Sunaï, le pirate compris finalement, et fit un clin d'œil à Sunaï, enfin, Ellie .

Lamont . Montblanc Lamont, enchanté de faire votre connaissance, madame .

Comme à son habitude, le pirate salua la gérant avec un baisemain après sa courte présentation . Ienzo lâcha un petit ricanement inaudible, à l'idée que la mercenaire mentait elle aussi sur son identité, et surtout sur les raisons qui l'avait poussée à le faire . Mais la gérante repartie de plus belle, sans qu'aucun des deux ne puisse émettre le moindre son ...

Rooooh, le galant homme ! C'est de plus en plus rare de voir des hommes comme cela ! Tous ne sont que des rustres aujourd'hui, et ne font plus la moindre attention à leur bonne manière ! Ah, de mon temps ...

Et elle était partie . Ienzo ne la connaissait pas, mais ce simple échange avait suffis pour lui faire deviné que cette femme était une bonne vivante qui profite de chaque occasion, bonne ou mauvaise, pour faire partager avec les personnes alentours tout ces souvenirs et ses ragots . Ienzo perdis le fil de la conversation au moment où elle parla de son rustre de deuxième maris, qui semble il n'avait d'autres occupations que d'être assis dans son fauteuil à lire son journal . Continuant son discours enragé, la gérante rappela rapidement le pirate à l'ordre .

Mais dites moi, d'où connaissez vous ma petite Ellie ? Est-ce que ...

Ienzo la coupa tout de suite, avant qu'elle ne recommence à palabrer . Il adorait ce genre de personne, c'est vrai, car on pouvait grandement s'enrichir à leurs contact mais si il avait droit à un ragot de plus, le pirate était sur que ses oreilles éclateraient sous la pression .

Euh ... Ellie et moi on se connais depuis l'enfance . Elle était une des meilleures clientes du restaurant lorsque j'étais cuisinier dans le restaurant de mes parents, à Eden . Si je me souviens bien, son plat favori c'était ... le tarte aux pommes, correct ?

Ienzo fit un grand sourire à Sunaï en disant ça, même si son mensonge ne valait pas grand chose . Le visage de la gérante s'éclaircit, elle semblait étonnée - peut être parce que Ienzo était cuisinier, allez savoir - et rouvrit la bouche . Une chose était sure en tout cas : si elle recommençait à parler d'un de ses maris, Ienzo ne répondrait plus de ses actes ...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 27 Sep - 20:03

[Désolée pour l'attente ! En plus, je trouve ce post de mauvaise qualité, vu que j'ai été interrompue souvent... ]


- Lamont . Montblanc Lamont, enchanté de faire votre connaissance, madame .

Sunaï eut un imperceptible sourire. C'était le même nom que Ienzo lui avait sorti lors de leur première rencontre. Il s'était probablement créé une sorte de personnage pour se protéger concernant son identité de hors-la-loi, au cas-où quelqu'un aurait des questions un peu trop personnelles à poser. Quelqu'un comme une gérante d'auberge, par exemple. Celle-ci finit par partir dans un grand discours sur la politesse et les bonnes manières, puis sur son mari, ce qui déconnecta Sunaï de la réalité quelques instants. Elle était habituée, depuis un mois, au comportement de sa patronne, mais parfois, elle ne pouvait s'empêcher de zapper quelques morceaux de phrases quand elle partait dans de grandes tirades. Son intérêt pour la conversation ne se réveilla que lorsque la gérante demanda comment Ienzo la connaissait. Elle s'apprêtait à répondre mais Ienzo fut plus rapide qu'elle. Ainsi, ils se connaissaient depuis l'enfance ? Sunaï fit un grand sourire et préféra détourner la tête pour que la gérante ne voit pas son changement de comportement. Une chose était sûre : sa patronne allait tout croire sur parole, pourquoi donc un grand ami de la si parfaite Ellie lui mentirait ? Le fait qu'elle avait devant elle deux personnes qui mentaient sur leur identité ne lui viendrait même pas à l'esprit, elle était prête à le parier.
En tout cas, Sunaï était reconnaissante envers Ienzo, il avait parfaitement joué le jeu et n'avait pas laissé paraître beaucoup d'étonnement devant le fait que la patronne l'ait appelée Ellie. Elle aurait dû lui en parler avant de pénétrer dans l'auberge, elle avait été bête. Mais il s'était adapté rapidement et, en un clin d'oeil (c'était le cas de le dire), avait répondu comme si de rien était. Il faudrait qu'elle le remercie, lorsqu'elle serait sûre qu'aucune oreille indiscrète ne traînerait dans le coin...!

- Oui, la tarte aux pommes, en effet. Celles de Lamont étaient particulièrement succulentes !

La patronne, visiblement enchantée par toutes ces paroles, finit par dire, après un temps de réflexion qui sembla long pour elle (oui, il fallait avouer, deux secondes, c'était particulièrement long pour une personne de la sorte, non ?) :

- Tu ne m'avais pas dit ça, Ellie, que tu connaissais un cuisinier ! Je t'avais pourtant bien dit que j'en recherchais un, puisque l'autre est parti ailleurs, non ?

- Oh, peut-être...

A vrai dire, cela devait être un des nombreux passages qu'elle avait zappé lors de ses grands discours. Maintenant qu'elle le disait, c'était vrai qu'elle devait avoir mentionné qu'il manquait un cuisinier... Car c'était la patronne qui s'occupait des repas, en ce moment, et elle s'en plaignait souvent, comme quoi qu'elle avait "pleins d'autres choses à faire dans l'auberge", d'après ses propos. C'était vrai qu'avec le nombre de clients, Sunaï se demandait souvent comment elle avait pu se débrouiller avant qu'elle n'arrive ! Parce que ce n'était pas l'autre imbécile d'employé, Dex, qui faisait grand chose, c'était le cas de le dire...

- Eh bien, vous voudriez peut-être travailler ici, Lamont ? Vous pouvez même commencer tout de suite si vous voulez, il y a tellement de monde ce soir ! Cela me rappelle un autre soirée comme celle-là, il y environ deux ans...

Sunaï arrêta de l'écouter et ne put s'empêcher de laisser paraître une légère moue sur son visage. Elle avait imaginé qu'elle passerait une soirée tranquille avec Ienzo, loin de toute autre compagnie que lui-même, pas qu'il travaillerait dans l'auberge... C'était assez égoïste de sa part, c'est vrai : Ienzo n'avait pas trouvé du travail depuis un moment et en avait grandement besoin, alors une proposition comme celle-ci ne se refusait pas ! Mais la belle soirée qui s'était profilée à l'horizon partait en fumée ; maintenant, il allait sûrement partir en cuisines pour commencer le boulot. La jeune femme s'en voulut de ressentir tout ça, et ce fut encore pire lorsqu'elle se demanda pourquoi elle ressentait tout ça, justement. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas vu Ienzo, certes, mais à ce point-là...? Arrêtant sa moue stupide, Sunaï se ressaisit et pensa au bon côté des choses : s'il était engagé, elle pourrait le voir plus souvent, puisqu'ils travailleraient ensemble ; ils n'auraient pas à ne plus se voir pour elle ne savait combien de temps... Cela serait peut-être l'occasion de mieux le connaître, aussi. Sa mission serait sûrement légèrement compromise par la présence de Ienzo, mais de toute façon, sa présence ne pouvait pas être si négative concernant cette mission, non ? S'efforçant de ne pas trop y penser, Sunaï ouvrit la bouche pour parler, mais une nouvelle fois, elle fut devancée :

- Allez, allez, en cuisines ! Il y a beaucoup de clients qui attendent !

Et la gérante poussa Ienzo dans la direction des cuisines, ne lui laissant pas le choix. Sunaï fut un instant contrariée : il avait accepté l'offre ? En fait, elle se rendit compte qu'en plein dans ses réflexions, elle n'avait plus suivi la conversation. Dans tous les cas, qu'il ait accepté ou non, Sunaï n'aurait pas été étonnée qu'elle embauche Ienzo de force : elle était capable de tout pour arriver à ses fins !
Sunaï regarda Ienzo se diriger vers les cuisines et le suivit du regard. Elle s'apprêtait à le suivre lorsque sa patronne l'attrapa par le poignet et la regarda profondément, un grand sourire aux lèvres.

- Que vas-tu faire maintenant, ma petite Ellie ? Tu n'es pas de service ce soir, si je me rappelle bien, n'est-ce pas ?

Bizarrement, on aurait dit qu'elle savait parfaitement ce que voulait faire Sunaï, mais n'avait pu s'empêcher de faire la remarque. C'était parfois encombrant, ces personnes là. A ce moment-là, par exemple, Sunaï avait une légère envie de l'assomer et de la ligoter bien loin dans un coin avec un baillon dans la bouche pour qu'elle la laisse tranquille... Quoique, même ça, ça pourrait ne pas être assez !

- Heu... Je vais aller aider Ie... Lamont. Il ne connait pas trop l'auberge encore, et puis c'est vrai qu'il y a beaucoup de clients ce soir !

- Oui, c'est sûr...

Elle sourit, visiblement pour elle-même. Sunaï s'éclipsa avant que la gérante ne la retienne encore pour une autre raison. Elle crut l'entendre dire quelque chose du genre "Ah... La jeunesse... ", mais ne s'en préoccupa pas et partit rejoindre Ienzo en cuisines. Elle ne le retrouva pas seul, comme elle s'y attendait cependant : Dex, son collègue, était là, toujours aussi détestable. Elle ne savait pas s'il venait de rentrer ou pas, s'il avait pu faire un peu connaissance avec le cuisinier ou non, mais en tout cas, il ne regardait pas Ienzo en toute sympathie. Rectification : il le regardait vraiment avec haine. Il ne pouvait donc jamais être content ? Son aversion contre l'employé augmenta encore d'un cran. S'il faisait des histoires, elle le remettrait à sa place aussi vite que possible. Ienzo avait tout autant le droit que lui d'être ici ! Celui-ci regardait Dex avec autant de mépris dans le regard, d'ailleurs. Il s'était passé quelque chose apparemment. Sunaï regarda Ienzo, puis Dex, et ajouta, pour casser l'ambiance sordide qui s'installait :

- Les clients commencent à avoir faim, il faudrait les servir !

Comme pour répondre à ses paroles, le bruit venant de la salle où on servait les gens s'intensifia. Ah... Peut-être allait-elle enfin pouvoir être seule avec Ienzo, lorsque Dex aurait déguerpi ? Cela serait une drôle d'expérience de servir les plats qu'il cuisinerait...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMer 30 Sep - 18:16

[Un peu long, dsl ^^" J'ai du écrire le brouillon de ce post en cours, mais ça en valait la peine ^^]

Ah, et bien on y arrivait, finalement . Doucement, mais surement, comme on dit . Mais au final, Ienzo avait réussi à se faire embaucher comme cuisinier dans le restaurant, et avait même, en "extra", eu un résumé sur la vie conjugale de sa nouvelle patronne . Peut être que le pirate aurait du lui préciser qu'il préférais être payer avec de l'argent plutôt qu'avec des belles paroles ? Enfin, au moins, il avait réussi à éviter de retourner se les geler dans la rue, pour son spectacle de marionnette à deux sous, et s'il devait endurer malgré ça une torture psychologique, ça n'était vraiment pas si dramatique . Et tout cela, le pirate le devait à Sunaï . Un peu grâce à son don inné pour manipuler les gens, mais encore et surtout grâce à la mercenaire . Encore une fois, Ienzo se retrouvait avec une dette envers elle, une qui, cette fois encore, ferait tout ce qui serait en son pouvoir pour s'en acquitter . A commencer par lui offrir le verre qu'il lui avait promis . Pour la ce qui est de la patronne, il n'aurait qu'a lui dire qu'il avait encore besoin de réfléchir à son offre jusqu'au lendemain pour pouvoir profiter tranquillement de la soirée au cotés de Sunaï - après tout, ce n'aurait pas été la première fois qu'il racontait des mensonges, et certainement pas la dernière non plus .

Je vous remercie du fond du cœur . Votre offre est très généreuse, mais ...

Essayer d'imposer quelque chose, de négocier ou encore de discuter avec ce genre de personne, c'était comme essayer de gagner une course avec un poisson en milieu marin : complétement impossible, même avec une succession de miracles . Ienzo se laissa donc pousser vers la cuisine, sans trop grande résistance, sous la menace constante de recevoir une nouvelle rafale - peut être mortelle cette fois-ci - de ragots et d'anecdotes en tout genre, sans quitter la mercenaire des yeux un seul instant, avec un air un peu désespéré au fond du regard . Il voulais aller passer sa soirée avec la mercenaire, lui ! Et pas aller travailler maintenant ! Mais bon, en y réfléchissant plus sérieusement, il aurait tout le temps de rester avec elle une fois que l'auberge seras vide de tout clients, à la fermeture . "Une réunion d'employés", comme on disait dans les autres auberges où il avait travaillé avant . Toujours dans ses pensées, il y avait cette histoire d'Ellie, qui lui paraissait étrange aussi, mais sur ce point, Ienzo ne pouvait pas vraiment servir de modèle, car après tout, il en avait bien une bonne dizaine, de fausse identité . A commencer par ce cher vieux Lamont, un type qui vivait à Giran autrefois, et dont le corps ne fut jamais retrouvé après sa disparition (Ienzo n'y était pour rien, je vous assure !). Il aurait aussi la question d'où il dormirait ce soir à régler, mais il se doutait bien qu'il aurait le droit de rester dans une chambre dans l'auberge, à défaut de dormir dans la cuisine, ou au pire, dans la rue . Ce n'aurait pas vraiment été une gêne, après tout, c'était son problème ! Soudain, Ienzo eu un second déclic (deux dans une même journée, on frôlait le miracle). Était-ce son imagination, ou la mercenaire avait dis qu'elle ne travaillait pas ce soir ? Au moment où cette idée lui vint à l'esprit, il était déjà trop tard, il avait mis les pieds dans la cuisine . Il voulu faire demi-tour, s'accrocher à la porte comme un gamin ne voulant ne pas aller chez le dentiste le ferais, balancer la vieille contre un mur et aller profiter tranquillement de la soirée avec Sunaï, mais, même si c'était assez malheureux à dire, il en avait besoin de ce job .

Dex, voici Lamont, notre nouveau cuisinier (en se retournant vers le pirate) Mon garçon, vous allez faire vos preuves ce soir, à vous de me prouver si vous êtes digne de travailler ici !

Sans plus de cérémonie, la patronne quitta la cuisine . Pas très bavarde celle la, quand il s'agissait de papoter avec les cuistots . La tronche déconfite que tirait son nouveau collègue en était d'ailleurs la preuve d'ailleurs . Enfin, comme ça le pirate ne l'aurait pas dans les pattes, et surtout, dans les oreilles . Dex ne semblait pas vraiment ravis de le voir, ça se voyait dans son regard . En même temps, dans le domaine de la cuisine, encore plus impitoyable que celui de la piraterie, l'arrivée d'un nouveau cuistot pouvait être synonyme de renvoi . Renvoyant à ce Dex la même impression impassible, Ienzo enfila - avec la mort dans l'âme je dois l'avouer - un tablier, retroussa ses manches et attacha ses cheveux en arrière, la touffe de cheveux qui lui couvrait habituellement le front aussi, et se mit aux fourneaux . Jetant un œil aux peu de commande qu'il y avait pour le moment - deux entrées et des amuses gueules pour être précis - le pirate commença à parcourir rapidement la cuisine pour jeter un œil à l'emplacement du matériel et pour récupérer la nourriture dont il allait avoir besoin plus tard . Il fut coupé de temps à autres pas Dex, qui le coupa pour lui prendre de temps à autres quelques ustensiles, puis par Sunaï, qui, à ce que Ienzo comprit, devait en fin de compte travailler ce soir . Étouffant un petit sourire, il tendit à la mercenaire les deux plats qu'il avait déjà terminé .

Ouaip, raison de plus pour se mettre au travail tout de suite, m'est avis que la soirée risque d'être longue .

Et en effet, les clients semblaient affamés . Apparemment, la clientèle semblait avoir été intriguée par l'annonce de l'arrivée d'un nouveau cuisinier dans l'auberge . Inutile de se demander d'où pouvaient avoir filtrés ces informations . En tout cas, cette curiosité se laissait ressentir par la nature des commandes qui commençaient déjà à affluer en cuisine : une dizaine d'affamés demandaient déjà une "spécialité du chef". Ienzo fut légèrement soulagé . Largement plus de dix personnes se trouvaient dans la salle de l'établissement, mais il fallait croire que la majorité d'entre eux étaient venus pour se rincer le gosier plutôt que pour diner . Tant mieux d'ailleurs, ça faisait du travail en moins pour le pirate . Enfin, avec dix commandes similaires à préparer, ce n'allait pas être non plus de tout repos à préparer . Sans plus tarder, le pirate attrapa une bouteille de rhum sur les étagère de la cuisine, en bu une gorgée et s'attela à la préparation de son plat préféré, "la soupe du pécheur", où le doux breuvage était un des ingrédients les plus important, enfin, en quantité très réduite, mais je vais vous passer les détails ...

Nous retrouvons donc le pirate de longues heures plus tard, toujours dans sa cuisine, venant à peine de terminer la vaisselle et de nettoyer les plans de travail . Être poursuivis par une foule de dangereux chasseur de prime ? Même pas peur ! Essayer de semer à la course une horde de sales bestioles affamées ? Tss, une broutille ! Cuisiner pour une armada de clients affamés, redemandant toutes les dix minutes de leur refaire le même plats, tout les cuistots qui se respectent vous le diront, il n'y a rien de plus éprouvant qui puisse exister . Au moins, Ienzo se réjouissait de ne pas avoir couru dans toutes la salle en jouant aux serveurs ce soir . Pauvre Sunaï, elle devait avoir les jambes en compote en ce moment . Enfin, au moins, le nombre de commandes avaient démontrées le succès de la soupe de Ienzo . "Normal, y avait du rhum dedans !", aurait il dit si on lui en avait parlé . Ce qui venait de se passer ce soir était un "coup de feu", comme on le disait dans le jargon . Dex, de son coté, s'était éclipsé en milieu de soirée, lorsque la patronne le congédia pour le reste de la soirée . En parlant d'elle, elle était plusieurs fois déboulés en cuisine, un large sourire accrochés aux lèvres à chaque fois, pour dire à son nouvel employé que sa cuisine était, je cite "FA-BU-LEUSE !" et qu'il était définitivement embauché dans l'établissement . Ou tout du moins, c'est ce qu'il avait compris, car a vrai dire, à ce moment là, Ienzo avait eu mieux à faire que de prêter attention et avait due - quel dommage ! - zapper pas mal d'anecdotes en cour de route . A présent, Madame la patronne était partie se coucher, aprés avoir fermée pour la nuit l'auberge, et laissé le soin à ses deux employés restant de nettoyer l'auberge .

