Et quand ma lame tâtera ta peau, elle s'y glissera avec brio... [Light]

Une longue cape brune, attachée, donc la capuche cachait le visage de son porteur sous l’ombre de son lourd tissu, volait au vent en s’impatientant, claquant sans cesse contre elle-même, s’enroulant pour s’élargir vers l’extérieur, dévoilant des jambes longues et fines, pâles et fermes, protégées par de longues bottes, noires et aussi solide que du roc, remontant jusqu’aux cuisses comme une mise en garde, évoquant une puissance guerrière et le brio de la forge, les articulations des talons et des genoux roulant avec aisance à chaque pas, n’usant d’aucun grincement pour annoncer son activité, mordant simplement la poussière avec lourdeur et détermination, laissant un nuage brunâtre s’ébattre sur le chemin du voyageur, tant et si bien qu’on remarquait à peine les pantalons qui s’y noyait, engouffré par le métal volcanique. À la pointe, une série d’ouverture laissait sortir de longs serres comme si ce fut le prolongement d’une défense intérieur, bien cas tous les cas, cela faisait partie du corps même du vagabond.
De chaque côté du capuchon, des mèches sortaient en se laissant porter par le vent, la blancheur des cheveux n’aillant d’égale que la longueur. Du corps et des bras, il n’y avait de trace, comme du visage, maintenu dans l’ignorance. Du regard, on ne voyait que deux lueurs légères, vertes et luisantes, fixer l’horizon comme on fixe un but à atteindre.
Le corps droit et sûr, il n’y avait pas trace, sous la cape, d’armure… une courte tunique, une côte de maille et un second haut de corps avait suffit, rendant la vision légèrement incongrus, compte tenue de ses bottes, qui, de toute évidence, devait faire partie d’un ensemble. Mais tout ceci n’était que vision désuet. Les gants de ses mains, toujours en places, évoquaient ce même étrange effet de déséquilibre, alors que les longs doigts de la démone s’évertuaient à retenir la cape contre son corps sans la déchirer, tellement… tellement coupant qu’ils étaient.
La seule lueur de menace qui pesait sur sa personne semblait être le poignard qui, par quelque moment, devenait visible sous les rayons dispersés du soleil, les nuages occupant le ciel avec brio, troués de ci de là pour les rayons encore présent de l’astre solaire, donnant une coloration chaude à la terre, alors que le ciel se voyait pris avec de l’or, de l’orange et du rose bonbon cotonneux, pelotonner par des revers blancs et léger, poussés par la brise.

Le temps passait du clair au gris et le paysage n’avait rien d’une route droite. La vallée était en permanence surplombée de petites collines, obligeant la démone à les grimper puis les dévaler constamment, rendant sa route longue et sinueuse. Proche des montsgris, qui plus ait, la température n’était pas d’une nature clémente. Il ne faisait pas chaud. Et bien que ce ne fût pas une fraîcheur dangereuse, la démone en avait une chair de poule constante, des frissons la parcourant sans cesse, sa peau nue et fraîche tentant d’ignorer la morsure de la bise qui descendaient des monts, bien sans succès…

Dans un soupire, elle enleva son capuchon, agacée, puisqu’il ne lui servait à rien, si ce n’est à se faire gonfler bêtement à chaque courant aérien. Libérant ses cheveux, elle détacha la cape, toujours en marchant, et la laissa filer comme un vulgaire objet, aillant du mal à avancer alors que celle-ci encombrait ses mouvements. Un peu de sérieux, que diable!

Une main sur son poignard, l’autre suivant le rythme de ses pas, elle maintint ses yeux plissés, dardant son regard vers un lieu invisible…

Quelque chose l’agaçait, encore.
Mais quoi?

Mais arrête de penser à ça !! Idiot !!

Sa faisait plus de deux heures qu’il ressassait allongé dans son lit les souvenirs de son intégration au Aventurier. Plus particulièrement l’épreuve finale, comment son père l’avait formé pour ce fameux jour, ça il ne l’oubliera jamais. La survit avait était une bonne expérience, être en autonomie et se débrouiller dans la forêt était essentiel. Mais même après ça, il regrettait sa réaction, il n’aurait pas du quitter la maison. D’ailleurs hier soir l’envie de le voir pour s’excuser avait surpassé sa fierté, c’était dans cette optique que maintenant il attendait dans son lit. Quand il était arrivé, comme la maison était vide il c’était étendu dans son lit, attendant qu’ils rentrent. Finalement le sommeil l’avait emporté. Malgré lui il c’était enfoncé dans ses souvenirs, heureux ou triste on aurait su dire les quels étaient majoritaire. Une fois sorti de ses pensée il remarqua que le soleil était maintenant haut dans le ciel et irradié le monde de sa chaleur bienfaisante. On pouvait voir quelque rayon filtrer par les volets de la demeure, apportant un peut de lumière a la pièce. Mais sa n’empêchait pas qu’il était toujours allongé, qu’est ce qu’il attendait pour sortir de son lit, quatorze heures était passé depuis quelques minutes. Avec tous ça une phrase de son père lui revint en mémoire, il lui disait souvent ça : « la vie appartient à ceux qui se lève tôt, alors debout gros flemmard ». Qui eu pour résultat de le faire frémir. C’est après un effort surhumain qu’il consenti à bondir de son lit et à se diriger vers la fenêtre qu’il ouvra avec force, la lumières s’engouffra instantanément dans la pièce se qui arracha un juron à Light, même aveugle sa faisait mal cette chaleur. Les yeux fermé il se dirigea d’un pas vif vers la salle de bain. Il s’arrêta devant la porte, il était idiot, il habité plus ici et son père n’avait plus d’influence sur lui. Pourquoi réagissait-il comme ça.

-Imbécile ! dit-il en se tapant le front du plat de la main.

Une fois lavé et habillé, il retourna dans sa chambre, passa sa mains sous le lit et prit son Hakuya. Il savait qu’il n’en aurait pas besoin, mais il voulait se balader au alentour d’Eden. Il sorti donc dans le jardin de la maison le sabre maintenant accroché dans son dos. Il s’arrêta une dernière fois pour regarder l’immense pensionnat d’où lui venaient ses plus beau souvenir.

-Tant pis, je reviendrai un autre jour…

Avec un dernier sourire il se faufila par le portail. Téléporté instantanément, il atterri au milieu d’un paysage qu’il ne connaissait pas du tous ou très peu, mais surtout qu’il ne voyait pas. A première vu, et d’après ce qu’il ressentait autour de lui cela ressemblait fortement à une vallée. Se paysage en creux, rempli sa et la d’arbre, buisson et même de mousse par endroit était une des rares caractéristique qui le montrait. Mais il du interrompre son analyse car une puissante aura déferla dans la vallée, ce qui brouilla tous ses sens de perception. D’un mouvement vif il bondi dans un arbre a proximité, faisant le vide il essayait de repérer l’endroit. Sa y est il la sentait a 300m dans son dos, sans attendre il bondi vers cette apparition.

Arrivé au niveau de celle-ci, il du ralentir l’allure et faire le moins de bruit possible. Pour le moment en dehors de son aura de démon il ne savait pas à qui il avait à faire. Donc fallait être prudent. Il se laissa glisser, fluide comme l’eau, son élément attitré. Dégaina son sabre silencieusement et alla la pointer dans son cou.

-Qui es-tu ? Et que fais un démon dans le monde des humains ?