Mais revenons à nos moutons . Comme je l'ai dit, Ienzo venait de terminer de nettoyer la cuisine et gisait à présent adossé contre un mur, complétement crevé par le travail qu'il venait d'abattre . Il fut sortit de sa semi-torpeur par les cloche de l'église de la villes, qui sonnaient pour l'heure les douze coups de minuit . Ienzo puisa dans le peu de force qui lui restait pour se relever et aller trouver Sunaï dans la salle, et au besoin de l'aider si elle n'avait pas finis de tout nettoyer de son coté . Qu'est ce que vous croyez, même à demi effondré par la fatigue, il n'avait oublié ni ses devoirs de gentleman, ni qu'il devait un verre à la mercenaire ! Le pirate attrapa en chemin deux verres en cuisine, ainsi qu'une bouteille de rhum, la deuxième qu'il avait utilisée et à demi vidée pour la préparation de sa soupe (que voulez vous, lorsqu'on parle d'une recette mise au point par un pirate, il se doit d'y avoir de l'alcool, même en très faible quantité). En revanche, ne sachant pas si la mercenaire supportait aussi bien l'alcool qu'elle pouvait se battre, Ienzo attrapa aussi une bouteille d'eau et une remplie de vin, au cas où . Finalement, il sortit de cuisine, et se mit à chercher du regard la mercenaire à travers la salle . Peut être que la patronne l'avait elle aussi congédiée pour le reste de la soirée ? Ou alors peut être s'était elle endormie quelque part, elle aussi à bout de force ? Enfin, toujours était il que Ienzo partit s'asseoir sur un des tabourets du comptoir, en posant par la même occasion les verres et les bouteilles dessus, sans arrêter de chercher la mercenaire ...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 2 Oct - 23:03

[Ecrire en cours ? Ah, c'est trop d'honneur *o* Je ne voudrais pas gâcher ta scolarité xD]


La soirée passa lentement, mais rapidement à la fois. Lentement, parce que Sunaï avait légèrement envie - bon, d'accord, elle avait absolument envie - de rester seule avec Ienzo, ce qu'elle avait prévu de faire il y a quelques heures maintenant, lorsqu'elle l'avait croisé dans les rues du port. Mais cette initiative ne semblait pas être pour tout de suite. Rapidement, parce que le travail l'accablait de toute part et qu'elle n'avait pas vraiment le temps de penser à autre chose. Des hommes, des femmes, des jeunes, des enfants, des sages, des marchands... elle avait vu de tout, ce soir ! Tous intrigués par l'arrivée soudaine d'un nouveau cuisinier, ils s'étaient empressés de faire leur commande, majoritairement une "spécialité du chef". Et la patronne n'aidait pas, scandant à tout va des : "C'est un nouveau cuisinier !", "Un ami de notre chère Ellie !", "Ses plats sont délicieux, goutez !", et racontant à qui voulait l'entendre qu'elle avait tout de suite vu que Ienzo - enfin, Lamont -, serait un superbe employé, ben oui, après tout, il était "ami avec cette chère Ellie". La gérante passa la soirée à parler de ce nouveau cuisinier, ne changeant de sujet que pour parler d'anecdotes plus ou moins intéressantes sur sa vie, ou pour parler de Sunaï lorsqu'elle passait non loin d'elle pour servir un client. Ienzo préparait les plats à une vitesse impressionante, d'ailleurs, et tout le monde semblait adorer, pas mal de personnes avaient recommandé la même chose après avoir terminé leurs plats respectifs. De loin, on aurait pu croire que la mercenaire dansait, mais en fait, elle essayait de servir les clients le plus vite qu'elle pouvait, passant, se faufilant, se tortillant entre les tables. Quelle soirée ! A peine avait-elle posé un plat sur une table ou servi une boisson au bar qu'elle devait repartir en cuisines pour donner de nouvelles commandes ou attraper d'autres "soupes du pêcheur", nom qu'avait donné Ienzo lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il préparait. Elle n'avait pas pu vérifier les dires des clients concernant cette soupe, elle n'était pas du genre à se servir dans les plats qu'elle devait servir, mais en tout cas, elle était sûre que cela devait être bon ; la tarte aux pommes qu'elle avait mangée il y a quelques mois de cela avait été succulente. Cette soirée resterait dans la mémoire de la jeune femme ; c'était la première fois qu'elle devait se démener de la sorte pour satisfaire tous les clients ! D'ailleurs, en y repensant, la mercenaire avait eu un accès de colère, légèrement accentué par le travail qui l'engloutissait, lorsqu'une cliente - c'est important de préciser cliente - avait laissé entendre d'un air mesquin et pas très discrètement, qu'elle se ferait une joie de voir de près l'auteur de cette merveilleuse soupe. Sunaï avait soupçonné que cette femme devait avoir aperçu Ienzo de loin lorsqu'elle était sortie des cuisines, et que ce qu'elle avait vu devait sûrement lui avoir plu. En tout cas, elle n'avait pas laissé la cliente longtemps dans ses illusions, et avait rétorqué sèchement : "Il est pas libre, pas de chance, hein ? Par une fille pas très commode, en plus. Du genre à se trimballer avec une épée et qui contrôle le feu. Très susceptible. Enfin, si vous aimez les sensations fortes, à vous de voir...". Puis elle avait posé brutalement la bouteille de vin commandée sur la table et avait laissé la cliente, déconfite, sans rien demander d'autre. Après ça, Sunaï s'était sentie légèrement honteuse, mais ce n'était rien comparé à l'état d'énervement dans lequel elle resta durant plusieurs minutes. ... Jalouse ? Peut-être. Sûrement. Quasiment sûre. Heureusement que Ienzo n'avait rien remarqué, car ses joues s'étaient mystérieusement colorées de rouge lorsqu'elle avait pris l'assiette qu'il lui tendait, peu après. Elle espérait qu'il avait mis ça sur le compte du boulot et de la chaleur. Parce qu'elle même essayait de ne pas trop penser à toutes ces idées qui se bousculaient dans sa tête... Plusieurs clients lui avaient laissé un pourboire, mais elle n'avait pas vraiment l'intention de le garder, on ne pouvait pas dire que l'argent lui manquait.
Puis, enfin, l'auberge avait commençé à se vider. La plupart des clients étaient montés dans leurs chambres, d'autres étaient sortis dans la rue. La patronne lui avait demandé de nettoyer la salle après avoir tout fermé, puis était partie se coucher. Désormais, Sunaï finissait de passer un coup de chiffon sur une table que des ivrognes avaient particulièrement salie, dans un coin retiré de la salle, pensant à tout et à rien. Son dos était endoloris à force de se baisser pour le nettoyage et elle avait hâte de finir. Dex était parti depuis longtemps, visiblement énervé par le succès qu'avait eut Ienzo. Sunaï ne put s'empêcher de sourire. Finalement, c'était plaisant de savoir que Ienzo travaillait avec elle, et qu'ils seraient désormais des collègues. Elle pourrait le voir plus souvent, et elle ne pouvait nier que cette idée lui plaisait bien. Après avoir frotté avec force sur une saleté incrustée, Sunaï finit par s'affaler sur une chaise, le travail terminé. Vraiment, être serveuse, ça demandait un boulot énorme. Comme ça, on pourrait penser que servir des plats, ce n'était pas très sportif, mais c'était tout le contraire, et sans compter le nombre de clients ! Dans le métier, plus on sert vite et avec efficacité, mieux c'est. C'était à se demander si s'enfuir avec une garde aux trousses n'était pas mieux !
Les yeux dans le vide, plongée dans ses pensées, Sunaï finit par entendre du bruit dans le côté opposé de la pièce. Tournant la tête, elle vit Ienzo, cherchant quelqu'un, s'asseoir sur un tabouret du bar. Un léger sourire en coin, elle se dirigea vers lui lorsqu'il l'aperçut, dans le coin de la salle. Dommage, pendant quelques secondes, elle avait espéré le prendre par surprise et surgir de nulle part. Ah ! Apparemment, il avait trouvé la solution pour lui offrir un verre. Vraiment, cela l'aurait tué de la laisser l'inviter, hein ? Elle jeta le chiffon en boule sur le comptoir, et s'installa sur le tabouret à côté de lui. C'était une drôle d'expérience, de rester boire un verre après le service, en compagnie de Ienzo qui plus est. Depuis un mois qu'elle travaillait ici, elle avait pour habitude de monter directement se coucher, ou alors de traîner dans les rues, qui étaient agréables le soir. En tout cas, elle l'avait, cette soirée en sa compagnie, et personne n'était là pour les déranger !

- Eh bien, que pensez-vous de cette première soirée de travail ? Et je suis désolée pour la patronne, elle est et restera la même tout le temps, je pense... Elle est souvent encombrante. Cela risque d'être comme ça tous les jours, si vous avez autant de succès...

Sunaï laissa Ienzo la servir et attrapa son verre. Toujours souriante, elle trinqua et commença à boire par petites gorgées. L'auberge silencieuse et endormie donnait une ambiance calme et sereine, c'était agréable. Elle avait l'impression qu'ils étaient seuls au monde, alors que, pourtant, de nombreux clients dormaient dans les étages...

- Je voulais vous remercier aussi. Vous vous êtes parfaitement adapté lorsque la gérante a demandé d'où on se connaissait... Je ne sais pas si lui faire le récit de ce qu'il nous est arrivé la dernière fois serait une bonne idée !

La jeune femme préféra éviter de parler de son faux nom. Ienzo se demandait sûrement quelles étaient les raisons pour lesquelles elle avait décidé de se présenter sous un faux patronyme, mais elle ne voulait pas l'impliquer dans d'autres histoires qui pourraient lui donner des problèmes. Si vraiment il y avait un trafic courant, avec des démons surtout, elle préférait ne pas l'embarquer dans tout ça. Spécialement si un démon pointait le bout de son nez... car elle ne serait pas aimable, si cela arrivait.
Sirotant dans son verre, Sunaï finit par lâcher, après quelques secondes de silence :

- Il y avait une jeune femme tout à l'heure, pendant le service... Vous aviez l'air de bien lui plaire.

Elle avait essayé de dire ça d'une façon naturelle, comme si c'était une remarque au passage, mais elle ne savait pas si elle avait réussi. Regardant partout sauf en direction de Ienzo, la mercenaire se maudit intérieurement. Les mots étaient sortis de sa bouche avant même qu'elle puisse les arrêter. Pourquoi avait-elle dit ça, d'ailleurs ? C'était stupide. Et puis, elle s'en fichait, des femmes qui pouvaient trouver le cuisinier attirant, non ? Cela ne la regardait pas, et savoir ce qu'aurait fait Ienzo la regardait encore moins. Le regard fixé sur une mouche particulièrement hideuse comme si elle la trouvait intéressante, Sunaï ressera ses doigts autout de son verre. Vraiment, ce n'était pas ses affaires, mais pourtant... pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'y penser malgré elle. L'image déconfite de la cliente lorsqu'elle l'avait rembalée un peu plus tôt lui avait donné un sentiment de satisfaction particulièrement agréable. De toute façon, cette femme n'avait pas de grandes chances d'attirer l'attention du pirate, d'après elle... La mercenaire douta. Après tout, elle ne connaissait pas les goûts de Ienzo, et comme elle se l'était faite remarquer juste avant, ce n'était pas ses affaires ! Ah ! Réalisant ce à quoi elle était en train de penser en ce moment même, les joues de la jeunne femme s'empourprèrent. Vraiment, elle se comportait comme une gamine ! Le fredonneur devait bien rire, la voyant en pleine réflexion. Sunaï risqua un regard vers Ienzo, aspirant une nouvelle gorgée de son verre. Son regard captivant la traversa une nouvelle fois. Bon sang, ce n'était pas possible, jamais elle n'avait réagi de cette façon la dernière fois qu'ils s'étaient vus...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeSam 3 Oct - 22:45

Ah, quoi de plus doux que d'écouter les sons du grand port d'Ekdrasil durant la nuit . Les quelques rares agitations qui pouvaient encore régner dans la rue marchande de la ville, dont le raffut était en grande partie couvert par les divers bruits émanant du port, les coups de feu tirés dans les zones de la villes dénuées de soldats et par conséquent aux mains des pirates, et surtout, le calme bruit des flots, quasiment inexistant lorsque mêlé à tout les autres sons cités auparavant . Toujours était il que dans l'auberge, le plus grand des silence régnait . Bon, en tendant un peu l'oreille, on pouvait bien sur écouter quelques clients ronfler, où encore - et était ce bien étonnant - la patronne parler durant son sommeil, mais ça aurait été chercher la petite bête . Le silence en tout cas régnait dans la salle du rez-de-chaussée, où, quelques secondes après qu'il se soit assis sur son tabouret, Ienzo débouchonna la bouteille de rhum à moitié vide et en but une gorgée, sans arrêter de fixer le mur d'en face, avec le même regard qu'un merlan frit pourrait lancer une fois dans votre assiette . Un regard d'un grand vide et très pensif . Le travail qu'il venait d'abattre aujourd'hui, tout ce qui s'était passé dernièrement, le fait qu'il se retrouve une fois de plus dans une taverne d'Ekdrasil, tout ça se mélangeait dans sa tête, et commençait au fond de lui à vraiment envisager l'inévitable, ce que le pirate avait fuit ces dernières années et qu'il n'avait en fin de compte pas pût empêcher de le rattraper . Enfin, ça avait très peu d'importance, puisqu'il était décidé a rester dans le droit chemin . Une pensée due a la fatigue, surement, et puis en plus, la vue de Sunaï l'avait complètement sortis de ses pensées . Le visage du pirate s’éclaira d’un sourire léger dés qu’il l’aperçu, d’ailleurs .
Elle vint s’asseoir auprès de lui, pendant que de son coté il remplissait leur verre pour trinquer . A tout hasard, il versa du vin dans le verre de la mercenaire, et du rhum dans le sien, bien évidemment . Tout ce qu’il trouva à répondre à ce qu’elle avait dis sur la patronne et sur son apparent succès auprès des client, ce ne fut qu’un simple sourire fatigué . Il lui tendit un verre et trinqua avec elle, avant qu’ils ne vident tout deux leurs verres . Continuant à écouter Sunaï sans dire un mot et en gardant son petit sourire, le pirate remplit une nouvelle fois son verre . C’est vrai qu’au moment où la gérante avait commencé a lui poser des questions, il avait faillit se présenter sous son vrai nom . Et puis, bien que ce ne soit pas vraiment ses affaires, le nom sous laquelle elle officiait dans l’auberge continuait à l‘intriguer . D’après son expérience dans la falsification d’identité, quand quelqu’un qui cherche a cacher son vrai nom, c’est qu’elle est dans le pétrin ou qu’elle essaye de s’infiltrer quelque part, mais surtout parce qu’elle est dans le pétrin . Il ne savait pas dans quoi elle était impliquée, mais peu importe ce qui se passerait ensuite, si elle venait lui demander de l’aide, il serais là pour lui donner un coup de main, ou même plus . Il ne l’avait pas abandonnée il y a quelques mois, lors des événements d’Eden, ce n’était pas pour la lâcher maintenant . En gros, il se faisait du soucis pour elle, un peu comme pour une "amie d’enfance".
C'était déjà rare que Ienzo se fasse du souci pour quelqu'un, seul quelques personnes en Noerphilie pouvait s'en venter par ailleurs, mais cette fois ci, c'était plus que de la simple inquiétude, cette fois, il ne voulait vraiment pas la voir en danger . Était ce d'avoir frôler la mort de très prés à ses cotés ? Ou bien autre chose ? Il jeta un rapide coup d'œil à la mercenaire, dont les joues avaient virées au rouge - l'alcool, probablement, pensa le pirate . En ricanant, il répondit :

Hun, elle devait avoir une poussière dans l'œil, où alors c'est ce que j'ai mis dans la soupe qui lui a fait cet effet là ...

En disant cela, le pirate détacha le bandeau qui retenait ses cheveux, secoua la tête et passa rapidement sa main dans sa tignasse, pour reformer sa coiffure en pétard habituelle . Ensuite, il but cul-sec son verre et continua sur sa lancée :

La plupart ne recherchent que la sécurité, et malheureusement, je ne peut offrir que du danger . Vous l'avez vue par vous même d'ailleurs, je suis un vrai aimant à embrouilles ... Et ça risque pas de changer avec le temps, je crois ...

Ienzo s'arrêta de parler un court instant . Les pensées et l'idée qui l'avait assaillis un peu plus tôt lui revinrent toutes soudainement en tête, puis repartirent aussitôt, mêlant à sa fatigue une horrible migraine, qui s'effaça aussi rapidement qu'elle était venue, en un éclair . Une chose était sure, cette fois, ce n'était ni la fatigue, ni rien d'autre, même pas le rhum qui lui avait provoqué ça . Retrouvant son regard de poisson frit, il continua :

Je crois ... Je crois que je faire mon retour dans la piraterie .

La décision qu'il venait d'annoncer à ce moment, il ne l'avait qu'a moitié prise pour l'instant . C'est vrai, d'un coté, il aspirait à une vie tranquille, loin de toutes cavales avec des chasseurs de primes et autres ennuis du genre, mais de l'autre coté, il n'avait pas réussi à se détacher complètement de la mer et de la piraterie . Les navires, les embruns de la mer, la course aux trésors, les aventures du voyage, tout ça, toutes ces choses commençaient à terriblement manquer au pirate . En plus, il avait toujours aimer l'eau . Enfin, il préférait de loin le rhum . Le rhum c'est bon, et ça a un meilleur gout que l'eau salée si vous voulez son avis d’expert .
Enfin, tout ce qui lui restait à faire maintenant, c'était trouver un joli coup a faire pour que sa tête soit remise au devant de la scène, du genre mettre à sac Ekdrasil sans tirer un seul coup de feu, voler un des importants navires de l'armée flottant dans les eaux du port à lui tout seul, où bien encore d'aller faire un tour dans les quartiers "chauds" de la cité, d'étaler quelques capitaines d'équipages pirates et de leur piquer leur magot pour faire sortir son ancienne réputation des archives . Où alors terrasser un bandit local, défrayant les unes des journaux par les temps qui courent . Voleurs, meurtriers, trafiquants . Il lui suffirait d'en attraper un et de lui piquer son magot pour que son nom retrouve sa place à la une des journaux . Un passage obligatoire s'il voulait faire retourner la tête haute au grand bazar de la piraterie, saint des saint pour tout homme naviguant sous pavillons noir, en inspirant le même respect et la même crainte qu'avant, du haut de son titre de capitaine .
Mais en même temps, il voulait rester ici, à travailler dans cette auberge . La haute mer n'est pas vraiment un endroit pour cuisiner, contrairement à cet établissement . Et puis, ici, au moins, il pouvait être avec Sunaï sans la mettre en danger . S'il reprenait son ancien titre et qu'il continuait à la fréquenter, il la mettrais immédiatement sous la menace d'une quelconque menace . D'accord, elle était forte, mais c'était dans la nature de Ienzo de s'en faire pour elle . Un peu ironique d'ailleurs, car pendant leur brève aventure dans les mines, c'était l'inverse . De toute façon, il adorait trop vivre incognito pour reprendre la mer ... pour l'instant du moins .
Le pirate voulu continuer à parler, mais une légère odeur provenant de la cuisine vint l‘interrompre . Il se leva et fonça dans la cuisine, pour revenir quelques minutes plus tard, un plat à la main . Vous vous doutez bien de quoi il pouvait bien s'agir, n'est ce pas ?

Si ma mémoire est bonne, la dernière fois, on a été interrompus, pas vrai ? Espérons que cette fois-ci, il n'y aura aucun gêneurs pour la gâcher ...

Le pirate posa le plat sur le comptoir, juste devant Sunaï . Quoi de mieux pour fêter leurs retrouvailles que le même plat qui les avaient vus se rencontrer, j'ai nommé la tarte aux pommes ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 4 Oct - 19:36

Sunaï afficha un sourire mystérieux lorsque Ienzo lui répondit. "La plupart ne recherchent que la sécurité, et malheureusement, je ne peut offrir que du danger . Vous l'avez vue par vous même d'ailleurs, je suis un vrai aimant à embrouilles ..." Ah, il disait vrai sur ces points-là. Il attirait les ennuis comme des mouches s'acharnant sur un morceau de viande pourrie. Mais bon, jusque-là, il s'en était sorti, non ? Parfois pas en très bon état (la dernière fois, c'était limite s'il n'avait pas perdu un bras), certes, mais tout allait mieux pour l'instant. La preuve était devant elle : il était assis tranquillement à un bar, et personne ne voulait sa peau (enfin, personne qui n'était présent dans la pièce, en tout cas). Sur le deuxième point, il avait également raison : la plupart des femmes recherchent la sécurité, la tranquilité. Mais il ne fallait pas se leurrer : le monde dans lequel ils vivaient ne pouvait pas offrir ne serait-ce qu'une once de sécurité. A moins de se terrer au fond d'un trou et ne plus jamais en sortir, personne ne pouvait être en lieu sûr, il y avait toujours quelque chose de dangereux, partout où ils allaient. Alors c'était bien beau d'espérer trouver de la sécurité voire même de vouloir un homme qui garantirait cette sécurité : c'était tout simplement impossible ! La mercenaire avait bien assez d'expérience pour savoir tout ça, même en seulement dix-neuf ans et quelques. Heureusement qu'elle, elle ne recherchait pas une quelconque sécurité, sinon elle pourrait chercher longtemps. D'ailleurs, cela ne la dérangeait pas plus que ça d'être en danger quelques fois, sinon, la vie lui serait bien monotone, même si la tranquilité était la bienvenue. Enfin, tout ça n'étant que de vulgaires arguments pour se convaincre qu'elle pouvait tout à fait être une "amie" acceptable pour Ienzo, même si elle refusait de l'admettre, la mercenaire n'y pensa pas plus longtemps. Cependant, ce furent les paroles suivantes du pirate qui la firent plus réfléchir. Avant qu'elle puisse répondre, celui-ci était parti dans les cuisines, elle eut donc le loisir de retourner tout ça dans son esprit. Ainsi, il voulait faire son retour dans la piraterie ? Sunaï mâchonna sa langue, mal à l'aise. Décidemment, l'aventure et la mer attiraient de nombreuses personnes. C'était vrai que l'idée de partir à l'aventure, comme ça, sans penser à rien d'autre qu'à rien, n'avoir aucune responsabilité, c'était agréable... La jeune femme étant partie quelques fois en mer, elle ne pouvait que comprendre ces sentiments, mais pourtant, l'idée que Ienzo se remmette sérieusement dans la piraterie la dérangeait quelque peu. Pas qu'elle pensait qu'il était un incapable, non, au contraire, mais sa facheuse tendance à attirer les problèmes pourraient finir par avoir raison de lui, surtout dans le milieu de la piraterie, qui était sans merci. Et l'idée qu'il finisse embroché par un quelconque pirate, noyé au fond de la mer ou avalé par toutes sortes de monstres ne pouvait que l'inquiéter. Principalement s'il gardait ses mauvaises habitudes, du genre à essayer de retenir une araignée géante pour sauver une jeune femme. Surtout si elle, elle resterait cloîtrée au fond de l'auberge, avec pour seul danger les clients un peu fous... Au pire, elle pourrait accompagner Ienzo dans ses voyages, mais le risque resterait le même... à la seule différence qu'elle aussi, pourrait s'embarquer dans toutes sortes d'histoires dangereuses. Un instant, elle s'imagina, bravant avec brio les tempêtes et les ennemis. Cela pouvait être attirant, en effet, mais pour le moment, elle avait d'autres choses à faire...
Ienzo revint des cuisines et elle remarqua seulement à cet instant qu'il avait enlevé son bandeau. Buvant la dernière gorgée de son verre - tiens ? du vin, elle n'avait même pas vu ce qu'elle était en train de boire ! -, elle observa un instant la tarte aux pommes comme si elle n'en croyait pas ses yeux. Il ne finirait pas de l'étonner...