Maintenant il attendait, attentif au moindre changement d’aura, que sa soit pour attaquer ou pour ce rendre.

La première chose qu’elle remarqua, c’était sa grandeur. Elle avait croisé quelque humains dans sa vie, mais les rares avaient toujours eut l’échine courbé, sans honneur, presqu’impotent, toujours mourant. La seconde chose, fut la structure de son corps, ses épaules rondes, sa posture sûre, fluide, en garde. Ses cheveux, coloré comme jamais et son visage, étrange, beau et fin, mais au regard vide, non pas d’intelligence, mais de sentiment. Des yeux argentés… sans lumière. Elle tenta d’y plonger le regard, de sonder une émotion, de découvrir les mystères de son apparition, mais elle ne rencontra qu’un vide, un puits sans expression.
Une définition titillait le bout de sa langue sans sauter à son esprit, un mot précis, quelque chose de triste, mais qui pouvait lui être avantageux. Comment appelait-on, déjà, ces gens?...

Les yeux de la démone s’agrandirent comme le voile d’un navire soudainement gonflé d’air. Les deux pieds campées dans le sol, la main sur la garde de sa dague, elle sentit les muscles de ses épaules se contracter sous la menace, tout comme l’écoulement régulier de son sang s’amoindrir, prit d’une molle paresse à presser le rythme. Le vent toujours au visage, ses cheveux rejetés à l’arrière ondulant sous la force de ce dernier, elle modifia la position de ses pieds, les écartant en enfonçant ses talons dans le sol, le regard rivé vers cet imprudent humain.
Certes, elle était toute en surprise de ce faire ainsi harponner en pleine vallée, passablement déserte, alors que la journée ne faisait que commencer. Il devait y avoir tellement de petits humains inoffensifs qui dormaient encore, sans se rendre compte de quoique ce soit, ignorant même qu’il existait une autre vie que la leur!
Son esprit s’emballait, s’échauffait comme une forêt à laquelle on mettait feu. Cet humain lui faisait une forte impression, quelque chose de désagréable et de fou tout à la fois. La poitrine contractée dans le mélange de ses sentiments, il ne lui vint qu’une idée logique en tête, qu’un but précis à atteindre, une simple et tâche, quelque chose de…

Quelque chose de passionnel.
La vallée était l’endroit parfait, désert, sans histoire, sans échos n’y témoin. La général dégaina lentement, prise d’une pulsion qui rendit ses mains moites d’excitation. Le fil de la dague sifflant jusqu’à ce que les pointes fussent sorties, sa langue râpeuse embrassant ses lèvres avec lenteur, ses yeux maintenant plissé ne quittant pas d’une semelle la lame de son opposant avec attention. Son sang affluant soudainement avec vivacité, son cœur emballé par l’idée d’une confrontation charmait ses sens… surtout contre un aussi bel humain. Le blessé était presque désagréable, sa peau semblait si douce, soyeuse, probablement chaude…

Hn… un semblant de regret malmena la général. Il n’allait sûrement pas se laisser amadouer pour offrir un peu de chaleur à une démone… mais sa propre peau était si froide!
Avec un sourire noirâtre elle décida de s’y frotter le plus possible tout en soulevant la dague avec attention, prête à frapper.

D’un coup sec, elle écarta le katana de sa gorge, plongeant vers le sol pour éviter les représailles et, alors qu’elle roulait pour se redresser soudain, le mot jailli dans son esprit comme l’illumination de sa journée, son arme levée pour parer, ses yeux verts rivés vers le garçon, le corps penché, en garde !

Aveugle.

Une myriade de mèche barrant son visage, la démone esquivant l’attaque du damoiseau en levant le bras, faisant plusieurs pas de côté, s’éloignant de la longue lame tout en lui permettant de viser son flanc. Serrant les dents, le vent lui soufflant au visage en blessant sa peau par sa froide caresse, ses cheveux obstruant par instant sa vue, elle garda sa dague levée face à toute éventualité, son corps sentant presque la chaleur de l’aveugle, bien qu’il ne fut pas nécessairement tout proche.
Ça avait quelque chose d’assez frustrant, mais la démone ne se plaignit pas. S’il y avait bien quelque chose qui réchauffait le sang, c’était un combat. Un combat au milieu d’une vallée surplombé de colline avec un bel inconnu sortie de nulle part, aveugle, et qui possédait un katana de plus d’un mètre, le geste fluide et le corps grand.
Une vraie cible ! Un vrai terrain de bon cœur. Aucun immeuble à saccager, ni victime supplémentaire à s’occuper. Pas même une pierre sur le chemin pour trébucher.

Décidemment, la démone avait une chance étonnante, ce jour là!

De quelque pas rapide, elle s’approcha, baissant la main dans l’intention d’entailler les côtes de l’homme d’un rapide coup, vif et sec, sa seconde main levée, ouverte comme si une arme s’y trouvait se tenant comme une barre de sécurité, le corps de la démone passant de sa couleur vive à une drôle de teinte blafarde, ses vêtements devenant soudain grisâtres, ses cheveux nuageux. Seule la main qui tenait sa dague restait précieusement solide, les pieds de la démone glissant soudain au dessus du sol, son corps vaporeux se détachant à petit bout par les extrémités, comme la vapeur qui monte d’une peau mouillée d’eau chaude par un temps frais.

Le combat commençait pour de bon, désormais.

Sentant chaque mouvement d’air autour de lui, Light esquiva facilement l’estoc de son adversaire. Pour lui se genre de combat était un jeux d’enfant, son infirmité lui donnait même un avantage casi imparable. Il se fendit en arrière avant d’appeler son pouvoir, le concentrant sur sa main libre. Une ombre uniforme commença à ce former autour de son poignet, sa ondulait dans tous les sens, s’agrandissant toujours plus. Il prenait peut a peut son bras, puis tous son corps. Le tourbillon aqueux formé, Sa défense était maintenant dix fois plus parfaite. Puis pour tester un peu plus la démone, Light forma un autre tourbillon autour de son poignet, mais cette fois-ci il le lança vers son adversaire, d’un revers de bras. La lame aqueuse fusé vers elle, imparable, Elle n’en rechaperai pas, Light en était certain.

La lame aqueuse, malheureusement pour lui la traversa… Normalement, il pouvait sentir toujours sa présence en face. A moins que, la personne en face de lui ne se trouve sans consistance, elle aurait du atteindre son but. Il devait réfléchir à autre chose, apparemment les attaques de se type n’avait aucun effet sur elle. Il devait déjà s’en assurer, pour ce faire il bondit sur son adversaire, faisant fuser la lame sur son flanc, y mettant toute sa force. Toute façon dans le pire des cas, il pourrait la dévier au dernier moment. Puis y avait également son tourbillon aqueux autour de lui, il ne craindrai aucune attaque. Une douleur fulgurante s’insinua d’un coup dans son crâne, les ténèbres se formèrent devant se yeux. Le vide…


… Une vive lumière s’insinua dans les pupilles de light. Une forme verte se matérialisa devant ses yeux. Le débile, il était agenouillé devant son ennemi impuissant. Mais en contre partie,
Il venait de connaître l’identité de son adversaire. Hingrid, se tenait devant lui, et maintenant il était à sa merci… Enfin sa pas sur…

La forme spectrale, vaporeuse et féminine rangea sa dague à son tour fantomatique à la place qui lui était assignée. De ses yeux fades, elle observa le tourbillon qui se concentrait dans la main du jeune aveugle, à la recherche de sa nature magique, son corps en garde près à s’enfoncer dans le sol pour y échapper, ou voler vers les cieux pour s’en débarrasser. L’ombre agitée qui grandissait autour des poignets du guerrier lui rappelant vaguement l’image de tentacule à la recherche d’une proie à capturer, mais plus son corps vaporeux flottait comme une fumée à trois dimension, plus l’origine du pouvoir se faisait voir. Les tourbillons étaient définitivement… des tourbillons. De l’eau. De la simple eau matériel qui pourrait lui être désagréable si elle décidait de reprendre forme consistante. Mais le combat ne pouvait être intéressant si elle restait ainsi ectoplasme.