- Ah, je vois que vous avez pensé à tout ! Toujours cuisinier dans l'âme, n'est-ce pas ? Mais je crois que cette fois, il ne restera plus rien de cette tarte avant que quiconque ne vienne nous déranger...!

Et sans demander son reste, Sunaï se servit un morceau de la tarte, souriant pour elle-même. Etonnant, le nombre de fois qu'elle pouvait sourire en présence du cuisinier. Après avoir replacé une mèche de cheveux derrière son oreille (rien n'est plus horrible que de manger ses cheveux au passage d'une délicieuse tarte), elle finit par parler, dans l'intention de se renseigner au sujet de son retour dans la piraterie :

- Mmh... La piraterie vous attire donc tellement ? Vous aimez la mer tant que ça, au point de laisser votre liberté de côté ? Depuis quand avez-vous commencé cette vie de pirate ? Et puis, vous savez, ce n'est pas une tare de "n'offrir que du danger". On ne peut pas toujours tout avoir. Personnellement, ça ne me dérange pas, moi, ceux qui ont toujours des problèmes... C'est souvent intéressant et amusant, on apprend pas mal de choses à leurs côtés, et en plus, il se passe toujours pleins de choses ! Et ce n'est pas une raison non plus pour que vous renonciez à toute relation amicale... ou autre, par peur de faire du mal. Il ne faut pas que vous portiez toutes les responsabilités.

Sunaï s'arrêta dans sa tirade. Elle avait posé pas mal de questions et dit également pas mal de choses. Le pire, c'était que tous ces conseils, c'était bien beau qu'elle les sorte comme ça, mais encore faudrait-il qu'elle les respecte ! Enfin, on ne pouvait pas dire qu'elle avait des amis à proprement parler, mais en général, c'était vrai qu'elle évitait d'embarquer les gens dans ses missions, par exemple. Bien sûr, avoir de l'aide ne la dérangeait pas, mais depuis la mort de ses parents (c'est-à-dire depuis longtemps, en fait), l'idée que quelqu'un se sacrifie pour elle de n'importe qu'elle façon qui soit (que ce soit en abandonnant sa liberté ou, le pire, mourir) lui était insupportable. D'ailleurs, elle était pratiquement sûre que Ienzo l'aiderait avec plaisir si elle lui demandait un service pour sa mission - ce qu'elle n'avait pas vraiment l'intention de faire -, mais, lui, s'efforçait de refuser qu'on l'aide... Cela pouvait être assez ironique, mais cela inquiétait plus la mercenaire qu'autre chose. Elle avait fini par s'attacher au pirate, elle s'en rendait compte petit à petit...
La tarte aux pommes était aussi délicieuse que la première fois, si ce n'était plus ; à croire que Ienzo s'était démené pour faire une tarte digne de ce nom ! La soirée chargée en travail à cause des clients semblait être loin maintenant. La brise du vent qui passait par une petite fenêtre rafraichissait l'atmosphère.
Après plusieurs minutes, cependant, un fracas se fit entendre dans la cuisine, alors que la mercenaire et le pirate étaient toujours assis au bar, la tarte déjà bien entamée sur le comptoir. C'était comme si toutes les casseroles et autres ustensiles étaient tombés sur le carrelage. Sunaï échangea un regard - quelque peu sinistre - avec Ienzo. Non, vraiment, ils n'avaient pas de chance. La jeune femme se retint de marmonner. Ils étaient condamnés à n'avoir d'autres occupations que les problèmes ou quoi ? Enfin, elle pensait ça par habitude, mais cela devait être simplement une casserole ou une poêle, qui avait glissé du plan de travail. Ou alors, la gérante qui était descendue prendre un petit en-cas, ça lui arrivait quelques fois, même si elle était montée se coucher, et avait tout renversé. Possible aussi que Dex se soit ramené, ayant oublié quelque chose, et pour témoigner de sa maladresse habituelle, avait fait tomber quelques ustensiles. Sunaï ne pouvait imaginer d'autres explications rationnelles, à part d'autres qui, elles, étaient moins amicales. Elle fut tentée de faire comme si de rien était, c'était peut-être son imagination, après tout. Le fait qu'elle se retrouve avec Ienzo tranquillement était peut-être tellement étonnant que son esprit créait des choses. Jamais elle n'avait été sujet d'hallucinations, mais qui sait, peut-être que Ienzo, comme on dirait, lui faisait perdre la tête ? Pas qu'elle tenait absolument à passer un moment seul à seul avec lui, non, pas du tout...



[Argh, un grand dilemme s'est imposé à moi : les laisser parler tranquillement *o* ou ajouter du suspens ? *o* Dur de décider, les deux côtés sont tentants. Donc... à toi de choisir, maintenant ^^]
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMer 7 Oct - 18:12

En bon gentleman, Ienzo attendis que Sunaï se soit servie pour prendre à son tour un bout de tarte. Il n’y toucha qu’après avoir entendu ce que la mercenaire lui disait, et son petit sourire n’en fit que de redoubler. C’est vrai que d’un certain point de vue, devenir pirate et naviguer sous un pavillon noir pouvait revenir à se priver d’une certaine liberté dans un sens, celle de pouvoir marcher en homme libre dans la rue, sans avoir à continuellement regarder par-dessus son épaule, pour bien s’assurer que personne ne nous suis, sans parler des dizaines de fausses identité qu’il faut prendre pour être à peine à moitié sûr de ne pas être repéré. Avec ce manque de liberté, en plus des nombreux dangers qui parsèment la route de ceux qui ont choisis une vie de brigand, c’est sur que dans ce sens, on ne pouvait qu’être du même avis de Sunaï. Être sous la menace quasi-omniprésente d’affronter les pires tempêtes, de se retrouver nez-à-nez avec des monstres marins sortant tout droit des abysses ou encore de servir de cible aux canons des bandes de pirates rivales ou a ceux des soldats était des risques qui, bien évidemment, allaient de pair avec la vie de pirate. Mais contrairement à l’opinion que la majeur partie des «honnêtes» gens pouvaient s’en faire, la piraterie était loin d’être aussi épouvantable qu’on se prêtait à la décrire, et c’est ce point de vue que Ienzo défendait.

Mettre ma liberté de coté ? Non, ce serais plutôt le contraire. La vie de pirate, ce n’est pas que des primes et des noms placardés sur des avis de recherches, vous savez ? Ça, n’importe quel voleur peut en avoir une. Mais la piraterie, la vrai piraterie, voguer sous le drapeau noir en compagnie de bon camarades, pour moi, c’est la liberté.

En disant cela avec le plus de ferveur possible, Ienzo leva bien haut son verre, comme pour porter un toast, et l’avala cul-sec. Il avait déjà tenu un discours à peu prés similaire, il y a quelques temps de cela, et y avait ajouté : «et s’il faut s’écraser à plat ventre devant des raclures de ton genre, je préfère encore crever droit dans mes bottes et la tête haute !» C’était le jour où il avait faillit – pour la énième fois – se faire exécuter, dans un petit village au nord d’Eden. En cause ; la mort du fils du chef du village, qui avait péri brulé vif dans les flammes d’une auberge incendiée par quelques chasseurs de primes courant après la tête du pirate. Cette jolie petite bande se fit sévèrement dérouillée par Ienzo, et ceux qui n’avait pas fini eux aussi dans les flammes avaient réussi à prendre la fuite, laissant le pirate payer une fois de plus seul les pots cassés. Enfin, a force, c’était presque devenue une habitude, voir un jeu, ou l’histoire de sa vie d’être immédiatement désigné comme coupable. Il ne s’en plaignait pas, le jeu en valait de loin la chandelle. Voyager jusqu’à la limite de la ligne d’horizon sur les flots salés, rencontrer des gens de toutes cultures, de tout pays durant ces mêmes voyages, créer des liens, courir après des trésors légendaire et partir à l’aventure sans réellement savoir sur quoi on va tomber au bout du périple, c’était ça la piraterie pour Ienzo. Une vie pour de doux rêveurs. Surtout qu’à force de parcourir le monde de long en large et en travers, on apprend forcément des dizaines de choses, que ce soit le nom des étoiles jusqu'à l’histoire complète de certains pays, en passant par la préparation de petits fours elfique. Quelque chose qu’un «honnête» homme ne peut connaitre vraiment en cherchant ces mêmes choses dans des livres.
Malheureusement, tout comme le fait de se priver de certaines libertés, il y une chose qui est commune à tout pirates : un sacrifice. Sauf exceptions, rares sont ceux qui décident de s’engager sous le pavillon noir à tête de mort par vocation, et cela, vous pouvez aller le vérifier auprès de n’importe lequel d’entre eux : cette décision se fait, bien sur, quelques fois pour honorer la mémoire de quelqu’un ou pour rester aux cotés d’un être cher pour quelques rares chanceux, mais la règle générale veut que cette décision se fasse sois dans le sang, sois dans les larmes – ou les deux pour ceux qui ne sont pas aidés par le destins – au prix d’un événement tragiques. Décès, trahisons, dispute avec des proches, j’en passes et des meilleurs. Ienzo aussi été passé par là, en en gardait encore les séquelles dans son esprit ainsi que gravées sur son corps pour l'éternité. Un prix qu'il paya volontiers et qu'il ne regretta que quelques rares fois tout au long de son existence. C'est vrai, s'il n'avait pas déserté l'armée, il ne serait pas devenu pirate, s'il n'était pas devenu pirate, il n'aurait pas été recherché, s'il n'avait pas été recherché, il n'aurait jamais pu rencontrer Sunaï dans cette auberge il y a quelques mois, et donc il ne serait pas en train de parler avec elle en ce moment. Comme quoi, avoir été torturé pendant des heures en prison et avoir entrevue mille fois la mort l'avait conduis à une douce soirée.

En revanche, ce sont les responsabilités dont vous parler que j'aurais plutôt eu tendance à abandonner. Mes responsabilités de capitaines, je veux dire. Je les ai mise de coté depuis trop longtemps je crois, et en trahissant mes ...

Un bruit lourd se fit entendre dans la cuisine. Dans un grand soupir de lassitude et sans finir sa phrase, Ienzo se leva et laissa son morceau de tarte bien entamé et Sunaï pour aller jeter un coup d'œil. Il passa la porte et alluma la lampe. La cuisine était complétement saccagée. Plats, ustensiles, poêles, tout s'était écrasé par terre. Heureusement, aucune casse à déplorer. Mais bizarrement, et malgré le désordre : personne d'autre dans la pièce. Aucune trace d'effraction, ni rien de ce genre. Un coup de au plafond suffi au pirate pour comprendre ce qui s'était passé. Une petite chauve-souris, apparemment apeurée, avait réussi à passer par le petit vasistas de la porte, que Ienzo avait laissé ouvert pour aérer la cuisine. Après quelques acrobaties sur les plans de travail et plusieurs chutes, Ienzo finit enfin par attraper l'intruse. Une belle bataille que le pirate avait gagné de peu. Il la relâcha par la où elle était rentrée et referma la petite ouverture derrière elle. Il ressorti quelques secondes plus tard, en se grattant le haut de la tête - ou plutôt en essayant de voir si il ne s'était pas fait une bosse en se cognant contre une des étagères de la cuisine. Il se rassi enfin a coté de la mercenaire, un peu essoufflé.

C'était qu'une simple chauve souris égarées, plus de peur que de mal.

Le pirate termina sa part de tarte avec un air songeur coincé sur le visage. Tout cela lui rappelait leur dernière rencontre, enfin, avant que tout ne parte en cacahuète, avant l'arrivée des gardes en gros.

Bon, je risque de me prendre une balle en pleine tête cette fois-ci, mais je crois que vous ne m'aviez pas répondu la dernière fois. Je me lance : qu'est ce qui peu bien pousser une aussi jolie fille que vous à être mercenaire ?

Des femmes mercenaires, Ienzo en avait croisés quelques unes, et aucune ne ressemblaient à Sunaï . Il faut dire celles qu'il avait rencontrés en avait après la prime contre sa capture, et qui n'avaient pas héritées à user de leurs charmes pour arriver à leurs fins ... Bien sur, Ienzo fit tout ce qu'il put pour leur résister, mais tel un marin attiré par le chant des sirènes, il ne put résister à l'envoutement. Et surtout, à chaque fois, elles l'avaient fait boire jusqu'à ce qu'il soit ivre mort, pour qu'il ne puisse pas opposer de résistance. Une erreur de leur part, car c'est lorsqu'il se trouve dans cet état que le pirate se trouvait être le plus redoutable ... Enfin retournons à nos moutons. Si ma mémoire est bonne, la dernière fois qu'il avait posé cette question à la mercenaire, une rafale de balle les avaient interrompus avant qu'il ne puisse obtenir la moindre réponses . Peut être qu'il n'en aurait pas eu de toute façon, car après tout si Sunaï n'avait pas eu envie de lui répondre, c'était son droit, et c'est vrai que cela ne regardait pas vraiment le pirate. Tout le monde à sa croix à porter, comme on dis.

A contrario, Ienzo adorait raconter comment il était devenu un pirate célèbre et les périples que lui et ses compagnons avaient dus traversés jusque la. Un peu comme les petits vieux, d'ailleurs. Vous savez, ceux qui aiment tant barber les petits jeunes avec tous les événements de leurs vies, aussi incroyables ou horriblement chiant qu'ils puissent être. Ces personnes pouvaient être considérées comme des puits de sciences, si on veux. Le mieux, c'est que dans son cas, Ienzo était unique au monde. Il suffisait de rajouter quelques litres d'alcool au puits de sciences pour qu'il se mette a débiter toutes a la suites les aventures que lui et son équipage avait vécus - ou pas. Incroyable, non ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 9 Oct - 17:43

Plus de peur que de mal : c'était une simple chauve-souris qui avait tout saccagé dans la cuisine. Un instant, Sunaï avait cru qu'ils seraient encore dérangés pour tout et pour rien et qu'ils auraient dû - encore - abandonner leur tarte aux pommes. Une chose que la jeune femme aurait fait avec réticence. Elle avait vu Ienzo passer plusieurs fois devant la porte des cuisines ouverte, courant un peu partout, et n'avait compris que quand il lui avait annoncé que c'était une chauve-souris, quand elle était à moitié levée de son tabouret. Mais maintenant, elle pouvait se rasseoir tranquillement - ce qu'elle fit d'ailleurs - et en apprendre plus sur le pirate. Enfin, ex-pirate. Ou plutôt futur pirate ? Bah, des détails, tout revenait au même, au final. Sunaï comprenait l'avis de Ienzo concernant la piraterie mais elle devait avouer qu'elle n'y était pas autant attachée que lui. Logique, sinon elle serait en ce moment même sur un navire, les cheveux au vent et le regard porté sur l'horizon ! Tous ces aspects de la vie de pirate étaient attirants, mais la jeune femme ne pouvait se décider à prendre de la mer de cette façon. De toutes façons, même si elle tenait absolument à devenir pirate, quelque chose la retenait encore sur la terre ferme. Il ne passait pas une semaine où elle pensait à son ancien village, en ruines désormais, où elle avait vécu les cinq premières années de sa vie. Elle regrettait parfois son ancienne vie douce et insouciante, même si sa vie actuelle lui convenait parfaitement.
La mercenaire remplit à nouveau son verre et avala une autre gorgée d'alcool. L'évocation de Ienzo par rapport à son "métier" lui avait ramené, comme un flash, un souvenir assez peu agréable...

Le ciel était sombre, la nuit commençait à tomber, mais il faisait bon en cette soirée d'été. Sunaï, ayant échappé à la surveillance de sa mère un énième fois, à l'écart du village, s'amusait à dégommer la tête de quelques canards - pour leur plus grand malheur - avec des caillous. Mais les animaux étaient habitués à sa force de moustique et semblaient se moquer d'elle après s'être éloignés. La petite fille finit par s'asseoir sur le sol, à la lisière d'une forêt, cachée par des hautes herbes. Elle se ferait gronder à cause de l'heure à laquelle elle rentrerait à l'auberge, mais tant pis ! Il faisait bon et elle avait envie de rester là, à regarder des canards stupides partir en courant.
Après une dizaine de minutes seulement, elle finit par entendre de l'agitation, une sorte de bourdonnement. Elle se rapprocha plus près et vit, au bas de la colline, un groupe d'une trentaine d'hommes, peut-être plus, qui semblaient être en pleine réunion. Ils effrayaient Sunaï : ils étaient tous armés jusqu'aux dents, et pas avec de vieilles fourches dont elle voyait souvent les paysans avec, non, c'était une vraie armada d'armes tranchantes et imposantes, et une ambiance lugubre tournait autour d'eux. Elle comprit, d'après les récits qu'elle avait entendus des voyageurs quand elle avait écouté à la porte, de nombreuses fois où elle aurait dû dormir, que c'était des démons, les affreux démons qui étaient méchants et cruels. Le vent lui apporta les paroles de plusieurs d'entre eux : ils prévoyaient d'attaquer le village ! Ils se mirent en mouvement au moment même où elle devina. Ah ! Elle devait prévenir les habitants ! Les sauver ! Pour qu'ils puissent s'enfuir, se défendre, se sauver ! Elle se mit à courir, courir... Elle trébuchait souvent, trop souvent, et commençait à crier des paroles incompréhsensibles à cause de la peur dans sa voix lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'allait pas assez vite : les démons étaient trop rapides pour elle ! De loin, elle les voyait déjà presque à l'entrée du village, et même en prenant le raccourci qu'elle connaissait, ils seraient déjà là ! Avec l'énergie du désespoir, à moitié paniquée, elle finit par arriver, mais ce fut trop tard : les gens se bousculaient, hurlaient, s'enfuyaient devant les maisons en flammes, et personne ne faisait attention à une petite fille perdue qui cherchait ses parents...