Elle les vit prendre forme, se distordre et agrandirent, à l’affut de l’ennemi qu’elle représentait. Attentivement, elle observa la puissance aqueuse fondre sur elle, confiante en sa personne. Heureusement, car la lame d’eau la traversa sans problème, ne lui provoquant que quelque remous moindre dans ses formes, sa chair inconsistante reprenant forme comme des bulles se joignant, les yeux de la démone rivés, implacables, vers le vaillant jeune homme.
C’est bien de stupéfaction, mais comme une escalade, de ses pieds à ses cheveux, la général se solidifia. Avait-il usé d’un pouvoir qu’il ne contrôlait pas au point de s’affaiblir? Plissant ses yeux verdoyant, elle matérialisa son arme d’assaut. Elle n’allait certainement pas avoir pitié de quelqu’un qui tente de la transpercée de part en part.
Une sensation se répandit dans son corps et dans son âme comme la note montante d’une musique lointaine et précieuse, gouttant dans son corps comme la pulsation de son cœur qui battait toujours aussi fort d’excitation. La bataille n’était pas l’un de ces terrains familier dans lequel elle se plaisait à manifester sa présence, mais quand il se présentait avec autant de fermeté, comment pouvait-elle osée de ne pas y participer pleinement.
Contre un pauvre humain à genoux devant elle, cela ne changeait rien. L’agression chauffa sa peau comme si le vent n’avait jamais été là.
Tout autour d’elle, ses yeux s’imaginaient le sable de l’arène de Kryas, sa chaleur suffocante et ses habitants malhonnêtes. Sa longue langue râpeuse apparut d’un coin à l’autre de ses lèvres.
Plantant l’arme au sol, elle sortie une lanière de cuir d’une poche et attacha son abondante chevelure plusieurs fois, la lueur vive dans les yeux d’abords froids de l’aveugle captant son regard.
Ce faisant, elle retira sa déchiqueteuse de terre et ouvrant la bouche, semant d’une voix chaude et douce :

« Lève-toi comme un homme, bellâtre, si tu veux me battre…»

Un sourire noir aux lèvres, elle prit son arme à deux pointes comme une épée à deux mains, la tenant à son milieu avec l’aisance de l’habitude, la plus grande partie dirigée vers son adversaire. Elle attendit que ce passe l’envie suicidaire du damoiseau, Les genoux légèrement fléchis, prête à bouger, à charger comme si elle tenait un sabre, elle attendit...

Bien sur, l’imbécile, qu’est ce qu’il foutait comme ça à genoux, surtout devant un démon. Jamais il ne c’était retrouvé comme ça devant un adversaire. Il avait toujours remporté facilement ses combats. Mais cette fois-ci il était face à Hingrid, général des démons. Fallait pas la prendre à la légère, c’était une combattante plus que redoutable, fallait qu’il s’attende a en laisser des plumes. Mais il était confiant, son père l’avait bien formé et puis sa technique du Grand Sabre était imparable. Il trouvera bien la faille dans sa technique d’ectoplasme, et il remportera le combat. Après un bref effort il se décida et se releva, le vertige était passé assez rapidement, sa le gênerai plus. Il releva son visage aussi vide qu’un verre sans eau, fixant la démone, ou plutôt l’endroit ou elle ce trouvait. D’un geste circulaire il plaça son long katana au niveau de sa jambe gauche, prêt au combat, attentif à la moindre alerte. La brise fraîche fouettait son visage, faisant voler ses cheveux en arrière. Voila un des avantages d’être aveugle, il n’avait pas besoin de plisser les yeux pour mieux voir sous cette bourrasque. Contraction des muscles, mouvement souples de son corps, ses bras bougeant rapidement dans la continuité de son corps. Le vrai combat commencé enfin…

D’un mouvement rapide, en rotation, Light se retrouva le dos dans la direction de son adversaire, les feuilles s’écraser sous ses pieds, malgré sa légèreté et sa rapidité. Mouvement circulaire du bras, la lame fusa en direction du coup d’Hingrid. A cette vitesse normalement elle n’aurait pas le temps de devenir ectoplasme, mais par mesure de précaution une sphère aqueuse se forma dans la paume de sa main libre. Elle devait consister a la repousser tout en l’attrapant grâce à des filets aqueux, bien sur il c’était mis de dos exprès pour masquer ses intention, ainsi elle ne devait se concentrer que sur sa lame. Maintenant campé sur ses deux jambes il attendait de voir l’issue de son attaque, qui de la lame ou de la sphère marcherai le mieux…

Elle n’était pas loin et chaque poussière que ses pas rapides soulevaient soulignait son chemin de point lumineux brunâtre et brillant. Le vent soufflait, détruisant le ruban de terreux par sa force de frappe. Les nuages avaient raffermis leurs couches vaporeuses, surplombant la vallée d’une vision céleste grise et froide à perte de vue, le soleil brillant et lumineux perdus au dessus rependant un alliage de veine blanchâtre au milieu du plomb. Sans arbre, seul le son des hautes herbes répandait un murmure de vague aux oreilles des ennemis, rappelant la mer et ses soubresauts comme une image lointaine et diffuse…
L’éclat oculaire de la démone diminué, les yeux plissés, elle n’en garda pas moins le contact visuel net, le bras fort et le corps souple. Notre homme s’attendait sans doute à une attaque précise, sans surprise. Un coup de sa double lance aux allures d’énorme visse dans le dos, comme n’importe quel imbécile impotent l’aurait fait à sa place. Le sourire dentelé de la générale se transforma en quelque chose de plus mince, de plus vicieux. Ses prunelles avisèrent la trace, l’arc parfait qu’avait décrit la lame de son ennemi contre le sol, l’étrange revirement de son corps.
Personne de censé n’oserait se mettre de dos, mis à part devant un pauvre gamin sans expérience, mais certainement pas quand on s’apprête à combattre un gradé, de n’importe qu’elle cercle militaire, quoiqu’il en coûte.

Elle planta son arme au sol sans en lâcher le milieu, usant de la lourdeur de ses bottes pour projeter son corps avec vitesse dans un mouvement de rotation, visant le crâne… ou le milieu des omoplates. Un coup sur la tête par surprise lui briserait la nuque, un dans le dos couperait sa respiration pendant quelques secondes, provoquant une douleur permanente… bien sûr. Il y avait un cas plus extrême, mais elle n’espérait pas trop non plus. L’idée de rendre un jeune homme aussi facilement paralysé lui semblait utopique. N’en restait pas moins que ça gâcherait formidablement la perspective d’un combat passionnant et agréable aux regards. Car même s’il fut un adversaire, il n’en restait pas moins que sa vision provoquait chez Hingrid quelque chose de très étrange. Lui dictant un instant une violence absolue, instinctive et barbare, et la minute d’après, une envie de jouer cruellement… du moins, c’est ce qu’elle préférait croire.

Quoiqu’il en soit, pendant que ses membres se rapprochaient à bon train et qu’elle sentait l’air faire pression sur son corps, engouffrer ses vêtements..

C'était exactement ce qu'il avait prévu, la démone avait choisi la contre attaque au lieu de la defense. Malheureusement pour elle, Light était bien mieux préparé qu'elle ne devait le croire. Sa lame fusait toujours en direction de sa cible, bien sur elle entrepris de planter sonarme dans le sol, lui procurant un appui pour frapper Light. Mais grâce à ses sens accru, il senti la secousse dans le sol, et le mouvement d'air en direction de sa tête. Par un pur reflexe, comme toujours, oui les entrainement de son père était tellement terrible qu'il en avait développé des reflexes plus qu'autre chose. Donc instinctivement il se laissa glisser sur l'herbe, libérant sa prise, il se jeta en arriere, Le souffle de la jambe d'Hingrid passa au dessus de sa tête, frolant son nez. Sauf que maintenant il n'était plus dans la bonne position pour attaquer, chose très embetante. Mais une solution traversa son esprit, il devait tenter...

D'un mouvement sec du poignet, utilisant ses muscles souples aux maximum, il devia sa lame. Il la dirigea vers le sol à une vitesse folle, ce qui eu pour effet de l'enfoncer dans le sol, lui donnant un nouveau appui. A partir de ce moment la, tous ce passa au ralenti. Il put se retourner pour être face à elle, sa tête passa si prêt de la sienne qu'il put sentir la respiration de la démone contre son visage, son odeur monter à ses narines. Une pensée anodines lui apparu, finalement les démones ressemblaiy à n'importe qu'elle humaine, et elle, il pouvait l'avouer le mettait dans un état pas normal. Mais fallait pas qu'il pense à ça, pour le moment c'était une adversaire, et il devait la battre. Pour ce faire il lança sa main paume ouverte, sa sphère aqueuse toujours dans sa main. Seulement la il en modifia sa consistance, elle était maintenant faite pour faire mal et dechirer. Quand sa main entra en contact avec son sternum, il put sentir les deux formes unique à la gente féminine de chaques côté de ses doigts. Par contre il ne l'es senti pas longtemps, car sa pshère explosa, déchirant vêtements et peau de son adversaire, l'envoyant valser à tra vers la forêt. Maintenant il devait prier qu'elle ne se relève pas...

La première chose qu’elle sentie fut la chaleur de sa main à travers le tissu de ses vêtements. De la simple paume aux bouts de ses doigts, la démone capta l’énergie dangereuse qui circulait, qui allait la frappait de plein fouet une seconde plus tard, alors que sa peau froide s’abreuvait, volait la chaleur du guerrier comme une sangsue le sang de son enveloppe charnel avec avidité. La seconde chose, ce fut la décharge aqueuse, solide, ses pieds décollant du sol comme son arme lui échappait des mains, se planta dans la terre comme une visse qu’on frappe, détruisant la couche de la terre par l’irrégularité des pointes, son corps projeté vers l’arrière filant dans l’air froid comme une simple roche. La douleur ne vint pas tout de suite. Sa masse souleva une multitude de feuille quand elle tomba lourdement, une multitude de craquement et une surface partiellement moelleuse informant son dos d’un amoncellement d’herbe et de feuille.
À l’orée de la forêt, la lumière de la vallée était empalement atténuée, les arbres chantant dans le pseudo nuit la plainte du vent comme un éternel refrain, les branches grinçantes se tendant vers les chemins comme bons nombres de doigts crochus et sinistres.

Une plainte s’échappa de la démone, ses bras entourant lentement l’ensemble de sa poitrine comme une sensation de brûlure et d’éraflement se faisait ressentir. L’air froid caressait sa peau soudainement nue comme une main apaisante et glacée. S’assoyant avec précaution, la démone qui n’avait pas de mal à voir dans le noir tâta doucement du bout des doigts ce qui lui semblait être une plaie. Quelques filaient de sang dégoulinaient sur sa peau blanche, mais au contraire de ce qu’elle pouvait imaginée, elle n’avait pas été ouverte. Incrustée dans sa chaire comme une protection maudite, la côte de maille suivait le court de sa respiration, de fins sillons rougeâtres soulignant les cercles tressés de métal. La tunique maîtresse avaient été rudement déchiqueté, la seconde, théoriquement sous la côte, écartée par quelques déchirures, mais recouvrant toujours ses seins.
D’un geste futile, comique, comme un homme l’aurait fait avec quelques parties de son corps, elle prit sa poitrine dans ses mains, soulagée d’être en vie et que tout soit encore en place, conservée d’une façon miraculeuse, toujours là, en forme, prêt au combat, à la séduction, aux soulèvements des foules !
Un sourire amusé naquit sur ses lèvres… et un soupire de soulagement suivit ses yeux plus sûrs et prospèrent observant à travers les troncs d’arbres loin devant, visant d’abord sur arme, puis la tache de cheveux verts, signe qu’il y était toujours.

Elle se recoucha au sol et fit disparaître son arme d’assaut comme si la vie la quittait peu à peu, l’arme s’évaporant dans l’air comme une fumée sur laquelle on souffle, comme une flamme qui s’éteint aux rythmes d’un cœur faible, comme si la mort était venue aussi facilement chercher la générale.
Immobile, elle ne se sentie pas obliger d’exorbitée ses yeux ou de les fermer, encore moins d’ouvrir la bouche sous une stupeur quelconque. L’homme n’y voyait rien, des détails minimes lui échappaient sûrement, bien qu’il ait l’incroyable faculté de deviner ses mouvements.
Comme sa peau était déjà bien froide, il lui semblait l’illusion parfaite.
Dans une forêt… l’air s’engouffrait facilement entre les arbres, créant des courants à travers ceux des mouvements qui existaient déjà. Quelque chose qui avait de quoi lui être avantageux, à la démone…
Il aurait du l’envoyer derrière une colline, plutôt qu’ici…

Light se redressait lentement, mine de rien cette attaque avait bien entamé sa réserve d'énergie, Le sabre toujours dans le sol, l'aidant à tenir debout. Elle lui servait de maintien le temps que ses forces reviennent. Essoufflé, notre guerrier tentait de sentir un quelconque mouvement aux travers des arbres et des branches volantes, un éventuelle corps inerte, qui pourrait lui indiquer qu'il avait enfin gagner le combat. D'un côté il trouvait ça étonnant que le général en personne ce laisse si facilement battre, car son attaque avait était trop grossière et trop prévisible. Retirant son sabre de terre, l'essayant doucement sur sa tunique, il le rengaina tranquillement. Il avait tous son temps maintenant, car même si son ennemi était pas vaincu, il lui faudrait quand même pas mal de temps pour revenir. Il se laissa tomber sur une des grosses branches qui recouvrait toute la forêt, jetant sa tête en arrière, ses yeux vides fixant l'immensité céleste. Une douce brise caressa son visage, faisant voleter ses cheveux avec majesté, lui arrachant un petit sourire, remerciant pour ce moment de fraicheur. Mais le temps n'était pas au repos, fallait qu'il s'assure de l'état de son adversaire. Il du se relever, soupirant sous l'effort, il se dirigea donc au travers des arbres, vers ce qu'il pensait être un cadavre...