Sunaï préféra s'arrêta là et se força à revenir dans le présent. Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était plus rappelé ce moment. Ou plutôt, cela faisait longtemps qu'elle avait essayé d'oublier ce moment : sans succès. Etrange que cet événement, qui lui était arrivé lorsqu'elle était très jeune, ait eu autant d'impact sur elle. A cinq ans, on ne se rend pas compte, on ne comprend pas aussi bien les choses que lorsqu'on est adulte, alors pourquoi ? La mercenaire elle-même ne savait pas, car il est vrai que mettre sa rancoeur de côté serait beaucoup plus facile à vivre que de vouloir constamment retrouver le meurtrier de ses parents. Mais c'était comme ça ; dès son plus jeune âge elle avait vécu dans la haine contre celui qui lui avait enlevé sa famille et celui qui l'avait obligée à dormir dans des cartons. Ses parents l'approuveraient peut-être, ou alors ils ne voudraient pas la voir consacrer sa vie à cette recherche, elle n'en savait rien : il ne lui restait pas assez de souvenirs d'eux pour qu'elle puisse deviner leur réaction ! Son ressentiment s'afflaiblirait peut-être avec le temps, mais Sunaï en doutait franchement. Pour l'instant, elle était quasi sûre de ne pas trouver le repos tant qu'elle ne serait pas vengée. Un sentiment qu'elle se détestait quelques fois d'avoir, car ce n'était pas spécialement une bonne chose de vouloir se venger, tout le monde le savait : en général, cela n'apportait rien de bien. Mais c'était comme ça, elle ne pouvait pas changer. D'ailleurs, elle était tombée sur une phrase qui l'avait amusée un jour, dans un des livres de la bibliothèque d'Eden, qu'on ne pouvait qu'approuver, pour la plupart : "Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme". Enfin, ce n'était pas le moment de penser à ça, et encore moins à l'amour ! D'ailleurs, elle ne pouvait pas affirmer qu'elle avait déjà eu de relations sérieuses, c'était presque au niveau zéro... Hum.
S'étant légèrement perdue dans ses pensées et émotions, Sunaï se ressaisit et finit par répondre à Ienzo, tout en se resservant de tarte, essayant de ne pas trop paraître affectée qu'elle ne l'était par la remontrée de tous ces souvenirs :

- La vraie piraterie, oui, c'est vrai qu'on peut y voir une certaine liberté. Il y a des avantages et des inconvénients, comme pour tout, mais du moment qu'on aime ce qu'on fait...

Sunaï baissa les yeux sur son verre lorsqu'elle entamma la phrase suivante :

- Pourquoi une femme comme moi (le terme "jolie" ne faisant par partie de son vocabulaire lorsqu'il la concernait) est mercenaire ? Bonne question. L'appel de l'aventure ? (Elle fit une pause) Non, je ne vais pas vous mentir, c'est vrai que je ne suis pas mercenaire par hasard. Il s'est passé quelque chose qui m'a... lancé sur cette voie là, depuis longtemps d'ailleurs. Si le passé avait été différent, je serais sûrement en train de travailler à l'auberge de ma mère ou quelque chose dans le genre, je ne sais pas.

C'était vrai, ça : qu'aurait-elle fait si rien de tout ce qui était arrivé ne s'était passé ? Peut-être aurait-elle repris l'auberge de sa mère, comme elle venait de le dire, ou alors aurait-elle suivi son père, qui était soldat dans l'armée d'Eden ? Question à laquelle elle ne pouvait pas répondre...

- Peut-être même que je serais plus douée que vous pour faire les tartes aux pommes ! Il faudra que vous me donniez des cours de cuisine d'ailleurs, je suis d'une nullité absolue... (Sunaï sourit, mais d'un sourire un peu vide, car ses pensées restaient focalisées sur son passé) Au départ, je suis devenue mercenaire par besoin, mais j'ai appris à apprécier cette façon de vivre et depuis je le suis restée.

D'un côté, le fait qu'elle était mercenaire était une bonne chose : elle avait appris pleins de choses grâce à ça, et avait fait de nombreuses rencontres, dont Ienzo : comment pourrait-elle s'en plaindre ? Il fallait rester optimiste...!

- On va dire que c'est par un pur et simple hasard, assez morbide, que je suis devenue ce que je suis aujourd'hui. Mais je suppose que c'est le cas de beaucoup de personnes. Et vous, comment êtes-vous devenu pirate ?

Si Ienzo lui posait plus de questions, il se pourrait qu'elle lui réponde, mais là elle avait évité quelque peu le sujet pour ne pas trop mettre un froid sur la conversation. Ce n'était pas vraiment un sujet approprié pour des retrouvailles... Après, ça dépendait de ce qu'on attendait d'une soirée "entre amis", devant un bon verre. Comme Sunaï se disait, elle pourrait mieux connaître le pirate, et peut-être plus sur son passé. Quoi de plus légitime que Ienzo se dise la même chose ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 11 Oct - 17:35

Ienzo baissa les yeux, un peu en signe de condoléances, quand il entendis le récit de Sunaï. C'est vrai, il ne fallait pas être bien malin pour comprendre qu'elle n'avait pas eu une vie bien facile. Et à en juger à l'air quelle avait pris en disant tout ça et aux sourires quelques peu vides qu'elle se forçait d'afficher, ça n'avait pas dû être de tout les jours facile. Enfin, le passé reste la passé, et d'une certaine manière, ce sont les événements qui s'y déroulent qui font de nous ce que nous sommes. C'est vrai, si le passé avait été un poil différent, Ienzo ne serait peut être pas présenté aujourd'hui comme un danger public, il serait peut être un simple cuisinier dans un restaurant, bosserais comme curé dans un coin perdu, ou il se serait retrouvé avec la corde au cou et reposerait maintenant six pieds sous terre, allez savoir. Le moindre petit changement aurait pu le faire devenir autre chose. A vrai dire, si certaines choses n'étaient pas arrivées, il serait très certainement devenu un moine parmi tant d'autres. Quoique, même aujourd'hui, tout ce qui le différenciait d'avec eux pour le moment, c'était le fait qu'il passait son temps à aider les autres. Plutôt rare un voleur qui vous vide les poches et qui vous sors des ennuis ensuite par les temps qui courent, mais il faut bien l'avouer, Ienzo n'avait jamais été un grand pirate sans foi ni loi dans l'âme. Avec quand même un peu de légèreté dans la voix, Ienzo fini par répondre:

Votre mère travaillait dans un auberge ? Hum, je comprend mieux pourquoi vous travaillez ici, maintenant. Mais bon, le hasard est joueur, de temps à autres. En fait, c'est en partie grâce à lui si je suis ce que je suis devenu.

Il inspira et expira lentement, résigné à faire un récit sur sa triste histoire, et cherchant les mots pour ne pas qu'on le prenne en pitié. Il acceptait de prendre l'argent des gens, mais leurs pitié, ça, il ne pouvait le supporter. Son honneur, sa fierté, appelez ça comme vous voulez, mais le pirate ne pouvait supporter que quelqu'un pleure que le sort qu'il avait lui même choisi.

Avant, j'étais soldat à Eden, un officier même, mon frère aussi d'ailleurs. Deux jeune prodige de quinze et dix-sept ans à qui on prédisaient déjà un grand avenir. (Il marqua un silence, puis repris avec un ton sec quelques secondes plus tard) Les années passèrent, et après quelques incidents sur lesquels je préférais passer, du moins si ça ne vous dérange pas, je finis par me rebeller et par essayer de déserter. Je fus traité de traitre, trainé dans la boue par mes semblables pour être finalement mis en prison.

A vrai dire, tout ne s'est pas vraiment passé comme il le disait. Mais pour vous expliquer, il faudrait que je vous compte lesdits incidents, et puisque cette fois-ci cette anecdotes ont un rapport avec le sujet, je commence de suite. A l'époque, les hauts dirigeants humains, pour éviter tout signe de révolution de la part de leur peuple, accusèrent la race des démons de plusieurs crimes quelques peu sanglant, et ordonnèrent de lancer une grande croisade pour éliminer cette race hérétique de la surface du royaume. Cette chasse au démons se faisait un peu comme les chasses aux sorcières moyenâgeuses, c'est a dire sans réelles justifications, sans but précis, et uniquement motivée par la rage, par la peur de l'étranger de la populace et par la soif de sang des dirigeants. Ienzo et son frère furent envoyés chacun de leur coté prendre part à cette croisade, avec la même idée qu'on avait donnée à eux ainsi qu'aux autres soldats de ce qu'est un démon : un être ignoble sans âme, animée par l'envie de meurtre et assoiffé de sang. Un jour, un haut gradé et son l'unité dont Ienzo faisait parti furent envoyé dans le petit village d'Inepril, endroit réputé pour être un refuge de démons. Ce qu'il vit là-bas ce jour là fit naitre le doute en lui. En bon soldat, ils tuèrent tous les démons se trouvant dans le village. En revanche, ce qui se passa ensuite le laissa complétement perplexe.
Sous les ordres du supérieur, les autres soldats se mirent à s'attaquer aux habitants du village, à bruler les maisons. Des enfants, des femmes, des vieillards, tous massacrés par le simple fait qu'ils avaient hébergés des démons. Il ne tua que trois civils et en laissa échapper une bonne dizaine. Ienzo fut mis aux arrêt et écopa d'une semaine de cachot pour ne pas avoir obéis aux ordres. Ah, c'est d'ailleurs là-bas qu'il appris d'un vieillard agonisant que du sang démon coulait dans ses veines. Par la suite, Ienzo enchaina des missions du même genre, laissant à chaque fois s'enfuir les civils, puis en laissant fuir des démons, les femmes et les enfants seulement, puis tout ceux dont qu'il avait pour ordre d'éliminer. Il enchaina aussi les séjours au cachot, de plus en plus long au fil du temps, affronta son frère une première fois, puis fini par se rebeller contre l'armée elle même.
Il fut mis en prison quelques temps plus tard, pour avoir essayer de s'enfuir d'Eden, en libérant au passage tout les prisonniers qui avaient été faits durant les croisades.
Tout les prisonniers regagnèrent leur liberté, Ienzo, lui, fut mis en prison pour y pourrir une bonne fois pour toute, parce qu'il ne voulait plus voir de sang couler.
Tout cela se trouve être bien sur un passage d'un passé que Ienzo oublierait volontiers, et qu'il ne comptait que rarement, sauf à ceux qui lui demandait la raison de sa trahison, mais à chaque fois avec une grande fierté dans la voix.

Après avoir passé quelques années à être successivement placé dans une chambre de torture et enfermé dans une cage, je réussi finalement à filer, pour que le tas d'os que j'étais à l'époque finisse par flotter sur un tonneau, à moitié mort, à dériver sur l'océan. Cependant, au moment où je fini par me faire à l'idée que le soleil et la mer allaient avoir raison de moi, un navire me recueillie, me soigna et m'offrit à manger. (Il marqua un second silence, mais continua en souriant cette fois-ci) Quand je fus rétablie et qu'on m'appris enfin à qui je devais la vie, mon premier reflex aurait été de reprendre mon tonneau et de me rejeter à la mer. Moi qui avais passé mon temps à courir après des criminels, voila qu'une bande d'entre eux m'avait sauvé la peau.

Pour être plus précis, il s'est vraiment rejeté à la mer, enfin le terme retomber serais plus exact. Le capitaine du navire avait eu vent qu'un soldat renégat avait mis un beau bordel à Eden, qu'il s'était retrouvé en prison quelques années, et qu'il s'était échappé il y a peu. Disons que ce genre de personne était plus que bienvenue dans l'équipage. Ah, et j'ai dit retombé à la mer, car c'est ce qu'il fit, pendant la fête de bienvenue dans l'équipage qu'on organisa peut après qu'il se soit réveillé et qu'il ai accepté d'en devenir un membre. Il n'avait pas eu à hésiter trop longtemps : soit c'était ça, soit il retournait à terre, et les soldats s'occupaient de lui, et direction la case départ, la prison, si ce n'était pire. En plus, au fond de lui, il avait toujours plus penché vers ce genre de vie que celle d'un simple soldat, obligé d'obéir aux ordres au risques de sanctions. Au moins, en compagnie de pirate.

Enfin, ayant contracter une sorte de dette envers eux et n'ayant pas vraiment autre chose à faire, et bien que j'en garde encore aujourd'hui les traces (en disant cela, il souleva d'une main la touffe de cheveux qui lui cachait le front, exhiba quelques secondes la cicatrice qu'il avait sur le front, et remis ses cheveux comme ils étaient, et tira avec sa seconde main sa manche, pour montre l'extrémité d'une autre cicatrice qui elle courait le long de son bras), j'ai finalement décidé de mettre mon passé dans ma poche pour rester avec cette bande de pirate et de devenir pirate moi même ... C'est aussi simple que ça. Excusez moi, je reviens tout de suite.

Le pirate attrapa le plat à tarte, déjà vide, puis se leva et repartit en cuisine, en songeant à tout ça. Toutes ces balafres qui le parcourait, il savait pour chacune d'elle qui lui avait faite. En y repensant de temps à autre, certaines lui faisaient encore mal, surtout à cause de ce qu'il avait fait pour se venger. Durant pas mal de temps, le pirate avait traqué les artisans de son malheurs et avaient ôté la vie de bon nombre d'entre eux, puis ce fut comme lors de son passage dans l'armée, il fut lassé de voir du sang couler et laissa tout bonnement tomber, enrayant d'une certaine façon le cycle infernal de la vengeance. Il préférait vivre avec son passé et ne plus chercher à courir après. Une marque de lâcheté diront certains, et ils n'auront pas forcément tort, mais tout ce que le pirate avait vécu avait bien réussi à faire de lui quelqu'un de pacifique.
Il ressortit de la cuisine, un sourire vide aux lèvres, mais à peine eut il passé la porte qu'un bruit de verre résonna dans la pièce. Une autre chauve souris ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 16 Oct - 23:24

Le récit de Ienzo étonna quelque peu la mercenaire. En fait, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il soit un ancien officier d'Eden, lui qui passait le clair de son temps à fuir la garde ou autres poursuivants en tout genre. Voilà la preuve qu'il ne fallait pas se fier aux apparences. Par contre, le fait qu'il ait été accusé de trahison, ça ne l'étonnait pas... Les dirigeants d'Eden voyaient sûrement d'un mauvais oeil la désertion d'un de leurs officiers, et devaient être horrifiés à l'idée qu'un des leurs parte volontairement, cela donnerait une mauvaise image, c'était sûr et certain...
Se servant une nouvelle fois un verre - de rhum, cette fois-ci -, Sunaï observa les cicatrices de Ienzo en essayant de ne pas trop penser dans quelles circonstances sordides il avait pu les avoir. Elle se surprit à penser qu'elle veillerait - lorsqu'elle serait dans les parages - à ce que personne d'autre ne lui inflige de pareilles blessures. Ce qui allait s'avérer difficile, s'il reprenait la piraterie ! En tout cas, elle tenait à profiter au maximum de sa présence, tant qu'il était encore là. Rien ne lui garantissait que l'appel de l'aventure ne l'attirerait pas sur les flots plus vite que prévu...
Il commençait à faire tard, mais heureusement, la fraîcheur de la nuit n'atteignait pas la pièce de l'auberge, encore chaude après cette soirée mouvementée. Mais malgré elle, la fatigue s'insinuait petit à petit en Sunaï, ce qui l'énervait assez. La soirée avait été exténuante, c'est vrai, mais c'était la première occasion où elle pouvait rester avec Ienzo sans qu'il leur arrive pleins de choses, et la seule chose qu'elle trouvait à faire, c'était de commencer à somnoler au-dessus son verre... Très pratique, n'est-ce pas ? Ses yeux commençaient à lui piquer et elle sentait le sommeil arriver autant qu'on pouvait prévoir l'arrivée du froid, lente mais prévoyante. Mais la jeune femme se cramponait à la réalité, écoutant Ienzo avec intérêt, essayant d'ignorer la fatigue. Sa journée banale s'était transformée en journée captivante et joviale depuis qu'elle l'avait croisé dans les rues du port, et elle ne voulait pas tout laisser pour si peu...!

- C'est quand même une belle histoire. Enfin, je parle de votre rencontre avec l'équipage qui vous a recueilli. Au moins, il y aura toujours des gens sur qui on peut compter...

Sunaï afficha un sourire sincère cette fois-ci, ses pensées étant maintenant détournées de son passé.
Après quelques secondes de réflexion, la mercenaire finit par suivre Ienzo dans les cuisines, qui ramenait le plat de la tarte là-bas. Il lui avait offert un verre et une tarte aux pommes délicieuse, il fallait bien qu'elle trouve quelque chose aussi ! Elle resta un petit moment sur le pas de l'entrée, les bras croisés, réfléchissant à cette nouvelle idée, lorsque qu'un nouveau bruit inattendu la sortit de ses songes. Elle leva vivement la tête. Ienzo avait-il renversé quelque chose en rangeant le plat ? Mais celui-ci était presque à son niveau, ressortant des cuisines, et ne semblait pas avoir touché quoi que ce soit d'autre que le plat à tarte. Une porte claqua. Ensuite, les casseroles et ustensiles qui étaient fixés au mur se fracassèrent sur le sol à cause de la vibration dû au claquement, à l'image de ce qui était arrivé un peu avant à cause de la chauve-souris. Bon sang, si ça continuait comme ça, ils allaient réveiller les clients ! Ou pire : la gérante...! Elle n'imaginait pas ce qu'il resterait d'eux si elle venait à se lever pour voir ce qui causait tout ce tapage... peut-être deviendraient-ils sourds à force de l'entendre crier (car elle n'était pas vraiment agréable quand on la réveillait de force...) ou finiraient-ils abrutis par toutes ses anecdotes. Sunaï ne se préocuppa pourtant pas du matériel et se rua en avant, sur la deuxième porte des cuisines, qui donnait sur la rue. Bizarrement, elle n'était pas verrouillée. La mercenaire sortit dehors et regarda la rue sombre et silencieuse. Elle pouvait entendre des bruits et des rires venant de quelques rues marchandes, plus loin, mais cette ruelle là était déserte ; rien ne laissait montrer que quelqu'un venait peut-être de sortir des cuisines par là. Qui donc avait pu venir dans les cuisines de l'auberge, et pour quoi faire ? Sunaï ne voyait pas en quoi une auberge vide pouvait attirer quelqu'un, à part pour le vol de la nourriture... Après un dernier regard perplexe dans les recoins sombres de la rue, Sunaï quitta la fraicheur du dehors pour retourner dans les cuisines, en prenant soin de fermer l'entrée à clef. Rien ne semblait avoir été volé, si on ne faisait pas attention au désordre laissé par le matériel de cuisine. D'ailleurs, il faudrait bientôt acheter des fixations murales plus solides pour les ustensiles, si ils tombaient à chaque secousse...

- Eh bien... Des fantômes nous poursuivent, maintenant ?

Sunaï s'affaira au rangement des lieux avec Ienzo, des interrogations plein la tête. Y avait-il eu vraiment quelqu'un dans l'auberge, qui n'était ni un client ni un employé (et donc qui n'était pas à sa place), lorsqu'elle était assise au bar avec le pirate ? Etrange qu'ils n'aient rien entendu jusque-là. A moins que ce soit rien d'important, comme de l'agitation dans une maison voisine qui aurait envoyé valser les casseroles ; probable mais plutôt trop simple, comme solution. Et puis, les drôles de coïncidences et les ennuis arrivaient vite, lorsqu'elle était avec Ienzo... Sunaï se fit donc la promesse de veiller au bon verrouillage des portes, tous les soirs, même si la gérante s'en était très bien occupée jusque-là ; cela serait une précaution de plus.
Le rangement ne dura pas un très grand moment et ne fut pas très éprouvant, mais cela finit d'achever la mercenaire, à son plus grand dam. Sa fatigue remonta d'un seul coup, et elle resta appuyée quelques instants contre le mur, respirant un bon coup, écoutant sonner quelque part dans la ville les une ou deux heures du matin. C'était un phénomène plutôt intriguant : quelques mois auparavant, elle avait traversé beaucoup plus d'événements fatiguants avec le cuisinier, mais elle avait toujours tenu le coup, même si elle avait accueilli avec joie sa nuit de sommeil après toutes leurs péripéties. Le danger poussait probablement les gens à se surpasser où à user du maximum de leurs forces.
Rouvrant les yeux pour regarder autour d'elle, Sunaï remarqua que Ienzo était tout proche. L'idée de le laisser là pour aller dormir lui paraissait tellement inenvisageable qu'elle secoua la tête. ...Elle était tellement incorrigible ! Mais la fatigue, elle, était là, ne lui laissant pas de répit. La mercenaire batailla une bonne minute avec son esprit avant de se déclarer vaincue (d'ailleurs, Ienzo devait la trouver vraiment stupide, à rester debout appuyée contre le mur sans rien faire). Elle sourit, puis s'adressa à lui en faisant quelques pas dans sa direction :

- Ne m'en voulez pas, mais je crois que je vais aller dormir, je suis épuisée, ce soir... Merci beaucoup pour le verre et la tarte ; demain, ça sera à mon tour d'offrir quelque chose ! (Elle s'arrêta quelques instants) Si vous voulez passer la nuit à l'auberge, il y a une chambre de libre au deuxième étage, celle tout au bout du couloir - la 218, je crois. Il y a des chambres spéciales pour les employés, mais je ne crois pas qu'elles soient faites... Prenez la mienne si vous voulez, je prendrai la 218 pour cette nuit.