Pour la retrouver il du s'aider de la piste qu'elle avait tracé lors de son vol plané, tâtant avec son pied et son katana les nombreuses branches brisé. Il lui fallut pas plus de cinq minutes pour repérer l'aura de la général, étendu comme il espérait, devant lui. Il la contourna avec précaution, avant de se placer devant son visage. Il se pencha, a croupis, avant de tenter une main sur son front, plus curieux qu'autre chose. Il la laissa descendre sur son visage avec l'intention de mémoriser chaque détail de son visage. Le tein légèrement rosit, le jeune guerrier ne s'attendait pas à trouver un visage si fin, si parfait... Ses pensées plus anodines les unes que les autres se mirent à tournoyer. Secouant la tête il tenta dans chasser le plus possible, mais c'était indéniablement de l'attirance qui commençait à le prendre. Chose bien étrange pour lui. Oubliant un moment tous ça il alla poser deux doigts à l'endroit de son cou, cette endroit ou tous vétéran pouvait sentir le loup de son adversaire. Malheureusement pour lui, sentir une peau si douce le mettait vraiment a mal, l'empêchant de sentir correctement si Hingrid était encore en vie ou pas. Était ce trop tard...

L’air allait er venant entre les feuilles du sol, soulevant entre les arbres des tourbillons de végétaux et de poussière. Dans les longues mèches éparpillées au quatre vent de la démone, des feuilles s’y prenaient comme bon nombre d’insecte dans une toile d’araignée, s’emmêlant à quelques cheveux pour ne plus repartir, le bruit des broussailles s’élevant à toute place, mener par le soufflement des branches dans les arbres. Quelque chose de doux et de sinistres se répandait dans la nature comme la brise soufflait sur la peau de la démone, son corps immobile s’imprégnant de l’atmosphère, se sentant chez elle, rêveuse. Les bruits de l’aveugle qui avançaient entre la végétation ne suffisaient pas l’inquiéter, une main sur le cœur et l’autre perdu contre des racines, elle respirait comme si elle fut dans un sommeil profond, sans son ni mouvement.
Sur son tapis craquant, elle ressentie l’arrivé imminente du jeune combattant. Ses yeux le suivirent du regard, la manière qu’avait l’aveugle de tâter son chemin dans un endroit aussi obstruée de tout côté l’amusait, mais la démone se retenait bien de sourire, de détruire le masque de marbre qu’elle s’était faite, elle refusa même à son cœur de battre plus fort quand, se penchant vers elle, il ne se mit à explorer son visage.

Pouvait-il sentir l’odeur de son sang comme il sentait sous ses doigts la froideur de sa peau ? Elle l’observait à travers ses paupières comme les doigts de l’importun guerrier exploraient, chauds et doux. Elle le vit rougir discrètement, ses yeux bleu et froids toujours inexpressifs, mais sa peau révélatrice. La trouvait-il jolie? Possible… sans précipitation, elle ferma les yeux lentement, se laissant envahir par la chaude empreinte de son passage, se retenant des soupires qui n’auraient pas été à leurs places. Après tout, elle devait jouer sa propre mort. Il était si étrange de constater qu’une seule main, comme le jour et la nuit, pouvait tantôt tenter de vous tuer et la demi heure suivante, suivre les courbes de votre visage pour en déterminer la nature avec quelque chose de tendre, presque gêné.

Devait-elle vraiment mettre fin à ses jours en matérialisant son arme directement dans son corps… ? Un ennemi de moins pour l’empire, un humain de moins dans les rangs, mais un geste tellement commun. Et si… elle n’en faisait rien? N’y avait-il pas de place pour un ennemi personnel ? Un jeu dangereux et amusant qui ne peut se vivre cas deux.
D’impulsion, elle aurait prit sa main et embrasser ses doigts, soudainement, mais la douleur de son sternum la cloua sur place, le choc traversant comme une flèche l’intégralité de son buste. Une plainte suraiguë et brève monta de sa gorge, obligeant la démone à agir, lui rappelant une réalité bien moins agréable que ses interrogations.
Avec la force de sa douleur, l’une de ses mains attrapa le poignet du jeune homme par une poigne ferme, les jointures blanches d’Hingrid soudainement grisâtres, ses os noirs tout contre sa peau, d’un coup, elle entailla profondément de ses longs doigts coupants le torse, et donc les vêtements, de son opposant, le repoussant d’un coup de pieds comme elle tentait de se relevée, arrachant sa dague de son étui alors qu’elle se jetait sur lui, galvaniser par l’odeur du sang frais.

La douleur comme une pulsion continue rendait ses gestes brusques, légèrement imprécis, de sorte qu’elle manqua de peu la tête, entaillant l’écorce d’un arbre, sa sève s’écoulant soudain à grandes gouttes continues. Titubant un court instant, une main sur le cœur, elle l’observa en haletant.

Elle n’avait qu’une seule envie précise, un but. Ce jeter sur lui, le faire souffrir.

Tout ce passa trop vite pour Light… Déjà son infirmité l’aidait pas mais la sans était vraiment trop pour lui. Plongé dans ses pensées anodines, sa main était restée posé sur le visage de la démone. Un acte irréfléchi en somme, surtout dans cette circonstance la. Un mouvement vif… Son poignet fut empoigné et dégagé par Hingrid. Revers de griffe… Sanglant…. Le ventre de Light fut entaillé profondément sur toute la largeur. Ses pensées tourbillonnèrent sans cesse à la recherche d’une éventuelle solution, mais dans cet état incertain, ses sens complètement embrouillé, il était pour ainsi dire en mauvaise posture. Rejet de sang par la bouche, le corps en suspension, Hingrid n’eu besoin que d’un simple coup de pied pour l’envoyer valsé. Son corps, de loin pouvait ressembler à une vulgaire brindille emporté par le vent… Choc violent… Son dos s’enfonça dans l’écorce d’un arbre, lui arrachant un gémissement de douleurs, avant de s’écrouler par terre. Ses pensées tourbillonnaient toujours aussi vite, petite différence… Ce n’était pas pour les mêmes raisons. Il se remit debout, non sans mal… Ses sens toujours à l’ouest… Charge d’Hingrid… Ne put éviter la dague que grâce à une flexion des genoux, reflexe involontaire on pouvait dire aussi. La fraicheur que lui fourni cette rafale le remit instantanément d’aplomb. Ses sens de nouveau opérationnel, Notre jeune guerrier planta son fourreau dans le creux du sternum. Muscle contracté sous l’effort, envoya valser la démone une deuxième fois à travers les arbres.

De nouveau debout, le dos bien droit. Notre cher Light fixait le lieu, cet endroit d’où venait les vibrations d’air provoqué par Hingrid. La main posée sur le manche de son sabre, l’esprit fermé à toute chose autour de lui, il était décidé à en finir. La technique que son père, au prit de nombreuse heures d’entrainement, lui avait enseigné. Saygo… Ce nom ce répéta plusieurs fois dans son esprit … Bruit de lame dégainé… Bruissement de feuille sous le revers de bras. La lame placée au niveau de son front, l’energie aqueuse se mettant a tournoyé, non pas autour de lui mais autour de son sabre. D’un geste sec vers l’avant, il prononça un mot… Saygo…
Un tourbillon aqueux ce mit à jaillir de l’extrémité de sa lame. Elle fondait vers la général avec un bruit sourd, formant peu à peu cinq dragons aqueux. Quand ceci retombèrent à l’endroit précis ou elle ce trouvait, le temps ce figea. Bruit de fin du monde… Souffle poussiéreux… la tempête ce déchainait devant lui, le forçant à rester sur ses appuis. Les cheveux en arrière, Light ne pouvaient plus rien sentir. Mais une certitude le rassurer, dans tous les cas, cela signait la fin du combat. Car vidé d’énergie, il ne tenait debout que par un effort de volonté.