Sunaï n'aurait pas beaucoup d'affaires à enlever de la chambre si le pirate voulait dormir dans la sienne ; on pouvait dire qu'elle voyageait léger en ce moment. Son instinct lui disait que le pirate allait refuser son offre mais bon, au moins elle aurait proposé.

- Bonne nuit. Je...

La jeune femme fit alors une chose étonnante. Enfin, ça l'était pour elle. L'ambiance calme et sereine devait jouer un rôle là-dedans, ainsi que la bonne humeur liée aux retrouvailles avec Ienzo. L'alcool devait y être pour quelque chose, aussi, et la fatigue ajoutée, ça ne faisait pas très bon ménage. Pour ajouter au tout, Ienzo, seulement à quelques pas d'elle, était beau, éclairé à la lumière des cuisines. Cela l'avait frappée en une seconde. Et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle s'était sentie prise d'une volonté étrange, comme si quelqu'un d'autre s'était emparé de son corps pendant ces courts instants. En tout cas, elle s'avança, franchit le mètre qui la séparait du pirate, se hissa sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur (c'est qu'il était grand !) et déposa un baiser sur ses lèvres. Elle ne fit pas durer le contact très longtemps - qui fut trop court à son goût -, puis se remit à plat sur ses pieds. Les joues en feu, le coeur battant et le souffle saccadé comme si elle venait de courir à pleine vitesse sur cinq cent mètres, elle ouvrit la bouche pour parler mais ne sut que dire et se résigna à la refermer, en parfaite idiote qu'elle pouvait être. Un tourbillon de pensées et d'émotions tournait en elle, mais elle était trop confuse pour essayer de mettre les choses au clair, et ce n'était pas vraiment le moment, là. Tout à coup, sa fatigue s'était envolée : disparue ! Elle se sentait très éveillée, désormais, tous ses sens en éveil, et chaque battement de son coeur était comparable à des coups de tambour... Sunaï finit par se détourner lentement, essayant de ne pas voir la réaction ou l'expression de Ienzo, même si une partie d'elle mourait d'envie de lever les yeux et de guetter le moindre de ses mouvements. Une main sur la poignée de la porte des cuisines, elle s'arrêta. Non. Elle ne pouvait pas le laisser là, comme ça, et monter se coucher comme si de rien n'était. Elle avait eu l'audace de l'embrasser - chose tout à fait inattendue qu'elle n'avait pas du tout prévue -, il fallait qu'elle fasse autre chose...! Dire une phrase, au moins... ou un mot. Faire une sortie de la sorte, vaguement théâtrale, ce n'était pas vraiment le mieux... Partagée entre l'envie de s'enfuir à toutes jambes et celle de revenir enlacer Ienzo avec force - l'envie la plus forte, il fallait avouer -, Sunaï tourna la tête, pour faire dos à la porte, et regarder Ienzo. Mais quelle imbécile elle était...


[Urg... Trop long, désolée...]
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 18 Oct - 17:01

Cette fois-ci, à moins qu'elle n'est été géante, ce n’était pas une chauve-souris qui avait ouvert la porte, à moins qu'elles s'y soient mis à plusieurs ou qu'elle n'est été gigantesque. Ou alors la battisse était hantée, comme l'avais si bien souligné Sunaï. Une situation guère enviable, car plus que pour les araignées, Ienzo avait une trouille bleu de nos amis les visiteurs de l'au-delà, qu'il ne soient que sous la forme de spectre ou bien qu'ils soient sous la forme répugnante d'un macchabée à demi-vivant et pourtant toujours bouffé par les vers. Heureusement, aucune crainte à avoir dessus, on respirait dans la cuisine que l'odeur de la nourriture, et non celle de la chair en décomposition. Il ne restait donc que l’hypothèse qu'un intrus ai tenté de s'introduire dans l'auberge, dans le but de dérober de la nourriture, de l'argent, ou bien vérifier s'il y avait quelqu'un, pour quelques sombres raisons, et qui se soit enfui en entendant du monde, laissant claquer violemment la porte. Fort heureusement, Sunaï avait eu le reflex que Ienzo n'eus pas, celui de s'empresser d'aller arrêter le bruit avant qu'il ne réveille quelques démons encore plus horrible que les fantômes et les zombies réunis, qui devait être largement plus dangereux aussi, et qui dormait à l'étage. Il n'est pire que l'eau qui dort, comme on dit ... Bien que celui qui à dit ça ne devait pas connaitre la fureur de la gérante s'il elle était réveillée en pleine nuit. Ienzo non plus d’ailleurs, et c'est une expérience qu'il n'aurait pas vraiment souhaité faire. Une fois de plus, la mercenaire avait réussi à sauver la situation, ce qui ajoutait une dette de plus à la déjà longue liste que Ienzo avait envers elle.
Enfin, le pirate fini par l'imiter et parti jeter un œil dans la ruelle. Comme on pouvait s'y attendre, personne, pas un chat, pas même la moindre petite souris ou le moindre petit ivrogne ne se trouvaient affalé dans la ruelle, quoiqu'il aurait été facile à un quelconque intrus de sprinter pour quitter la zone avant que quelqu'un ne le voit. Préférant la chaleur de l'auberge au froid du dehors, le pirate rentra, suivis de peu par Sunaï, qui ferma la porte à clé cette fois-ci. Pour éviter tout risque de réprimande de la patronne dés le petit matin, les deux employés rangèrent tout le désordre, assez rapidement si je puis dire. Le rangement terminé, Ienzo, en sa qualité de gentleman, laissa Sunaï se reposer et en profita pour passer un dernier coup de balai dans la cuisine. Une fois cela fait, il remit le balai à sa place, et fit une étrange découverte : une carte, une dame de pique barrée d’une croix noire pour être précis, gisait là, par terre, non loin de la porte donnant sur la ruelle.
Quelqu'un l'avait fait tomber peut être ? Ce pouvait être Sunaï, la gérante, ou bien Dex. Enfin, dans le doute, et surtout a cause d'un vieux reflex, le pirate senti la carte. Pour tout vous dire, elle empestait l'alcool, le poisson et la poudre à canon. Ce mélange n'était pas inconnu à Ienzo, dont le visage commençait peu à peu à s'éclairer, et qui commençait à mieux comprendre pourquoi la porte avait claqué un peu plus tôt. Apparemment, si ce que pensait Ienzo était juste, quelqu'un avait demandé à un autre quelqu'un de déposer cette carte ici, et ce dernier avait demandé au premier quelqu’un de foutre le camp la plus vite possible une fois la livraison faite. Vous me suivez ? Cette pratique était très répandue chez les truands, pour annoncer un rendez-vous à une vieille connaissance, et encore plus connue lorsqu’on sait qui à besoin de vous voir. Dans ce cas là, Ienzo était parfaitement au courant de qui était le quelqu’un en question - bien qu’il fut un peu étonné, il le croyait mort depuis longtemps. En tout cas, si cette carte se trouvait ici, c‘est qu'il avait eu vent de la présence de Ienzo à Ekdrasil, et qu'il avait quelques informations à lui transmettre. Vous dire son nom n’aurait pas vraiment d’intérêt. En tout cas, cette découverte avait donné à Ienzo un relan du peu d’énergie qui lui restait. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il faudrait qu’il trouve un prétexte pour s’absenter un moment, le temps d‘aller dans un des tripots de la partie «sans loi» de la ville et d‘en revenir. Enfin, ça l’embêtait un peu de laisser Sunaï ici toute seule, surtout que c’était grâce à elle qu’il n’avait pas à dormir dehors ce soir. Cachant la dame de pique dans le creux de sa main, il s’approcha de Sunaï. Il irait voir sa vieille connaissance plus tard, quand il serait sur que personne ne serait là pour le suivre, et surtout une personne en particulier, qu’il ne voulait pas entrainer dans des événements plus que foireux alors qu’elle venait juste de lui tendre la main pour l’aider. Avant qu’il ne puisse dire un mot, Sunaï lui proposa une chambre.

Merci beaucoup, mais je crois que je vais rester un peu en cuisine et faire l’inventaire avant d’aller me coucher. Passez une bonne nuit.

Ceci dit, en évitant à tout prix de croiser le regard de Sunaï, le pirate serras la carte de toute la force de son poing. Ça le gênait un peu de lui mentir comme ça alors qu’elle enchainait les offres généreuses à son égard. Ou alors c’était le fait que la gérante lui avait racontée des pipos. Alors comme ça, des chambres étaient parfaitement libre ? Et dire qu’elle était venue dire à Ienzo dans l'après midi que s'il voulais il pourrais dormir dans la cuisine, à même le sol. Vieille bique ! Elle était si radine au point de vouloir laisser des chambres vides pour éviter de payer quelqu'un pour les nettoyer ensuite ? Si elle le pouvait, elle les laisserait crever de faim et les entasserais tous dans une même chambre pour dormir pour économise de l‘argent, quoique la dernière proposition, Ienzo n‘aurais pas vraiment été contre (*sbaf*). Il commença à faire volte-face lentement, pour aller donner matière à son mensonge le temps que Sunaï quitte la cuisine et aille se coucher. Mais une fois de plus, il fut interrompu une fois de plus par la mercenaire, qui l’embrassa brièvement, avant de faire volte-face. Cette situation s’en suivis un gros blanc. Durant une minute, voir même plus, Ienzo était resté la bouche a demi ouverte, le regard écarquillé, l’esprit complètement vide. Il avait déjà éprouvé ce genre de moment, bien que cette fois-ci était cent fois plus douce, lorsque son équipage l’avait abandonné sur une île déserte, et qu’au bout de quelques mois la chaleur et la solitude lui avait fait perdre la raison. Un sentiment de grand vide, ou plutôt l’inverse, durant lequel on se sent parfaitement bien. Le monde pourrait bien s’écrouler qu’il ne l’aurait même pas vus. Se remettant peu à peu de sa surprise, Ienzo s’approcha à son tour de Sunaï, le cœur battant plus fort que les canons d’un navire, posa sa main sur ses épaules et lui rendit son baiser. Certainement la seule chose qu’un pirate comme lui accepterait de rendre dans cette situation. Mais …

Qu’est ce que c’est que ce raffut à la fin ? Qu‘est ce que vous faites ici vous deux ?

Passer du paradis à l’enfer en une fraction de seconde, c’est possible. Ienzo ferma brièvement les yeux, et en les rouvrant, une chose horrible s’offrit à lui. Une vision de terreur, d‘apocalypse même, voir même plus horrible si on continue dans ce sens. Il aurait préféré se retrouver nez à nez avec la plus hideuse des créatures infernales plutôt que de voir ça de ses propres yeux. La gérante, enveloppée dans une grande robe de chambre rose, des sandales aux pieds, je ne sais quelle sorte de crème - du plâtre peut être ? - étalée sur le visage et une sorte de méduse, ou bien un bonnet posé sur la tête. On n’eut jamais meilleure vision de l’enfer sur terre. A cette vue d’horreur, le cœur de Ienzo explosa dans sa poitrine sous l’effet du choc. Il lâcha la mercenaire, tomba à la reverse, se cogna contre un meuble et s’écrasa lamentablement par terre, lâchant par la même occasion sa dame de pique et perdant conscience le temps qu'il se remette de ses émotions …
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeLun 26 Oct - 19:23

Quelque soit ce que pensait Ienzo, Sunaï ne regrettait pas un seul instant d'avoir fait ce qu'elle avait fait. Dis comme ça, on pourrait croire qu'elle venait de commettre un acte écoeurant et déplorable, mais non, ce n'était pas vraiment le cas. A moins que l'on considère qu'embrasser quelqu'un était quelque chose d'horrible, bien sûr. Mais c'est rarement le cas, n'est-ce pas ? En tout cas, en ce moment même, là, lorsque le pirate se pencha vers elle après l'avoir prise par les épaules, la mercenaire ne put s'empêcher de penser que, pour une fois, elle avait de la chance. Cependant, elle ne pensa pas à grand chose de plus, car le baiser de Ienzo chassa toutes ses pensées de son esprit et elle s'accrocha à la réalité aussi bien qu'on s'accroche à une bouée de sauvetage. Sunaï passa sa main derrière le cou du pirate pour approfondir leur étreinte et frissona quelques instants. Elle n'avait pas imaginé que cela arriverait un jour !
Pourtant, ce moment s'arrêta aussi vite qu'il avait commencé. Une voix familière retentit aux oreilles de la jeune femme, persuadée jusque-là qu'elle était seule avec Ienzo. La gérante ? Quelle poisse ! Le cuisinier la lâche soudainement, et, emporté dans son élan, s'assoma à moitié sur un meuble, tandis que la mercenaire, elle, se raclait la gorge d'un air gêné, attrapant au vol une carte qui venait de tomber de la poche de Ienzo, sûrement. Elle y jeta un coup d'oeil intrigué mais n'y prêta pas vraiment attention, se focalisant sur la patronne, qui les regardait, sceptique. C'était à peine si on la reconnaissait, avec tout ce qu'elle s'était mis sur le visage ! Un vrai monstre. Sunaï découvrait pour la première fois son bonnet en forme de méduse, et c'était assez bizarre. Elle se promit de ne jamais mettre un truc pareil. La jeune femme aida Ienzo à se relever en évitant intentionnellement le regard de la gérante, qui devait faire fonctionner les rouages de son cerveau à une vitesse hallucinante. Etonnant qu'elle n'ait encore pas commencé à parler !

- Oh, je suis vraiment navrée de vous déranger, les deux tourtereaux ! lança-t-elle avec plus de force qu'il n'en était nécessaire pour que l'on puisse l'entendre. Mais il ne faudrait pas réveiller toute la taverne, cela serait facheux, n'est-ce pas ? Votre belle soirée romantique serait interrompue par une horde de clients mécontents, cela serait vraiment dommage !

Sunaï ne répondit pas tout de suite, cherchant ce qu'elle pourrait dire sans être trop agressive, mais en attendant, elle fusilla sa patronne des yeux. Le ton de celle-ci était moitié exaspéré (son dur réveil devait la rendre d'humeur massacrante), moitié amusé, voire - est-ce que Sunaï entendait bien ? - enchanté. La mercenaire soupçonna qu'elle devait échaffauder tous ses ragots dans sa tête pour pouvoir alimenter ses conversations lors des prochaines soirées à la taverne. Eh bien, qu'est-ce que cela finirait peut-être par devenir ? Ah, oui : Ienzo et elle seraient tombés sur un criminel hors du commun, qui serait passé par hasard dans une grande taverne du port pour seulement y renverser les casseroles, et après avoir bien failli mourir assassinés, les deux employés se seraient rendus compte à quel point ils ne pouvaient vivre l'un sans l'autre. Scénario plutôt "normal", pour la gérante, si elle le sortait vraiment. Sunaï espérait cependant que cette fois-ci, cette vraie pipelette ne raconterait rien du tout, mais cette pensée paraissait tellement invraisemblable...

- Oui, vraiment dommage... murmura la jeune femme pour elle même. Ils verraient tous une gérante monstrueuse affublée d'une robe de chambre rose... Il ne faudrait pas que notre gagne-pain fasse une syncope.

La patronne ne sembla pas avoir entendu - encore heureux, sinon Sunaï serait sûrement atteinte de surdité passagère -, car elle partit dans un grand monologue sur "le respect d'autrui", "la nuit, pas un bruit", et le fait qu'elle était étonnée que ses employés soient si maladroits au point de faire un rafut pas possible. Sunaï ouvrit la bouche pour expliquer qu'ils n'étaient en rien dans tout ça, mais elle ne sut pas pourquoi, en croisant le regard de Ienzo, elle se ravisa en songeant que ce n'était peut-être pas une bonne idée de lui dire que quelqu'un était rentré par effraction dans la taverne. La patronne, après une dernière phrase effrenée, fronça les sourcils en remarquant que la mercenaire tenait quelque chose dans la main. Sunaï eut une autre réaction qu'elle ne sut expliquer (l'instinct, probablement) : elle resserra ses doigts autour de la carte représentant la dame de pique.
Finalement, après avoir fait le tour de la cuisine pour voir que tout était en ordre, la gérante finit par les laisser, non sans quelques derniers sous-entendus. Sunaï, vraiment soupçonneuse sur le fait qu'elle les laisse si facilement, resta silencieuse encore un moment, tendant l'oreille pour voir si elle ne restait pas derrière la porte ou quelque chose comme ça. Elle se tourna ensuite vers Ienzo, et se retrouva subitement sans rien dire, le souvenir du moment avant que la patronne ne les interrompe remontant dans son esprit. Elle se gratta la joue, se racla la gorge une nouvelle fois, gênée, puis remarqua qu'elle tenait encore la dame de pique dans la main.

- Tenez, vous avez fait tomber... ça.

Sunaï ne put s'empêcher de laisser paraître sa perplexité devant la carte barrée d'une croix noire mais ne posa pas de questions. En fait, même si elle avait eu des questions à poser, celles-ci se seraient subitement envolées de son esprit, car les doigts de Ienzo frôlèrent les siens lorsqu'il récupéra son bien. ... Ses réactions étaient vraiment trop excessives, voire stupides ! Mais que pouvait-elle y faire ? Ignorer tout ça et répondre au quelque chose - ou au quelqu'un - qui tapait au carreau de la petite fenêtre ? ... Quoi ? Quelque chose tapait au carreau de la fenêtre ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMar 27 Oct - 21:18

Aïe aïe aïe. Se prendre des coups sur la tête, on a beau être habitué, ça fait toujours bien mal. Durant quelques instant, Ienzo perdit connaissance, quelques secondes seulement certes, mais avec la demi-bouteille de rhum qu'il avait bien aidé à vidé, la douceur du baiser de Sunaï et la crise cardiaque qu'il venait de frôler, ces secondes durèrent de longues heures. Il fut plongé dans un grand noir, l'esprit aussi confus qu'un ivrogne pourrait l'avoir après un mois passé sans dessaouler. Après avoir expérimenté ce qui fut surement le plus grand mal de tête éclair de sa vie, Ienzo remit enfin un soupçon d'ordre dans ses idées et sorti de sa semi-inconscience. En retrouvant l'usage de la vue (incroyable tout ce qu'on peut voir en ouvrant les yeux !), Ienzo fut dans un premier temps aveuglé par la lumière, puis réussi à distinguer le visage de Sunaï. Un rapide coup d'œil, il se trouvait à terre, dans les bras de la mercenaire. A ce moment, il écarta toutes les pensées de sa tête pour arriver dans un doux rêve, qui fut rapidement balayé par la seconde vision d'horreur - le retour - qu'offrait la gérante dans cet état. On aurait un peu dit une créature dont on retrouve la trace dans de nombreux récits mythologique, vous savez, les méduse, ces charmante créatures mi-femme, mi-reptile, aux cheveux fait de serpents, et qui ont la mauvaise habitude de vous transformer en statue de pierre lorsque vous avez le malheur de croiser son regard.
Ienzo n'avait jamais eu l'occasion d'en voir, il en avait seulement entendu parler dans un vieux bouquin, dans une bibliothèque d'Eden (c'est fou ce qu'on apprend en essayant de retrouver la trace de trésor perdus !). Enfin bref, par pur instinct de survie, Ienzo eu le reflex de détourner son regard du siens, histoire d'éviter une éventuelle pétrification ...
Dans les multiples détournements de regard que Ienzo fit, Ienzo entendit vaguement ce qui put se dire entre la gérante et la mercenaire. Il était désormais sur que dés demain toute la clientèle de la taverne serait au courant de ce qui s'était passé entre deux employés cette nuit. Déjà que lorsqu'il était arrivé avec Sunaï, des rumeurs d'un genre "douteux" avait du commencer à circuler, mais avec elle qui allait en rajouter une couche, les ragots n'allaient que se multiplier, et ce qui est ennuyeux avec les ragots, c'est qu'il ont vite fait de partir dans l'exagération ...

Enfin bref, le temps que Ienzo finissent de remettre ses idées en place, la gérante était partie. L'esprit un peu plus clair, Ienzo réussi à se remettre debout tant bien que mal, gardant quand même un appui sur la commode qui l'avait mis k.o quelques secondes plus tôt et, instinctivement, mis sa main libre dans sa poche. Du peu qui revenait doucement dans sa mémoire, il devait y avoir quelque chose qui manquait dans cette poche. A vrai dire, les morceau de mémoire qui était seulement revenu pour l'instant, c'était justement les secondes qui avait précédé l'apparition du mons ... de la gérante. Depuis qu'il avait émergé, il s'était démené pour ne pas croiser le regard de la mercenaire. Faut croire que dans ce genre de situation, il était un peu timide. Toujours évitant de croiser son regard, Ienzo pris l'objet que Sunaï lui tendit. Après quelques secondes de réflexions, un déclic se fit enfin. Il fallait qu'il file, et vite, mais ... Il ne voulait pas laisser Sunaï ici, en tout cas, encore moins que lorsqu'il avait essayé de partir en douce la première fois. Prenant son courage à deux mains, il regarda la mercenaire dans les yeux.

Écoutez, je ...

Et il fut interrompus par un tapotement à la fenêtre. Il en remercia le ciel d'ailleurs, car après avoir prononcé ces deux seuls mots, Ienzo n'avait pas la moindre idée de ce qu'il allait bien pouvoir dire ensuite. Ayant trouvé son prétexte pour s'interrompre, Ienzo quitta son appui et marcha lentement - sans doute a cause du fait qu'il s'était bien fait mal au dos en tombant - jusqu'à la fenêtre, pour y jeter un coup d'œil. Rien. Surement une bestiole qui avait foncé sur le carreau, peut être. Ce rien faillit faire tomber Ienzo à la renverse un seconde fois, lorsqu'il fut remplacé par deux rond verts émeraude dans la pénombre, suivi de l'apparition d'un visage écrasé aux yeux du même vert, couvert de cicatrices et de piercing, dont le nez se décollait à peine. Une vrai tronche de serpent en somme qui se collait à la vitre. Et pourtant si familière. Un vieux membre de son équipage, dont la présence ici ne voulais dire qu'une seule chose : qu'il se dépêche d'aller le voir "lui". Ienzo ouvrit la porte, échangea quelques mots avec le visiteur, puis, cette fois ci, bien décidé à partir, se rapprocha de Sunaï.

Heu ... Ne vous inquiétez pas, je n'en ai pas pour longtemps. Ne m'attendez pas, allez dormir. On se revois demain, d'accord ?

Ceci dit, il posa un rapide baiser sur les lèvres de Sunaï, espérant bien que ça la clouerait sur place et que ça retirait de son esprit toute idée de suivre en douce le pirate. Il l'avait dit de toute façon, il n'allais pas en avoir pour longtemps ... ou pas. Le reste de la nuit passa pour laisser place à l'aube et à un nouveau jour, et ce ne fut qu'au moment où les premiers rayons de soleils frappèrent Ekdrasil que Ienzo passait enfin la porte de service de l'auberge. Il avait essayé de rentrer par la porte de devant, mais elle était encore fermée. Tant mieux dans un sens, ça voulais dire que l'auberge n'était pas encore ouverte et qu'il n'était pas en retard, pour changer. Enfin bref, Ienzo passa la porte, sans avoir eu le temps de dormir de la nuit, et pourtant plein d'énergie. Il faut dire qu'être à son contact l'avait toujours un peu réveillé. Hum qui ça ? Et bien, le "lui" que j'ai cité tout à l'heure, ou plutôt "elle". Une grande blonde, habillé d'une longue robe pourpre. Ienzo avait eu beaucoup de mal à reconnaitre son visage, quand le serpent (le surnom que le type aux yeux verts s'était fait) l'avait amené à dans la taverne du rendez-vous, dans la zone sans-loi de la ville. C'est vrai, étant son ancien second, Ienzo avait pris l'habitude de le voir, avec ses cheveux blanc, ses manières de bourgeois et les habits qui allaient avec, et pas dissimulé derrière une perruque blonde, planqué dans une vieille robe miteuse et le visage transformé par je ne sais combien de couche de maquillage pour qu'on ne distingue pas ses cicatrices. C'est vrais qu'il ne devait pas être très apprécié dans les environs, mais dans l'esprit de Ienzo, il ne devait plus rester grand chose de dignité à ce vieil ami pour qu'il en soit arrivé à se travestir de la sorte juste pour le voir. Enfin bref, étant des manières de pirates, je ne vais pas trop m'étendre là-dessus.
De quoi ont-il parlés ? Oh, de tout et de rien, du bon temps, des quelques aventures passées, de quelques informations sur un gros trafic orchestré par une bande montante de démons, qui allaient se tramer dans peu de temps dans la ville portuaire et que l'homme avait semblait bon de transmettre à son ancien capitaine. Rien de bien méchant quoi. Enfin, maintenant, le pirate était de retour à l'auberge pour une seconde journée de travail, et avait trouvé le courage de parler à Sunaï de ce qui s'était passé entre eux la veille au soir. Ce fut Dex qui lui ouvrit, avec toute la joie habituelle qui marquait son visage. Ienzo jeta un œil dans la cuisine, il n'y avait que lui et Dex, qui s'affairait à peine a faire les petit déjeuner des client, ou le siens plutôt. Ienzo sorti de la cuisine et aperçu enfin la gérante, et non loin d'elle, la mercenaire. Il ne l'avait d'ailleurs pas surprise en train de le suivre en douce à son rendez-cous d'ailleurs, enfin, je dis ça, il n'avait pas vraiment surveillé qui le suivait ou pas, et puis, dans l'état où Ienzo était en allant à son rendez-vous, il n'aurait pas pu voir grand chose.

'Jour tout le monde ! Comment ça va ce matin ?
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMer 28 Oct - 16:27

L'arrivée d'un visiteur était assez inattendue, surtout à cette heure-ci. Alors qui pouvait bien vouloir tapoter au carreau de la fenêtre d'une auberge, et tout ça à presque deux heures du matin ? Sunaï s'approcha de la sortie que Ienzo venait de franchir pour aller voir dehors, mais avant qu'elle ne puisse elle-même sortir, il était déjà revenu. La jeune femme eut seulement le temps d'apercevoir comme deux yeux verts dans la pénombre. Mais Ienzo ne semblait pas très étonné ou pire, avoir une expression qui pourrait laisser croire que de nouveaux ennuis venaient les chercher, donc rien de bien important, n'est-ce pas ? Elle fut néanmoins légèrement prise au dépourvu lorsque Ienzo lui annonça qu'il sortait. Les hommes seraient toujours un mystère ! Mais bon, du moment que rien de grave n'arrivait, pas besoin de s'inquiéter... même si la curiosité de la mercenaire était passablement mise à l'épreuve. M'enfin, ce que faisait Ienzo dans le port au beau milieu de la nuit ne la regardait pas. Surtout que ses dernières paroles ajoutées à un nouveau baiser firent bien leur effet et laissa la jeune femme dans un état plus proche de la rêverie que d'autre chose.

- Oui... A demain...

Ces paroles sonnèrent un peu comme une promesse et la jeune femme se trouva tout à fait ridicule. Mais le fait de savoir qu'elle retrouverait Ienzo le lendemain la rendait de bonne humeur. Ce n'était pas comme s'il repartait pour un voyage en mer ou pour faire des activités dignes d'un pirate... Quoique... On ne pouvait jamais savoir, avec tout ce que les pirates pouvaient avoir en tête !
Sunaï montait désormais les escaliers menant à l'étage où se trouvait sa chambre, le plus silencieusement possible, de peur de réveiller les clients ou la gérante, qui, cette fois-ci, serait bien moins compatissante si on la réveillait à une nouvelle reprise. Lorsqu'elle ôta une de ses chaussures, une fois arrivée dans la petite pièce, la mercenaire remarqua une silhouette marchant dans la rue sombre et déserte qu'elle pouvait apercevoir depuis la chambre. Elle crut un instant que c'était Ienzo, mais la personne était plus petite que lui, et sa démarche n'était pas la même. Rien d'important, donc. Pourtant, la jeune femme observa la silhouette s'avancer dans la rue, un mauvais pressentiment en tête ; l'allure de cette personne lui était familière, mais elle ne savait plus d'où. ... Dex ? Un déclic se fit dans l'esprit de Sunaï, le but de sa présence ici remontant soudainement dans sa mémoire. Sa mission, depuis un mois maintenant, était de surveiller le trafic qui se faisait entre la taverne ici présente et un groupe de démons, le dévoiler au grand jour puis achever en un coup de maître le commerce de cette pauvre gérante en l'amenant à faire faillite. Cette pensée gêna vaguement la mercenaire, qui doutait de plus en plus que la patronne soit impliquée dans cette affaire. Concernant Dex, c'était sûr et certain : elle l'avait déjà vu en très mauvaise compagnie, mais manquant toujours de détails sur ce qu'il se tramait vraiment, Sunaï n'avait encore rien tenté contre lui, cela serait stupide et inconscient. Ce soir, donc, pouvait être une occasion pour filer Dex (si c'était vraiment lui) en douce et apprendre plus de choses sur tout ça. Car ce serait mentir de dire que durant toute cette journée et soirée, elle avait pensé à sa mission : la vérité était plutôt que Ienzo lui avait tout sorti de la tête. Sunaï ricana toute seule dans le noir de sa chambre : décidemment, elle n'était pas très professionnelle, ce soir-là...
En attendant, toutes ces pensées avaient demandé un temps de réflexion à la mercenaire et la silhouette de l'inconnu avait disparue. Sunaï s'insulta mentalement et remit la chaussure qu'elle venait d'enlever, ouvrit la fenêtre - pas le temps de sortir par la porte normale ! -, posa son pied sur le rebord, et...

- Aïe !

Pour tout dire, la jeune femme venait de s'étaler sur le sol. Elle avait bu plus qu'elle ne pensait ce soir, et après un vertige plutôt fulgurant, elle était tombée en arrière sur le plancher de sa chambre. Pour l'énerver encore plus, elle entendit un client grogner dans son sommeil dans une chambre voisine. Se mordant la lèvre en hésitant, Sunaï finit par refermer la fenêtre d'un claquement sourd. Tant pis ! Si ça se trouve, elle se faisait des idées et c'était un simple marchand de passage... Même si son rêve la contredit sur toute la ligne cette nuit-là, lui disant qu'elle avait tenu là une bonne occasion pour avancer dans sa mission...


- Alors, Ellie ? Bien dormi ?

Sunaï répondit d'un hochement de tête peu amène. Bizarrement, la gérante était de très bonne humeur ce matin-là, à croire qu'elle avait oublié qu'elle avait été réveillée en pleine nuit ! Mais la mercenaire savait très bien qu'elle n'avait rien oublié du tout, et soupçonnait que c'était là d'ailleurs la raison de son humeur enthousiaste... En tout cas, elle avait quitté son bonnet en forme de méduse, c'était déjà ça. La jeune femme, debout près du bar, mangeait un petit encas avant de commencer le service (la taverne n'allait plus tarder à ouvrir, dès que les premiers clients réveillés feraient surface), tout en observant Dex de loin, soupçonneuse. Maintenant, elle s'en voulait de ne pas avoir suivi l'inconnu la veille, se disant qu'elle avait raté beaucoup de choses. Et comme pour l'exaspérer un peu plus, l'employé semblait de très bonne humeur. Enfin, jusqu'à ce que Ienzo arrive, bien sûr. Là, son humeur habituelle, c'est-à-dire vraiment maussade, revint en force... même si Sunaï remarqua qu'il avait un petit sourire en coin du genre à celui qui préparait quelque chose. A moins qu'il n'ait déjà fait les frais des ragots de la gérante à propos de ce qu'il s'était passé la veille... Mais toute cette impression ne dura que quelques secondes, car pour le reste, Sunaï n'avait d'yeux que pour le nouvel arrivant. Ienzo semblait être de bonne humeur, ce qui fit sourire Sunaï (c'était contagieux, apparemment !), mais son sourire ne fut rien comparé à celui qu'arbora la patronne... qui était littéralement fébrile. Elle ouvrit la bouche avant même que la mercenaire ne puisse répondre au pirate, ce qui lui donna l'envie d'assommer la gérante :

- ça va très bien, mon cher, très bien ! Tout le monde est très en forme aujourd'hui, n'est-ce pas ? (Sunaï se prit un coup de coude entre les côtes.) Il faudra bien ça, pour affronter cette nouvelle journée de travail. (Elle reprit son souffle, car elle avait sorti tout ça d'un coup, mais se ravisa soudainement lorsqu'elle remarqua le regard de Sunaï.) ...Eh bien, je vais faire les chambres moi, occupez-vous des premiers clients réveillés et ouvrez la taverne dans... (Elle regarda la vieille horloge) vingt minutes !

Et, avec un horrible sourire, elle laissa les deux employés seuls dans la pièce. Dex, quant à lui, venait de sortir des cuisines, mais en voyant ce spectacle, avait lâché un petit rire et était revenu à ses fourneaux. Sunaï joua un instant avec ses mains qui la démangeaient sérieusement : mettre le feu à la taverne leur serait peut-être très bénéfique, après tout ?
Sunaï entreprit alors de regarder Ienzo dans les yeux et essaya de ne pas détourner le regard. En fait, elle pouvait être courageuse pour pas mal de choses, mais se retrouver devant lui en ayant parfaitement en tête leur dernier échange - qui s'était passé de mots, d'ailleurs -, ça lui demandait toute sa force d'esprit pour ne pas rester clouée sur place par sa timidité.

- ça va bien, pour moi aussi. (Quel mensonge ! En fait, ça allait super bien, cela ne pouvait aller mieux ! ...Mais cela serait bizarre de dire cela, n'est-ce pas ?) Et vous ? Vous avez, euh... passé une bonne nuit ?

Ayant étrangement l'impression d'être observée (quel hasard !), Sunaï eut un long soupir lassé. Elle fit volte-face, se dirigea vers la porte menant aux étages (qui, quelle coïncidence, était restée entrouverte !), et la ferma avec un grand claquement sonore. Elle jura entendre la gérante détaler bien loin de la porte, quelque part derrière.

- Je crois que plus personne n'écoute, maintenant, c'est bon... (Elle revint vers Ienzo, redevenue gênée) Pour hier soir, je voulais vous dire que... que je ne sais pas vraiment quoi dire, en fait.

Ah ! Quel exemple de courage admirable... vraiment, il faudrait qu'elle s'achète un trophée en bon souvenir de ces paroles. Pourquoi était-elle aussi gênée ? Le comportement de Ienzo, la veille, avait été plutôt favorable, non ? Bon, c'est vrai qu'il avait bu beaucoup de rhum aussi, mais ce n'était pas un prétexte non plus pour tout nier... si ? Sunaï se racla la gorge pour elle ne savait combien de fois depuis la veille. Il fallait bien parler de tout ça, s'ils ne voulaient pas rester gênés toute la journée...

- Je... ça ne m'a pas été désagréable, au contraire même...

Comment allait réagir Ienzo ? Sourire, détourner la tête, l'ignorer ?
... Faîtes que le sol s'ouvre et l'engloutisse pour de bon !


[HRP : Et qu'il m'engloutisse moi aussi, je fais des posts trop longs ! Encore désolée !]
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 30 Oct - 21:37

Pendant tout le trajet pour revenir à l'auberge, et même après y être entré, Ienzo avait passé un bon moment à chercher ce qu'il pourrait dire à Sunaï à propos de ce qui s'était passé. Et je dois dire qu'il avait trouvé pas mal d'argument. Après tout, c'était la première fois que ça lui arrivait, ce genre de situation. Enfin, oui et non, si on compte toute les fois où quelques jolies femme lui avaient dis qu'il comptait vraiment à leurs yeux, et que dans l'instant d'après, le pirate se retrouvait avec soit une lame placée sous la gorge, soit avec le canon d'un revolver pointé sur le front. Enfin, vous voyez le genre, pas vrai ? Inutile que je m'attarde donc sur ce sujet ... Surtout que cette fois-ci, c'était différent. C'est vrai, si Sunaï avait été un tant soit peu intéressée par la prime pour la capture de Ienzo, elle aurait essayé de l'avoir dés leur première rencontre. A moins qu'elle n'ai prévue un plan sur des mois et des mois, mais le pirate ne croyait pas trop au yeux du pirate, il lui faisait confiance.
Bref, en arrivant vers elle et en écoutant ce qu'elle dit, il se rendu compte que ... bah, toute les belles phrases auxquelles il avait pensé avant de venir s'étaient mystérieusement envolée. Disparu comme par enchantement, pouf ! Essayer d'articuler quelque chose pour former des mots, ou bien s'enfuir en courant et s'enfermer à double tour dans le placard à balais ? Choix difficile, mais Ienzo opta finalement pour la première option. Il répondit à sa question par un léger hochement de la tête, complété par un petit sourire léger. Profitant du fait que Sunaï parte fermer la porte menant a l'étage, Ienzo s'efforça de trouver quelques chose à dire, mais en vain. Il n'était vraiment pas doué dans ce genre de situation, alors il fit comme à son habitude lorsqu'il était gêné, c'est à dire se gratter derrière la tête et répondre avec un grand sourire.

C'était ... tout sauf désagréable si vous voulez mon avis.

Sentant un regard lourd et curieux derrière lui, provenant de la cuisine, et un autre, provenant de la porte menant à l'étage qui s'était mystérieusement ré-ouverte pour laisser assez de place à quelqu'un pour observer la scéne, Ienzo fit volte face, un peu gêné.

Euh ... Je ... Je ferais mieux d'aller m'occuper des petits déjeuners des clients.

Sur ce, Ienzo fit volte face et ayant un peu la tête ailleurs, failli se vautrer magistralement par terre en entrant dans la cuisine. Là, rebelote, Ienzo s'attacha un bandana sur la tête pour retenir ses cheveux, et s'attela avec Dex à la confection des petit déjeuner des clients. Quelques uns commençaient à descendre de leur chambre pour prendre manger, et avait ainsi délogés la gérante de sa cachette en descendant. Puis l'auberge ouvrit ses portes aux autres clients, déjà assez nombreux pour l'heure. Peut être avaient ils eu vent - par le bouche à oreille - qu'un nouveau cuisinier avait été embauché et avaient ils décidé de venir voir le phénomène. Ienzo soupira de lassitude. Cette journée non plus allait être encore plus longue que la précédente. "Un homme qui cuisine, c'est déjà rare, mais un homme qui cuisine bien, c'est ma foi encore plus rare !", avait il entendu dire de loin d'une cliente âgée.
Enfin bref, tout le reste de la journée, Ienzo joua un peu au jeu du chat et de la souris avec Sunaï. En clair, il faisais son maximum pour l'éviter. Mais comme l'avais prévu le pirate, sa seconde journée en tant que cuistot fut encore plus longue que la précédente, bien que la gérante se démena comme un diable pour faire sortir les client un peu avant le crépuscule, en leur annonçant qu'aujourd'hui l'auberge fermait exceptionnellement plus tôt. Une fois ceci fait, elle rejoint les deux employés restant, exténués par cette journée. Dex à qui elle avait laissé le soin de se taper tout le nettoyage. Ainsi donc, après avoir eu la joie de faire la vaisselle, Ienzo dormait à présent debout, ou presque tout du moins, appuyé sur la serpillère qui lui avait servis à nettoyer toute la salle, comme la gérante lui avait dis. Il ne savait en revanche pas de quelle corvée Sunaï avait héritée ce soir.

On ferme plus tôt ce soir. Les réserves sont presque a sec, alors allez faire un tour au marché pour acheter des provision, (en regardant successivement la mercenaire puis le pirate) au lieu de "roucouler", tous les deux.

Elle fit volte face et se dirigea vers la porte, mais se retourna après avoir mis la main sur la poignée, coupant Ienzo juste au moment où il voulu lui envoyer sa serpillère dans la figure.

Les clés de la boutique sont sur le comptoir, je ne rentrerais probablement que demain dans la journée.

Et sur ce, elle partit, laissant les deux employés seuls dans l'auberge. Ienzo, réveillé par le claquement de la porte et sortit de sa demi-torpeur (dans laquelle il était déjà retombé après sa tentative ratée de lancer de serpillère). Peut être déjà dix bonnes minutes s'étaient écoulées depuis qu'il avait finis de nettoyer le sol et qu'il ne faisait rien d'autre que de somnoler sur son outil, mais qu'est ce que ça peut être crevant de ne rien faire ! Il poussa un grand bâillement et s'étira les bras, faisant de ce fait tomber sa serpillère. Puis, en cherchant Sunaï des yeux :

Enfin seuls ... (il ricana quelques secondes) Je m'occupe des courses. Vous ... Vous voulez venir ?