Victoire ou défaite, seul lui ses deux lui importait maintenant, dont la réponse lui apparaitrait bientôt.

Ses dents noires se serrèrent sous la douleur, son dos craquant contre un tronc noueux, son corps rebondissant pour se retrouver brusquement contre le sol, ses mains amortissant sa chute comme une ribambelle de cheveux lui tombait au visage, mais malgré toute la distance et la raideur de ses muscles, elle releva la tête vivement, assez vivement pour voir les dragons qui volaient vers elle avec vitesse. Ses yeux s’agrandirent comme le reflet de l’attaque jouait dans ses prunelles, s’agrandissant à chaque secondes, millimètre par millimètre. Sautant sur ses pieds, elle eut tout juste le temps de contourner l’arbre qu’une première gerbe d’eau et le bruit des grosses gouttes se perdant sur le sol alors que les quatre autres monstres contournaient avec habilitée, revenant pour foncer sur la démone, tout croc sortis, féroce…

L’un d’eux perdit sa substance en rencontrant la lame vissée de la démone, l’eau l’éclaboussant comme l’écume contre la pierre, alors que son corps changeait de direction, courant entre les arbres, tentant de semer ses poursuivants. Comme le rythme effréné d’un joueur de tambour, son cœur se mit à marcher à quatre vitesses, propulsant dans ses veines le sang goudronneux de sa race, emplit d’oxygène et de chaleur, sautant par-dessus un rocher, son arme se percuta contre les branches basses, ouvrant un chemin incertain dans la broussaille de la forêt. Le seul bruit de sa respiration saccadé accélérait les pas de la démone, le son sec et croustillant qui montait du sol s’étouffant contre le pas lourd de ses bottes.
Soudain, heurtant quelque chose de dur, son corps chuta brutalement… et traversa le sol.
Deux dragons s’y précipitèrent, devenant une grande flaque d’eau boueuse. Le dernier se ravisa, et sans voir sa proie ressurgir, chercha.

Hingrid, pour sa part, filait maintenant vers l’aura magique du jeune homme, légère comme une plume, traversant chaque matière sans en ressentir la dureté.
Surgissant du sol non loin de lui, elle reprit consistance en partie, se jetant sur lui et l’arbre qui se trouvait derrière, le plaquant durement, l’une de ses mains empoignants ses cheveux pour dévoiler sa gorge, son corps tout collant le maintenant sous joue alors que la seconde main s’enfonçait dans son corps, épousant fantomatiquemant la forme de son cœur.
Sa respiration saccadé, elle avala et se reprit, approchant son visage tout près du sien, pour être bien sûr qu’il entende ce qu’elle avait à dire…

« Si-Tu-Bouge, je serre ton cœur entre mes doigts. Si-Ton-Dragon m’Attaque, je m’y accroche de toutes mes forces… Si tu ne lâche pas ton arme… j’y plante mes doigts jusqu’à ce que tout ton sang se soit éjecté entre mes griffes comme un geyser…*

Elle planta ses yeux dans son regard aveugle, le corps ruisselant d’eau et de colère…
La démone n’avait pas envie d’entendre sa voix, des piaillements d’humain ou quoique ce soit qui put lui être désagréable! D’un coup d’œil rapide, soudain, elle écrasa ses lèvres contre les siennes durement, forçant l’entrée de sa bouche en y imposant la solidité de sa langue, ses doigts se resserrant dans sa chevelure d’un coup sec, ravivée par le goût du sang qui s’y trouvait…

Debout les bras ballant, notre jeune guerrier tentait de savoir ce qui se passait. Bien sur y avait peut de chance pour qu’elle en réchappe, les dragons la suivrait jusqu’au bout du monde si il le fallait, impitoyable. Ses yeux gris tourné en direction du vacarme il tenter de suivre les mouvements de la démone, grâce au mouvement d’air et grâce à son aura. Ses cheveux voletant, tombant sur son œil gauche donnait une image d’un vieux cosplay médiéval, avec bien sur deux fois plus de classe. Ses pensées quand à eux, s’envolèrent vers d’autre lieu, la sensation de la peau si douce sous ses doigts lui revenait en mémoire, lui arrachant à nouveau un juron. Ses joue rosit pour la seconde fois de la journée, Light se sentait vraiment bête. Eprouver ce genre de sentiment pour une démone surpassait toute folie, même la pire n’arrivait pas à la cheville de celle-ci.

Retrouvant enfin ses esprits il ne réalisa pas tout de suite, mais l’aura de la démone avait complètement disparu, Ses dragons quand à eux fonçait, inhabituellement, dans sa direction. Interloqué, mais gardant sa présence d’esprit il leva son sabre au niveau de sa taille, se préparant a une éventuelle attaque. Encore une fois tous ce passèrent très vite. La démone jaillit de terre sous ses pieds, le plaqua durement contre l’arbre derrière lui. Deux fois qu’il sentait le dos de Light s’encastrer dans ses écorces. Il senti ses griffes empoignait ses cheveux, relevant sa tête sans douceur, arrachant par la même occasion un gémissement. Une sensation comme il n’en n’a jamais ressenti s’insinua en lui, les yeux écarquillé, le bras ectoplasme de la démone rentra dans son corps pour attraper son cœur. Il pouvait sentir le souffle froid de ses doigts autour. Le visage tout prêt du sien elle lui dit.


« Si-Tu-Bouge, je serre ton cœur entre mes doigts. Si-Ton-Dragon m’Attaque, je m’y accroche de toutes mes forces… Si tu ne lâche pas ton arme… j’y plante mes doigts jusqu’à ce que tout ton sang se soit éjecté entre mes griffes comme un geyser…*

Un frisson parcouru tous son corps, il était définitivement bloqué, à sa merci. Mais une petite voix dans sa tête s’élevait, le forçant à continuer. Mais avant de pouvoir faire ce qu’il voulait, les lèvres de la démone rentrèrent en contact avec les siennes. Surpris il resta figé, échappant un gémissement étouffé quand elle força le passage avec sa langue. Au début ses pensées se mirent à tourbillonner, se mélangeant sans aucune logique avec ses drôles d’émotion qu’il avait commencé à ressentir lors du combat. Y cédant peut à peut, ses barrières se brisent comme du verre sous une trop grosse pression. Relâchant son katana, le laissant tomber par terre avec un bruit sourd, il passa ses bras atour de la taille de la démone et lui rendit son baiser avec la même force, collant son corps tous contre elle. Une dernière pensée l’effleura avant de sombrer dans ses désirs incompris.