Bon, il lui avait demandé de venir avec lui. C'était pas mal, comparé au gros blocage qu'il avait fait ce matin. Quoique, cette petite balade serait surement utile. C'est vrai, ce serait une bonne occasion de vérifier les informations qui lui avaient été transmisent par son ancien second, à propos du trafic fait par des démons. On ne sait jamais, si il venait mettre son nez dans leurs affaires et y mettre fin, ou au contraire, s'allier à eux serait un bon moyen de se remettre dans le monde des hors-la-loi. Et puis, ce serait une occasion de savoir si ce qui s'était passé la veille au soir entre Sunaï et lui n'était simplement du à l'alcool ou non ...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeSam 31 Oct - 17:25

Malheureusement - ou heureusement, cela dépendait de la façon dont on le voyait -, la sol ne s'ouvrit pas et Sunaï resta bien ancrée sur ses deux pieds sur le sol de la taverne. Elle ne trouva qu'un sourire timide à adresser à Ienzo devant ses paroles, puis le laissa partir à ses besognes sans rien faire de plus. Vaillante ? Pas vraiment, pour l'instant...
Durant cette matinée, elle s'occupa des premières chambres vides une fois que leurs clients étaient descendus prendre leur repas. La poussière et le désordre chassa toutes les autres préoccupations qu'elle pouvait avoir à l'esprit et elle ne se pensa plus vraiment à ce qu'elle pourrait dire à Ienzo la prochaine fois qu'ils se retrouveraient seuls, du moins jusqu'à ce qu'elle descende au rez-de-chaussée, après avoir fini son travail à l'étage, pour venir aider la gérante pour servir les plats. Là, en revoyant le pirate, son embarras revint à son esprit, mais elle entreprit de l'ignorer et de faire son travail comme à son habitude. Il ne manquait plus qu'elle se fasse mettre à la porte pour son insouciance !
La journée fut longue et courte à la fois, pour ne pas changer. Enfin, lorsque la gérante réussit à chasser les derniers clients, le labeur touchait à sa fin : plus qu'un petit coup de chiffon pour faire luir le bar, et cela serait terminé ! D'ailleurs, la mercenaire trouvait étrange que la patronne chasse les clients de la sorte ; en général, elle était contente de savoir que son gagne-pain était aussi nombreux, et ne pensait pas du tout à le faire fuir, bien au contraire. Mais bon, cela arrangeait bien la jeune femme, donc elle n'allait pas se plaindre. Le fait que les réserves soient presque vides l'étonna un moment, car elle avait ramené plusieurs sacs de provisions la veille, mais quand elle repensa au succès qu'avait eu le nouveau cuisinier, elle ne se posa pas plus de questions ! Après avoir jeté un coup d'oeil énervé à la gérante pour sa remarque peu discrète (et assez embarassante), Sunaï posa son chiffon sur le comptoir, attrapa les clés du bâtiment et répondit au pirate avec un sourire en coin mystérieux :

- Oui, je veux bien. Vous avez besoin de quelque chose de spécial pour la cuisine ? Tant qu'on y est, on peut innover, je suis sûre que la gérante n'y verra aucun inconvénient...

La mercenaire ferma la taverne à double-tour lorsqu'elle fut dehors avec Ienzo, bien déterminée à ce qu'aucun rôdeur ne pénètre dans la bâtisse. Elle regarda un instant la fenêtre des cuisines, illuminée par la lumière de la pièce : Dex était sûrement encore à l'intérieur. La jeune femme fut légèrement mal à l'aise dans l'idée que ce forban pouvait faire tout ce qu'il voulait durant leur absence, mais elle mit ses apréhensions de côté et partit avec le pirate en direction des rues marchandes. Elles n'étaient pas difficiles à trouver ; il suffisait de suivre les intonnations de centaines de marchands et de clients, qui s'entendaient à des kilomètres à la ronde lorsque le soir commençait à tomber. Le marché était éclairé par un grand nombre de lanternes, et ça donnait une ambiance assez morbide, quelques fois. Mais ça pouvait bien résumer l'atmosphère, car pas mal de voleurs faisaient leurs affaires ici, et les plus honnêtes vendeurs se faisaient dépouiller souvent. Il arrivait même que les marchands se dépouillent entre eux, mais bon, la jeune femme ne pensait pas vraiment à tout ça. En réalité, la présence de Ienzo à ses côtés venait de lui rappeler ce pour quoi elle était désormais gênée en sa compagnie. A maintes reprises, elle avait ouvert la bouche, bien déterminée à entrer dans le vif du sujet, mais elle avait fini par renoncer ou à sortir des mots qui n'avaient en rien rapport avec ce qu'il s'était passé la nuit dernière. En clair, le moment où ils viendraient à mettre les choses cartes sur table semblait prendre son temps pour venir. Sunaï fut tentée à plusieurs instants d'embrasser le pirate une nouvelle fois, mais le courage qu'elle avait eu la veille avait disparu. En fait, elle se demandait maintenant si tout cela serait "passager', comme diraient les vieux ermites de la ville, ou si c'était le commencement d'une "longue et belle histoire"...
Plusieurs marchands essayèrent de les arnaquer, mais les deux employés ne se faisaient pas aussi facilement avoir et remplissaient leurs sacs petit à petit. Heureusement qu'ils connaissaient un minimum ce port ! Sunaï réfléchissait maintenant devant l'étalage d'un paysan qui offrait plusieurs fruits. Il faudrait peut-être des pommes, si Ienzo voulait faire d'autres tartes ? Elle attrapa un de ces fruits dans une main, un autre dans l'autre, pour comparer, lorsqu'elle tourna la tête pour demander :

- Est-ce que vous... Ienzo ?

Maintenant qu'elle avait tourné la tête, la jeune femme découvrait que le pirate n'était plus à côté d'elle. Pourtant, il était là il y avait, quoi, dix secondes ? Sunaï laissa tomber les pommes et s'éloigna de l'étalage sans faire attention au vendeur qui la réprimandait pour sa maladresse et chercha le cuisinier des yeux. Ce qui était assez difficile, avec le monde qui allait et venait dans tous les sens dans la rue ! Avait-il fait une mauvaise rencontre ? Après de longues minutes d'inquiétude, elle retrouva enfin le pirate (ignorant s'il avait croisé des ennuis au passage), devant l'étalage d'un homme barbu. Mais elle s'en fichait, de l'homme barbu ! Surgissant aux côtés de Ienzo visiblement inconscient des tourments qu'il avait causé à la mercenaire, elle lança, moitié soulagée, moitié énervée :

- Ne me faites pas des coups pareils ! J'ai cru que vous étiez... Enfin bon, c'est pas grave, maintenant...

Elle marmonna encore un moment pour elle-même, devant Ienzo qui devait être vraiment amusé de son comportement. Elle attrapa d'un air faussement intéressé une marchandise qui était proposée sur l'étalage devant elle et demanda le prix au vendeur. Celui-ci, visiblement soulagé de ne pas subir une scène entre un vieux couple, ricana. "Vous voulez acheter ça ?" demanda-t-il, moqueur. La jeune femme remarqua alors vraiment ce qu'elle tenait dans les mains : un vieux collier de grand-mère censé apporter joie et bénédiction dans la vie de famille, d'après l'étiquette. "Heu... sans façon", répondit-elle, reposant le bijou en évitant tous les regards posés sur elle. Elle n'en ratait pas une, décidemment...
Elle jeta ensuite un coup d'oeil à Ienzo et remarqua un étrange détail qui lui fit changer du tout au tout son comportement. Ce n'était pas Ienzo le détail, non, c'était quelque chose qui était à quelques mètres derrière lui, plus précisément. Une silhouette encapuchonnée se tenait dans l'ombre. Quelque chose de plutôt normal, dans un port comme Ekdrasil, mais Sunaï reconnaissait entre mille la démarche et la façon dont se tenait un démon, et sur ce coup-là, elle pouvait jurer que c'en était un, là, et qu'il n'était pas "pacifique" comme pouvait l'être le pirate. La mercenaire saisit Ienzo par sa chemise pour le rapprocher d'elle. De loin, un étranger pourrait croire qu'elle se décidait enfin à l'embrasser - perspective qui ne la dérangeait pas, à vrai dire -, mais son intention était tout autre (pour l'instant) ; elle voulait juste l'éloigner de la silhouette. Elle n'était sûre de rien concernant l'identité de l'encapuchonné, mais en général, quand il s'agissait de démons sanguinaires, son instinct était on ne peut plus juste...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 1 Nov - 20:19

[HRP: Arhg, post un peu long ... pour une fois XD]

La marché d'Ekdrasil, repaire d'escroc en tout genre, de voleur à la tire et de quelques très rares marchand honnêtes. Il n'aurait su dire pourquoi, mais Ienzo adorait cet endroit. Il avait passé tant de temps à refourguer de la camelote à prix d'or à des touristes un peu naïf, à plumer aux cartes de nombreux pigeons dans les tripots environnant et à faire les poches des passants que cet endroit était devenu un terrain de jeu pour le pirate. Il s'y sentait vraiment bien. Et la présence de Sunaï avec lui ne faisait qu'amplifier ce sentiment. Bon, j'avoue qu'au début, il avait voulu venir pour voir s'il trouvait des renseignement sur ce fameux trafic ou sur cette bande de démons, mais au fil du temps passé dans ce marché avec Sunaï, cet objectif lui était tout simplement sortis de la tête. Ou tout du moins jusqu'à ce se qu'il la perde et de vue et qu'il se mette à la chercher autours de lui. Comment c'est possible de se perdre aussi facilement ? A chaque fois qu'il se baladait avec quelqu'un, c'était pareil : a chaque fois, Ienzo se retrouvait seul. Tout le monde le faisait exprès ou quoi ? Ou alors c'était lui qui était nul en orientation ...
Il ne chercha jusqu'au moment où il lui sembla reconnaitre un objet familier, un vieux bracelet un peu tape-à-l'œil, sur l'étal d'un vieux marchand, qui, au passage, donnait au pirate une vague impression de déjà vu. Voulant être sur qu'il ne rêvait pas éveillé - ce n'aurait pas été la première fois - et ayant perdus de vue Sunaï dans la foule depuis déjà quelques secondes, le pirate s'approcha de l'étal pour en avoir la cœur net, et pris l'objet en question en main. Rien qu'a tenir cet objet, une vieille cicatrice sur son dos recommençait à l'asticoter. Le garde du bourgeois à qui il l'avait dérobé, avec son ancien équipage il y a de ça quelques années, avec tant d'autres babioles de valeur, n'y avait pas été de main morte. Il le reposa immédiatement et jeta un œil au reste des marchandises proposées sur l'étal. Tous étaient de vieux souvenirs de cambriolages ou de bataille aux yeux du pirate, dont certains pourtant inestimables, se retrouvaient ici avec un prix tout à fait ridicule. Tout cet étalage ne laissait plus vraiment de doute sur l'identité du vendeur. Quelques secondes seulement suffirent a l'ancien capitaine pour reconnaitre la tête de son ancien second, malgré la fausse barbe blanche qu'il s'était très mal collé et le grand chapeau mité qui lui recouvrait la tête. Derrière lui, avec un déguisement qui tenait un peu plus la route mais qui semblait tout aussi ridicule, le Serpent, camouflé dans une large robe verte, une perruque blonde -probablement la même qu'hier- recouverte d'un chapeau à fleur posés sur la tête, et tenant dans ses mains un panier en osier. Ils avaient l'air fin pour deux criminel hautement recherchés.
Après que Ienzo ai fait quelques commentaire sur la grande qualité des déguisements de ses anciens subordonnés, même si sur ce point, il n'avait pas à dire grand chose, il avait fait largement pire, les deux hommes s'échangèrent quelques mots, pour qu'enfin le vieillard factice désigne du doigt un par un trois encapuchonnés en noir. Un caché dans l'ombre d'une ruelle, un autre arrêté a l'étal d'à coté, et le dernier figé au milieux de la rue. Des types de la bande de démon dont ils avaient parlés hier soir, si les renseignements du faux marchand étaient vrai. Ce fut ensuite le Serpent qui prit la parole. D'après ses dires, ces types attendaient une livraison. "D'accord, mais de quoi ?" Ienzo s'apprêta à poser la question, mais fut interrompu avant même de pouvoir dire un mot ...

Ne me faites pas des coups pareils ! J'ai cru que vous étiez... Enfin bon, c'est pas grave, maintenant...

Ienzo se retourna brusquement et vit avec un petit étonnement le visage de Sunaï. Ça lui était sortis de le tête quelques secondes qu'elle s'était perdue (*sbaf*) et qu'il fallait qu'il aille la chercher, mais maintenant qu'elle était là, c'était plus la peine. Il se retourna vers ses deux anciens acolytes, et leur fit comprendre d'un hochement de la tête et grâce à plusieurs mimique qu'elle était avec lui, pas d'inquiétude à avoir. Il vit vaguement le Serpent ranger la dague qu'il avait tiré son panier, mais fut surtout intéressé par ce que fit Sunaï le collier qu'elle avait pris avait valu à l'ancienne bande de pirate une course poursuite dans tout le bosquet de Silverwood, et devait appartenir à l'origine à une vieille noble je crois. Enfin, ce que Ienzo avait retenu, c'est qu'il s'était pris une flèche, a un endroit un peu en bas du dos. Oui, ça fait mal, et oui, il avait eu l'air fin quand le médecin de son équipage a voulu lui enlever. Il devait avoir cinq fois plus de valeur que l'auberge, ou même plus si on nettoyais un peu la crasse qui couvraient le joyaux. C'était quand même un bon moyen pour faire passer des pièces inestimables pour de simples babioles en fin de compte. Voulant faire bonne impression, Ienzo voulu acheter le collier s'il plaisait à Sunaï, enfin faire semblant, parce qu'après tout après ce qu'il avait dû subir pour l'avoir, il était à lui ! Mais apparemment, ce ne semblait pas être le cas - tant mieux d'ailleurs, parce qu'il faisait un peu grand mère (peut être aurait il mieux allé a le gérante ?).
Enfin bref. Ienzo voulu reprendre sa marche avec Sunaï pour continuer le réapprovisionnement, et surtout pour filer un des trois encapuchonnés, mais avant qu'il ne puisse bouger, Sunaï le tira pas le col. Un baiser ? Elle s'était décidée là où Ienzo hésitait finalement. Bon, cette fois ci, ce n'était plus la peine de résister, Ienzo se laissa faire et posa ses lèvres sur les siennes, devant le regard surement ébahis de ses deux anciens compères. Ils n'étaient pas vraiment habitués à voir leur ancien chef faire ça. A l'époque, ils étaient plus accoutumés à le voir se prendre des baffes ou des coups de genoux quelque part.
Quelques secondes passèrent avant que Ienzo se se retire et qu'il ne tourne la tête, gêné.

Heu ... On devrais continuer notre marché non ? Partez devant, je ... Je fini ici avec ce marchand et j'arrive, d'accord ?

Après avoir attendu que Sunaï se soit un peu éloignée, Ienzo se tourna vers le faux marchand et le Serpent-mamie. "Suivez nous à distance, on va vérifier qui sont ces mecs. Si ça tourne mal, vous prêterez appuis, okay ?" leur avait il dit sans ajouter un mots ni perdre une seconde. Mieux valait les filer discrètement pour savoir où se trouvait leur repaire et en quoi consistait leur trafic, après quoi il déciderait s'il les aiderait dans leurs business ou s'il les dérouillerait comme il faut avant de voler leur caisse. Même s'il était pirate, Ienzo se refusait de mouiller dans certains trafic, comme celui de l'esclavage ou des truc du genre. Pirate, mais pas pour le moins humain. Enfin, façon de parler ...
En fin de compte, après avoir fait tout les marchands environnant aux types en noir et à l'étal de deux pirates, un quatrième encapuchonné arriva sur le marché, fit un grand signe de pouce vers l'arrière pour dire à ces trois comparse de venir, ce qu'ils firent d'ailleurs.
A prés quelques secondes - il y avait du monde, d'accord, mais Ienzo préférait laisser de la distance entre eux - le pirate força un peu Sunaï pour, je cite "aller jeter un œil ailleurs". Ainsi commença la filature. Les encapuchonnés firent des pauses de temps en temps, pour vérifier s'ils étaient suivis ou pas, ce qui laissaient le temps à Ienzo et à Sunaï de remplir les sacs à provisions. Et a chaque fois la course reprenait de plus belle, les encapuchonnés suivit par les deux employés d'auberge, les deux employés d'auberge suivis par un faux vieillard et un travesti. Tout ce beau monde fini par sortir du marché, ce que Ienzo justifia par un autre mensonge, "aller se balader en ville" cette fois-ci. Avec des sacs a provisions, et au moment ou la nuit allait tombée, bien sur.
Au final, la filature les conduisit au port, devant la mer. Les lumières avaient étés allumées partout en ville, même si le soleil n'avais pas tout à fait encore bien disparut derrière la ligne d'horizon. Ils s'étaient arrêtés devant le coucher de soleil, sur un des docks les plus fréquentés de la ville portuaire, prés de la zone "sans-loi" de la ville, non loin de l'entrepôt où étaient entrés les encapuchonnés. Malin, d'avoir choisi une plaque dans un des endroits les plus fréquentés de la ville, avec la foule omniprésente, faire passer quelques chose en douce était plus que facile et en cas d'ennui avec les autorité, la bande n'avait qu'a se réfugier dans la partie sans loi.
Ça lui faisait mal aux tripes, mais il faudrait qu'il mente à Sunaï dans peu de temps, pour aller vérifier de ses yeux ce qui se tramait dans le coin. Ses deux acolytes pouvaient s'en charger, mais étant aisément corruptibles, la confiance que pouvait leur porter Ienzo n'était pas vraiment en béton. Lui demander de rentrer à la taverne sans lui ? Pas vraiment une bonne idée, avec ce qui s'était passé hier soir et surtout la connaissant, elle s'inquiéterait pour lui. Il avait bien envisagé de lui dire, mais ... Non. Il préférait la garder loin des embrouilles, surtout qu'il savait ce que c'était de traiter avec des démons. Dans tout les cas, qu'on soit leur alliés ou leur ennemi, on prenait des coups, et ça, c'était bien la dernière chose qu'il voulait pour elle ...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeMar 3 Nov - 16:18

Sunaï fut un peu prise au dépourvu lorsque Ienzo l'embrassa si directement, mais une fois remise de sa surprise, elle prolongea le baiser sans plus penser à rien d'autre. Ce pirate avait le don de lui enlever toutes réflexions de la tête ! Ce qui pouvait s'avérer dangereux, à la longue, la preuve était là : un simple baiser lui faisait oublier tout le reste, et son aversion envers le démon encapuchonné lui sortit momentanément de l'esprit, ce qui n'était pas très prudent. La mercenaire finit par se détacher du pirate après plusieurs secondes et sourit devant la gêne de Ienzo (même si elle n'était pas vraiment mieux) : il était beau quand il était mal à l'aise ! Enfin, elle n'était pas en train de songer que Ienzo n'était pas très reluisant en temps normal, loin d'elle cette pensée, mais sa beauté la frappait encore plus lors de certains instants, et ce moment en faisait partie. Mais ce moment était assez innaproprié aux circonstances, il fallait l'avouer : en plein marché d'Ekdrasil, devant l'étalage d'un marchand et non loin d'un démon (la mercenaire était persuadée de cela) pour ajouter à l'ambiance ; un endroit peu attirant pour passer des instants personnels...
La jeune femme écouta donc Ienzo sans broncher et se dirigea vers un autre étal du marché, avec toute la lenteur dont elle pouvait faire preuve. Pas question de quitter l'encapuchonné des yeux - ni Ienzo, d'ailleurs -, car les coïncidences étaient rares ici. Elle était actuellement en mission pour découvrir quelle sorte de trafic se tramait entre une auberge et des démons, et comme par hasard elle croisait des démons au port où se situait l'auberge ? Il y avait trop de hasards pour elle. Sunaï continua donc le marché avec Ienzo, tremblant quelque peu sous l'effet de la colère : la seule présence d'un démon à la solde de l'empereur à proximité lui faisait bouilloner son sang dans ses veines. Elle se concentrait donc pour ne pas faire de bêtises et envoyer en l'air tout un mois préparé pour sa mission. Par d'étranges coïncidences, Sunaï remarqua que le pirate l'emmenait toujours devant des vendeurs qui restaient proches de l'encapuchonné (enfin, les encapuchonnés, elle venait de s'apercevoir !), ce qui l'arrangeait parfaitement, car elle suivait les traficants tout en faisant les emplettes pour la taverne. Son intuition ne fut vérifiée que lorsqu'ils sortirent du marché pour "aller se balader en ville", d'après le pirate. Elle fit une moue peu perceptible. Ainsi, Ienzo avait remarqué comme elle ces singuliers personnages. Il faudrait qu'elle s'occupe de ce problème assez vite, car elle ne voulait pas attirer le cuisinier dans des embrouilles. D'un côté, c'était de sa faute s'il venait à rencontrer des démons-traficants, puisqu'il avait été engagé dans l'auberge directement concernée...
Ils finirent donc par arriver devant la mer, où grand nombre d'entrepôts et locaux contenaient toutes sortes de marchandises apportées par les navires, qui mouillaient souvent à Ekdrasil. Il fallait dire que c'était un des lieux les plus fréquentés de Noerphilie pour le commerce ; c'était la raison pour laquelle traficants en tout genre pouvaient y faire leurs affaires... Les encapuchonnés avaient pénétré dans un local et les deux employés ne pouvaient donc plus les voir, ce qui rendait Sunaï de plus en plus fébrile, car elle ne tenait qu'à une chose désormais : pénétrer à son tour dans l'entrepôt en toute discrétion et trouver enfin ce qu'il se déroulait dans son dos depuis un mois. Sauf qu'il y avait un détail plutôt important à ajouter à ses plans : Ienzo, debout à côté d'elle, qui, mystérieusement, ne semblait pas du tout (mais pas du tout) se rendre compte qu'ils avaient suivi des démons. Son air était un peu trop innocent au goût de la mercenaire... Que faire ? Parler à Ienzo de sa mission, ou du moins, en évoquer un morceau, pour lui expliquer qu'il ne devrait pas rester dans le coin très longtemps ? Pas vraiment une bonne idée : il s'arrangerait pour l'accompagner avec ou sans son accord. Alors, ne rien lui dire et lui annoncer qu'elle devait acheter quelques dernières choses pour la taverne et qu'il pouvait rentrer sans l'attendre ? Ah, son instinct lui disait qu'il ne rentrerait pas directement à la taverne, si vraiment il avait remarqué les traficants...
Sunaï fit mine d'observer le coucher de soleil en analysant du mieux qu'elle pouvait les possibilités. Elle prit finalement sa décision et posa ses sacs de provisions sur le sol.