*Faites que ça soit pas une erreur….Mon dieu….*

L’eau s’évaporait lentement, glissant et dégouttant au sol sans discernement, suivant les courbes de son corps sans omettre le moindre détail, refroidissant la peau déjà fraiche de la démone. Prise d’innombrables frissons, ses doigts glacés toujours contre le cœur du jeune homme, la démone approfondissent le baiser, à la recherche du sang bienfaiteur qu’il avait en bouche, son ventre s’appuyant doucement sur le sien pour forcer une nouvelle venue, ses intentions brouillées par la faim... Ce goût ferreux et chaud répandait dans sa gorge quelque chose d’agréable et de doux, comme un remède maison.
Sa respiration s’était calmée graduellement, ses cheveux lourds d’eau mouillant les vêtements du jeune homme comme elle desserrait lentement la poigne de sa main dans les siens. Le bruit étouffé du katana tombant au sol obtint une attention réduite de sa part, ses oreilles happées par le son qu’il eut poussé contre ses lèvres…

C’est avec l’habitude du danger et de la surprise qu’elle sentie les bras de l’aqua entourer sa taille. Il aurait put prendre sa dague, l’enfoncer dans son dos, la tuer sans émotion, sauver des vies… tuer une générale serait sans doute une fierté, mais au lieux de tous ses étranges désires qu’elle aurait put percevoir en lui, elle sentait ses barrières tomber petit à petit, jusqu’à ce qu’il n’y reste plus qu’une participation à cette prise de bec peu commune, sa bouche s’activant avec la même vivacité que la sienne, à la recherche de son contact comme il avait recherché la bagarre des demi heures plus tôt…
Le souvenir de sa main fit surface dans l’esprit de la démone, un déclic lent à retentir envenimant ses idées comme sa main quittait sa nuque pour glisser dans son cou, son pouce longeant la mâchoire de l’homme aux yeux bleus avec cette douceur semblable à une lueur de compréhension…

Pourtant elle ne lâcha pas son cœur, ses notions emmêlées lui interdissent ce geste si simple, sa nature primitive gardant le dessus sur toute les émotions qui circulaient dans ses veines, pulsant à l’intérieur de ses membres comme une cascade rapide, impossible à retenir, semblable aux flots d’un fleuve sans loi, partie pour des éternités de conquête, assouvissant sa soif de vitesse en reprenant sans cesse le même chemin périlleux, surmonté de rocher tranchant et las, sculptés par l’impétuosité du courant…
La douleur n’avait pas disparut, bien présente entre ses seins. La côte de maille enfoncée une deuxième fois tiraillait contre sa peau, colorant les pensées de la démone de vision particulièrement sanglante, tout comme le corps du jeune homme immobilisait ses envies meurtrières, si près et si loin, seul garde de sa survie, sa langue jouant avec celle de son ennemi comme l’odeur du sang enivrait encore ses narines.

Sans crier gare, une étincelle jaillie dans les yeux fermés d’Hingrid comme dans le creux de son ventre, semblable aux débuts d’un feu de bois hésitant, trébuchant, mais présent, illuminant l’obscurité des lieux, repoussant difficilement les ténèbres tapissant son être.

Soudain, aussi brusquement que sa venue, elle repoussa les lèvres du garçon en appuyant d’un pouce ferme sur son menton, l’odeur de son haleine rappelant celle du sang, la démone demanda d’une voix lourde et basse :

« Comment t’appels-tu ? »

Le cœur battait à tout rompre derrière la poitrine de Light. Ce qui ce passait n'était vraiment pas un événement habituel, ni pour eux ni pour leurs races respective. Malgré la présence de la main toujours enserrant son cœur, Light avait quand même un petit doute sur les attentions de la démone. C'était d'ailleurs l'une des raisons après la naissance de ses drôle de sentiments qu'il l'avait poussé à cette acte. Maintenant fallait l'avouer il se sentait plutôt bien collé à elle. Puis il senti la main de la démone bouger, lâchant ses cheveux pour descendre dans son coup, Chose qui donnait une nouvelle proportion à ce qu'il ce passait. Pour Light c'était comme un signal, un code qui montrait que finalement, peut être, elle aussi elle ressentait ses sentiments au plus profonds d'elle.

Leurs échange continua encore longtemps, notre jeune guerrier n'était pas en reste fallait dire, à ce niveau la c'était certainement pas un novice. Malgré son dos toujours encastré dans l'arbre, il ne ressentait plus du tout le monde autour de lui. Son esprit restait concentrait sur ce qu'il ce passait entre eux, cette acte dit magique. Puis au bout d'un moment elle le repoussa, posa ses doigts sur sa bouche, ses yeux se noyant dans ses beau yeux gris, vide. Nouvelle surprise, d'un voix basse elle lui demanda son prénom. C'est sur c'était pas un moment comme les autres, les yeux agrandi par l'étonnement, ses joue rougit également par cette subite demande, il ne répondit pas tout de suite.

*Light Mizui...

Un long silence ce posa dans la forêt, le couple n'entendaient que le bruissements des feuilles sous les brises fraiches, les craquements léger de l'écorce sous le poids de Light. Un silence, reposant dirait-ton lui faisait du bien. Et puis lui il connaissait déjà le nom de la démone, Hingrid Général des démons. Cette connaissance venait de Shain lors d'un combat d'entrainement entre eux deux, c'était avant qu'il quitte le pensionnat pour de bon. Mais il voulait jouer le jeux...

*Tu t'appelle Hingrid Général des démons, c'est ça ?

Il resta à la fixé derrière ses yeux aveugle... Attendant une éventuelle réponse...

Son souffle frissonna contre le visage du jeune homme, le coin de ses lèvres s’attirant dans un sourire ouvert, surpris et carnassier, la pointe de ses crocs apparaissant à peine sous sa lèvre supérieure, ses oreilles frémissants comme son corps tremblait de froid, résolument pressé contre le sien, à chercher la moindre parcelle de sa chaleur humaine. Ses yeux étincelants observaient son visage de haut en bas plusieurs fois, lentement… rapidement, s’attardant sur chaque point qui pouvant l’intéresser, sa bouche en premier…
Cette belle bouche qui connaissait son nom, son grade, le goût de ses lèvres présentement humidifié par sa langue râpeuse, l’odeur sanguin de son haleine s’amenuisant lentement, respiration par respiration.

Dans un réflexe nerveux, sa main fantomatique pianota lentement contre le cœur du jeune homme, caressant, glissant contre l’enveloppe chaude et pulpeuse de vie comme un sac d’or don on mesurerait la valeur au poids, au tintement précieux et gras.

« Exacte… »

Plusieurs questions se posaient. Ce petit bout d’information titillait la curiosité naturelle et particulièrement pointue de la générale quand cela menaçait sa race. La plus imminente de toute était surtout comment avait-il sût. Ce qui devait mener à bon nombre d’interrogation… comme du venin, elle déposa son pouce sur les lèvres du jeune homme avec une douceur indécente, les écrasants lentement jusqu’à ce qu’elles fusent ouvertes, sa peau blanche éclatant contre la sienne, le noir de la forêt enveloppant leurs personnes comme les sons sourds qui en émanaient sans parvenir à distraire les deux puissances. Une colère inexpliquée prit forme dans les blessures de son sternum, comme l’annonce d’un orage imminent, une immensité de nuage noire, piqueté d’émotion. Fermant les yeux, le son du tonnerre emplit sa tête.
Blessée sans savoir pourquoi, le son de sa respiration se fit profond et bruyant, son visage se prit d’un tic nerveux qui fronçait son nez, sa bouche soudainement rageuse, elle leva la main d’un geste vif, décidée, dans le but de l’abattre violement contre la joue de Light avec l’intention d’y imprimer une marque bien rouge et le témoignage de ses doigts en l’image de cinq griffures luisantes… non, mieux. Elle lui arracherait la mâchoire !