- J'ai quelques derniers trucs à régler et à acheter avant de rentrer, vous voulez bien ramener mes sacs pour moi ? Je ne voudrais pas vous retenir plus longtemps...

Hum. On pouvait appeler ça un coup de maître, ou plutôt, un coup de traître. Sunaï se détesta quelques instants pour avoir dit ces paroles, car à vrai dire, une partie d'elle tenait encore à rester avec Ienzo et s'occuper de sa mission plus tard, et surtout car ce n'était pas son genre de laisser un homme - et pas n'importe lequel d'entre eux - faire ses basses besognes à sa place. Mais elle tenait là une occasion qu'il ne fallait pas laisser passer, et ce sous aucun prétexte ! Pour rendre ses paroles encore plus poignantes, elle embrassa le pirate dans une étreinte plus profonde et intense que ce qu'elle avait connu jusque-là, avec toute la fougue dont elle pouvait faire preuve. Elle se retira et s'éloigna ensuite avec un léger sourire en soufflant "A plus tard...". La jeune femme n'avait jamais su si elle possédait de bons pouvoirs de séduction, principalement car elle n'y avait jamais fait attention et parce qu'elle n'avait encore jamais eut l'occasion de les tester sérieusement. Pourtant, elle espérait maintenant qu'ils seraient concluants, si cela permettait de ne pas amener Ienzo dans des ennuis plus ou moins importants... Mais elle supposait qu'il était habitué à ce genre de traquenards. Elle se dépêcha donc de disparaître dans une rue qui passait entre des locaux bien éloignés de l'entrepôts des démons pour montrer qu'elle se dirigeait vers les petites rues marchandes du port (croisant au passage un homme barbu. Tiens ? Le vieux marchand ?). Cependant, au bout d'une intersection, elle tourna dans une ruelle perpendiculaire qui l'amènerait au local. Arrivée devant le bâtiment après quelques minutes de marche, elle regarda autour d'elle. Une petite fenêtre, assez grande pour le passage d'une personne pas trop encombrante, était à quelques mètres au-dessus du sol et lui permettrait de pénétrer dans l'entrepôt sans passer par l'entrée principale, ce qui serait vraiment dangereux. Elle poussa donc quelques vieilles caisses entreposées dans la rue contre le mur pour qu'elle puisse atteindre l'ouverture sans trop de problèmes. La jeune femme finit par entrer dans le bâtiment après avoir forcé la fenêtre le plus silencieusement possible. Elle se retrouva, assez étonnée, sur une sorte de plateforme. Elle dû observer les lieux quelques secondes pour pouvoir tout assimiler correctement. En fait, elle était désormais accroupie sur une sorte d'étagère en hauteur, qui n'en était pas vraiment une puisqu'elle était bien trop grande pour cela (mais la mercenaire n'avait pas de mots pour décrire cela), et de cette façon, elle voyait toute la scène qui se déroulait sous ses yeux : le local, rempli de caisses en tout genre, comprenait en son centre un espace aménagé d'une petite table, qui avait été posée en vitesse, les traficants ayant repoussé la marchandise sur les côtés de la salle. Cinq d'entre eux étaient encapuchonnés, plus un autre, qui lui avait sa capuche rabattue sur les épaules : Dex. Sunaï retint une exclamation dédaigneuse. Il disparut cependant peu après car il pénétra dans une pièce à côté d'où sortait plusieurs bruits, et même des cris qui semblaient étouffés. La mercenaire fronça les sourcils : peut-être avaient-ils fait des prisonniers ? Voire pire... mais la jeune femme chassa l'idée d'un trafic d'esclaves de son esprit : elle reviendrait au problème plus tard, pour l'instant, elle ne pouvait rien faire, il lui fallait écouter ce qu'il se passait. Sunaï se tapit donc bien à plat sur sa plateforme, laissant dépasser juste le haut de sa tête et ses yeux pour pouvoir observer la scène. Elle remarqua qu'un des encapuchonnés restait en retrait et semblait regarder tout ce qu'il se passait autour de lui. L'éclat jaune de son regard brilla un instant sous la capuche et la mercenaire recula sur sa plateforme pour ne pas être vue, un sentiment de malaise (... et d'amusement ? d'exaspération ?) qu'elle ne sut expliquer montant en elle. Si on venait à lever les yeux, elle serait découverte à coup sûr dans sa cachette... "Personne ne t'a suivi ?" demanda l'un des démons à un autre, qui était probablement un de ceux qui étaient rentré en dernier. Si seulement ils savaient...



[HRP : j'ai l'impression de voir le film Mr & Mrs Smith XD]
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeVen 13 Nov - 16:40

[Post rapide en direct du CDI du lycée ! XD]

Il fallait absolument qu’il arrive à trouver une idée pour pouvoir mettre les voiles sans qu’elle le suive, mais apparemment, c’est elle qui prit les devant en lui demandant gentiment de retourner à l’auberge avec les sacs, suivis d’un long et langoureux baiser, pour ensuite la laisser filer. Sur le moment, il aurait pu dire qu’il l’accompagnait, mais il ne trouva rien d’autre à dire que :

Je vous attendrais à l’auberge …

C’est vrai, comment dire non à de tels arguments ? Finalement, le bonheur au cœur et la mort dans l’âme – assez étrange à vivre comme sensation -, Ienzo la regarda s’éloigner vers le marché du port avec un grand sourire bête. Une fois hors de sa portée visuelle, le pirate attrapa tout les sacs et se remit avec un grand soupir sur le chemin de l’auberge, jusqu'à ce qu’une autre idée naisse dans son esprit : il pourrait envoyer ses deux anciens collègues prendre contact avec ces encapuchonnés ? A bien y réfléchir, ils seraient capable de leur pendre leur fond de commerce et de ce fait couper l’herbe sous le pied du pirate. Mauvaise idée donc. Une deuxième lui disait te taper un sprint jusqu'à l’auberge, puis de revenir en troisième vitesse ici. Non plus, si la bande de démon se montrait hostile, il se voyait mal les affronter à lui tout seul en étant essoufflé. Ou alors … Amener les sacs de provisions avec lui, ne jeter qu’un simple coup d’œil à l’intérieur de l’entrepôt sans prendre contact avec ses occupants et retourner fissa à l’auberge. Moui, c’était sans doute la solution la plus simple, avec celle de rentrer bien sagement à l’auberge pour y attendre Sunaï en se tournant les pouces. Finalement, préférant ne rien faire à risquer sa vie pour espionner une bande de démons, Ienzo opta pour cette solution.
Ses sacs calés sous ses bras, le pirate passa ses deux anciens acolytes toujours dans leurs déguisements ridicules. Voulant éviter d’amener le mauvais sort, il les convia tout les deux à prendre à verre à l’auberge, profitant du fait que la gérante ne soit pas là. Hum ? Quel mauvais sort ? Oh, c’est une vieille légende qui circule. Ça porterait soit disant malheur de ne pas payer à boire à des amis qu’on n’a pas eu la chance de voir pendant longtemps. Une vieille rumeur inventée par des alcooliques pour se rincer le gosier en somme. Enfin, fausse rumeur ou pas, Ienzo ne comptait pas laisser passer l’occasion de vider un verre avec ses deux anciens compères. Enfin bref, après leur avoir confier la quasi-totalité de sa cargaison pour ne garder qu’un sac (faut pas abuser de la gentillesse des gens non plus !), le trio se mit en route pour l’auberge, via le raccourci qu’offrait une petite ruelle sombre. Malheureusement, le destin éloigna d’eux la joyeuse perspective de la bouteille lorsqu’un encapuchonné bouscula le groupe de pirate, envoyant de ce fait la pseudo grand-mère, le capitaine-cuisinier et le faux vieux marchand au sol, pour ensuite attraper les sacs et reprendre sa course vers l’entrepôt qui devait apparemment servir de planque à ses confrères. Ils avaient même des pickpockets dans cette bande ?
Là, je ne saurais vous décrire ce qui s’est passé à ce moment dans le crane des trois pirates à ce moment là. Une soudaine envie de courir, peut être ? Enfin, une fois relevés, ils se mirent tout trois à la poursuite de l’encapuchonné, finirent par le plaquer au sol et par le tabasser copieusement. Tabasser un membre d’une organisation avec lequel on a des chances de s’allier est stupide, je sais, mais que voulez vous, ce sont des pirates ! Coup du hasard, la course les avait amenés à une rue à peine de l’entrepôt. Après un cour échange entre les trois homme, Ienzo fut convaincu – malgré lui, je sais que vous n’en doutez pas – d’aller définitivement mettre leur nez dans les affaires de cette bande, après avoir dissimulé leur cible bâillonné, ligoté et en sous vêtements entre deux caisses de la ruelle.
Arrivés à l’entrepôt, le groupe se sépara. Le Serpent entra seul, le visage caché par le vêtement de l’encapuchonné de la ruelle. Quand au faux vieux marchand, il resta prés de la porte, pour intervenir rapidement au cas où l’infiltré se fasse démasquer. Quant à Ienzo, il grimpa sur le toit du bâtiment par une petite échelle en fer rivée sur le pilier du bâtiment. Là-haut, ce qu’il espérait trouver était bien là : une verrière posées sur le toit et permettant à la lumière de d’illuminer l’intérieur du bâtiment, ou bien à des brigands d’espionner les occupants, ça dépend. Enfin, toujours est il que Ienzo s’approcha de la verrière et ouvris une de ses vitres pour jeter un œil à l’intérieur. Bingo ! Toute la clique était là, tous encapuchonnés, sauf un, mais le pirate se trouvait trop loin de lui pour distinguer son visage, Tout autant que ce même désencapuchonné parti pour une autre pièce quelques secondes après que Ienzo l’ai aperçu. Enfin, peut importe, le plus important, c’est que toute la bande semblait réunis ici. Bon, cette fois c’était sure : la bande de démons se cachait ici pour leur petit trafic. Ayant obtenu toutes les informations qu’il désirait, Ienzo ferma le plus silencieusement la fenêtre, pour ensuite redescendre retrouver son compère à la porte de l’entrepôt. Un dernier coup d’œil à travers la verrière en faisant volte-face, le pirate remarqua qu’une autre personne était présente, elle accroupie sur une passerelle suspendue au plafond de l’entrepôt. "Bah, aucune importance" se dit il en faisant volte-face une nouvelle fois. Mais cette fois-ci – il avait dû pleuvoir récemment – le pirate glissa sur une flaque d’eau et s’étala de tout son long sur la vitre de la verrière. Rassurez vous, elle ne se cassa pas pour si peux, elle se contenta juste de produire un –Bunk- sonore, que quelques occupants de l’entrepôt semblèrent entendre, puisqu’ils levèrent les yeux vers le plafond, apercevant de ce fait un pirate écrasé contre la verrière. Une gaffe de plus à ajouter à son registre …
Pour être franc, vu d’en bas, on aurait pu penser à une grosse mouche écrasée à la vitre, ou une sorte de pieuvre agglutinée. Pas pour longtemps en tout cas, puisqu’après une brève rafale de balle, (qui semblait plus avoir pour cible la vitre, car s’ils visaient Ienzo les pauvres n’auraient pas été bien doué au tir) la vitre se brisa, Ienzo tomba, se fracassa contre les quelques passerelles qui parsemaient sa chute, pour finalement s’écraser sur une caisse, qui se brisa sous l’effet du choc. Dans un grand soupir, Ienzo se releva en se tenant le dos (une chute pareil n’est pas indolore, même pour les demi-démons). Ayant entendu du bruit, c’est dans une irruption aussi fracassante qu’intimidante qu’un vieillard puisse faire, l’ex second de Ienzo entra dans l’entrepôt, et se retrouva aussitôt assommé par l’encapuchonné qui gardait la porte. Dans la minute d’après, le second et le capitaine se retrouvaient les mains ligotés, tous deux dos à un mur et face à quelques encapuchonnés. Certains étaient partis prévenir les autres dans "le tunnel", d’autres –dont un aux yeux aussi verts qu’une émeraude- étaient restés pour interroger les deux intrus. Durant le passage à tabac, Ienzo chercha du regard l’autre intrus, celui qui était accroupis sur la passerelle avant qu’il ne fasse son entrée en choc, mais en vain. Il faut dire que l’entrepôt semblait bien différent vu d’en haut et de l’intérieur. Finalement, profitant d’un petit "break" dans l’interrogatoire, le Serpent coupa les liens de ses deux collègues et leur fournit à tous deux une arme.
Par un souci d’éthique, je préfère vous passer les détails de la bataille, beaucoup trop violent pour être décrits, mais l’expérience du combat en équipe des pirates combiné au pouvoir de Sunaï que Ienzo avait eu tout le temps de copier, inutile de dire que l’équipe des encapuchonnés ne fit pas long feu.
Quelques minutes plus tard, tout les encapuchonnés étaient à terre, tous inconscient. Les pirates, eux, debout et fier de leur victoire. Mais …

Qu'est ce que c'est que ce foutoir ?

Un autre encappuchoné sortit de la piéce où le désencappuchoné avait pénétré plus tôt. Les pirates se préprarérent pour un trois contre un, mais ...
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MessageSujet: Re: A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï]   A votre bon coeur ... [Pv:Sunaï] Icon_minitimeDim 15 Nov - 17:46

Comme d'habitude, rien ne se passait comme prévu. Pour une fois, Sunaï avait décidé de ne pas trop s'en mêler. Après tout, elle avait déjà bien avancé dans sa mission : elle connaissait désormais l'emplacement exact où les trafiquants faisaient leurs affaires, il lui suffisait juste de revenir le plus souvent et discrètement possible pour ensuite s'assurer de stopper leur trafic sans problèmes. En cette soirée, la mercenaire avait donc décidé de ne pas rester longtemps (juste assez pour intercepter le plus d'informations possibles), car elle s'en voulait encore d'avoir obligé Ienzo à rentrer à l'auberge avec tous les sacs de provisions. Mais rien ne s'était déroulé comme elle l'avait prévu, pour ne pas changer. Lorsqu'un grand coup sourd retentit quelque part vers le plafond, la jeune femme fut contrainte d'arrêter ses observations et de lever les yeux. "Bon sang !" fut la seule chose qu'elle trouva à dire. Heureusement pour elle, personne ne la remarqua, car les encapuchonnés s'attaquèrent sans précédant au pauvre Ienzo qui venait de s'écraser sur une caisse et de se relever avec des allures de papy et au vieux marchand qu'elle avait croisé plus tôt, qui venait de pénétrer dans l'entrepôt. Sunaï ne comprit pas tout ce qu'elle voyait tout de suite (qu'est-ce que le marchand faisait là ?) ; son cerveau était déjà assez sollicité par l'apparition de Ienzo, même si cela n'était pas vraiment surprenant de sa part... Elle soupira. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas fait de venir ici ! Le pirate semblait toujours avoir des problèmes lorsqu'elle se trouvait dans les parages...
La mercenaire allait profiter de toute cette agitation pour se faufiler dans l'autre pièce et y découvrir ce que les démons y mijotaient (les sermons pour Ienzo viendraient plus tard !), mais elle ne put s'empêcher d'observer le combat qui se déroula sous ses yeux. Elle hésitait à partir : elle pouvait veiller sur le pirate depuis sa plateforme, et si elle pénétrait dans l'autre pièce, elle ne pourrait plus savoir ce qu'il se passait de ce côté. A son grand soulagement, Ienzo et deux autres hommes, dont le marchand (ils étaient peut-être complices ?), finirent par mettre les trafiquants au tapis sans grands problèmes. Cependant, un malheur n'arrive jamais seul, car un autre encapuchonné sortit de la salle voisine pour venir voir l'origine de ce vacarme. Il resta quelques instants à regarder ses compagnons étalés sur le sol puis il sembla se préparer à combattre Ienzo et les deux autres. Sunaï ne lui laissa pas le temps de faire autre chose : elle sauta de sa cachette pour atterrir juste devant lui et le frappa à la tête de la garde de son épée avec toute la force qu'elle pouvait donner.

- Tu ne le touches pas !

Son apparition soudaine avait prit le trafiquant au dépourvu et il ne put riposter (quoi qu'il en soit, cela lui aurait été difficile, à moitié assommé comme il l'était). Sunaï, quant à elle, le regarda avec une telle colère qu'il était étonnant qu'il ne brûle pas sur place. Maintenant, sa mission lui était sortie de la tête, elle n'avait qu'une seule chose sous les yeux : un démon trafiquant qui avait essayé de frapper Ienzo ! La mercenaire contint son mépris et son soudain accès de fureur en respirant profondément tout en se tournant vers le groupe du pirate :

- Je crois bien qu'ils ont eu leur compte. Enfin, maintenant, oui.

Sur ces mots, elle lâcha une gerbe de flammes sur les caisses dans le coin de l'entrepôt, qui prirent feu instantanément. Elle ne fit pas attention aux questions et aux protestations du vieux marchand. De toute façon, il n'y avait plus d'autres initiatives : ils avaient été vus. Repartir en laissant tout intact serait un comportement proche du suicide ; les trafiquants les retrouveraient bien assez vite, au moment où ils ne s'y attendraient pas. Sunaï regarda pendant plusieurs secondes le feu se propager lentement dans le bâtiment. Elle évitait le regard de Ienzo avec difficulté. La jeune femme se sentait mal à l'aise d'avoir menti au pirate. Lui non plus n'était pas rentré à l'auberge, mais tout de même, elle lui avait fait croire qu'elle était repartie au marché... "Venez, on s'en va". Elle prit Ienzo par un bout de sa chemise et tira légèrement dessus pour l'amener vers la sortie. Elle ne tenait pas à ce qu'ils brûlent vifs non plus, ils s'étaient déjà assez attardés comme ça !

- Bon alors, il se passe quoi, tu les as...

Sunaï se retourna, surprise. A vrai dire, elle avait complètement oublié qu'il restait des trafiquants dans la pièce d'à côté ! Et qui plus est, que l'un deux était Dex en personne... Celui-ci venait de passer la porte qui menait au reste du repère des encapuchonnés, et se rendit compte que son bâtiment prenait feu peu à peu.

- Qui a bien pu... (Remarquant la présence de Ienzo, d'un marchand, d'un homme-grand-mère et Sunaï : ) ...Quoi ? ...Mais regardez qui voilà ! Notre chère petite Ellie et ses... amis, hein ?

Son comportement était tellement différent que lorsqu'il était à l'auberge ! Il paraissait plus arrogant, plus assuré. Sunaï n'eut pas l'occasion de répondre à ses paroles, car le pseudo-cuisinier se jeta sur eux sans crier gare : instinctivement, la mercenaire se plaça devant Ienzo et se prépara au combat...
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