Levant la tête en serrant les lèvres, elle retint son coup comme si une main invisible lui avait prise le poignet, sa poitrine soulevée par sa respiration cadencée…
Suspendue, elle prit une énorme inspiration, contrôlant le flot d’animosité qui menaçait d’éclater une fois de plus, le petit feu de bois de son ventre lutant désespérément contre cet assaut hostile à son existence, s’étirant comme il pouvait pour en brûler à petit feu ridicule les tentacules qui s’y approchaient sans ménagement… ce genre de tentacule qu’on appel raison.

Son bras retomba lentement, le poing maintenant serrée de la démone brûlant d’envie de frapper quelque chose… et avant qu’il ne soit trop tard, il s’abattit contre l’arbre, près du visage de l’aqua, fracassant en surface une partie de l’écorce avec force, les jointures blessées ne sentant que le bienfait du défoulement et une chaleur anti douleur. Toujours dans un étau, sa main se retira en sursautant à petit coup serré, les muscles bandés de son bras aillant du mal à se détendre.
Se décidant à parler avant d’imploser, la démone enleva vivement la menace qui pesait sur le cœur de l’humain, se sentant capable de le broyer à tout instant… et vint plutôt déposer la dite menace sur les blessures de l’humain.

« De toute ma vie, je n’ai jamais vue un homme connaissant aussi bien un démon à une première rencontre… »

D’un pas, d’un geste, son corps se ressouda au sien, les doigts de la démone s’ajustant à sa gorge comme elle appuyait sur ses blessures. Parlant d’un murmure vif, elle débita.

« Tu es un espion, un mercenaire? Tu tue des démons pour le plaisir, tu te renseigne sur chacune de tes proies avant d’apparaître soudainement sur leurs chemins ? Je t’ai demandé ton nom, c’est marrant, hein, que je n’ai pas une connaissance innée, moi ! »

Plissant les yeux, elle serra sa prise…
Au fond d’elle-même, Hingrid voulait qu’il se libère, qu’il soit fou de rage lui-même. Mais quelque chose ricocha dans sa poitrine, brisant ses forces d’un seul élan. Sa respiration coupa, devenant difficile et sifflante et, titubant, elle recula, pliée en deux, la douleur se déversant dans son buste a chaque battement de cœur. Haletant littéralement, ses yeux se fermèrent comme ses lèvres s’ouvraient sous une exclamation silencieuse, frappée comme une roche jetée avec violence dans une eau sans ride... un truc gluant envahi sa bouche, du sang goudronneux franchissant ses lèvres comme une grosse goûte tombait lentement vers le sol, toujours accrochée à la bouche de la démone…
Crachant, elle tomba à genoux, les bras serrés contre sa poitrine, ses yeux cherchant une réponse à ce qui se passaient, alertes et paniqués.
Elle gémit de douleur, se recroquevillant encore et encore… jusqu’à ce que son front ne soit tout près du sol, son corps prit de spasmes secs.

Elle acquiesça , donc il c'était pas trompé, d'un côté ça le rassurait mais après il pourrait pas prévoir la réaction de la démone. La connaître déjà, voulait dire plusieurs choses, soit c'était un espion soit il la cherchait depuis le début. Bien sur lui il savait que c'était ni l'un ni l'autre, mais elle, elle pouvait ne pas le prendre comme ça. Une drôle de sensation s'empara de Light, il pouvait sentir l'aura de la démone changer peu à peu. Il senti le pouce de celle-ci se poser sur ses lèvres, y forçant l'entrée. Sans rien faire d'autre, Light attendait de voir ce qui ce passerait. Il ne du pas attendre longtemps... Un long frisson le parcouru, l'aura d'Hingrid ressemblaient maintenant à une sorte de nuage noir qui les enveloppaient tous les deux. De la colère... voilà ce qu'elle ressentait en ce moment, elle ce sentait trahi, trompé...

Un mouvement d'air devant sa tête lui indiqua qu'elle braquait son poing vers sa tête, bien sur il ne devait pas lui montrait de l'inquiétude, donc ses yeux restèrent tout aussi vide qu'avant. Même si au fond de lui il sentait un serrement au cœur, il voulait pas que ça arrive. Le baiser lui avait fait découvrir des sentiments longtemps oublié, des sentiments qu'il ne voulait plus reperdre. Donc pendant quelques temps rien ne ce passa, jusqu'au moment ou une rafale de vent passa juste à côté de sa tête explosant ce qui restait d'écorce à l'arbre. Cette fois ci Light ouvrit de grand yeux, interloqué, la puissance du coup l'avait beaucoup surpris. Et plus que ça, le fait qu'elle ne le frappe pas était cent fois plus surprenant. Mais il sentait que c'était loin d'être fini, d'abord le poids autour de son cœur ce retira. Avant que sa main le prenne au niveau du cou. Sans broncher, Light la laissa faire. Et elle parla...

« De toute ma vie, je n’ai jamais vue un homme connaissant aussi bien un démon à une première rencontre… »

Il senti ensuite le corps de la démone se resserrait contre le sien, lui donnant des bouffé de chaleur. C'était incroyable, rien que la sentir comme ça lui faisait cette effet. Il pouvait même plus garder ce visage impassible, dans ses yeux vide on pouvait voir et sentir le flot d'émotion retenu, ce raz de marée ne tarderai pas à exploser... Et elle parla à nouveau.

« Tu es un espion, un mercenaire? Tu tue des démons pour le plaisir, tu te renseigne sur chacune de tes proies avant d’apparaître soudainement sur leurs chemins ? Je t’ai demandé ton nom, c’est marrant, hein, que je n’ai pas une connaissance innée, moi ! »

Il resta figé, cherchant d'abord ses mots. Il avait une chance de s'expliquer, il allait pas la laisser passer. Il ferma donc c'est yeux, puis il les rouvrir. Cette fois ci il était rempli de ce sentiment mystérieux, il voulait qu'elle le voit et qu'elle le ressente. Mais au moment ou il allait parler, la pression sur son cou ce relâcha. Il sentait le contact de son corps devenir moindre, puis une toux monta à ses oreilles, elle crachait du sang. Le contre coup de son attaque ce faisait sentir. Quand le choc de ses genoux sur le sol ce répercuta tout autour Light bondi la retenir, passant ses bras sous les siens, il la redressa pour la retourner, sur le dos. Il recula, l'emmenant avec lui, avant de s'adosser a l'arbre, les jambes écarté. Il réussi a l'installer ici, la tête sur son ventre. Il ce pencha vers elle pour lui murmurer des mots rassurant, malgré son ventre noué, et le goût de bile qui remontait dans sa gorge. Il avait mal au niveau de la poitrine, il connaissait cette sensation... Il comprenait à présent. Il déposa un baiser sur ses lèvres souillé de sang avant de dire.

« T'inquiète pas je vais te soigner... Fait moi confiance... »

Sa main effectuant de douce caresse sur sa joue, il entrepris de faire rentrer un filin aqueux dans sa bouche, par cette action il espérait soigner sa blessure. Il espérait que sa suffirait à la soigner... Sa devait retenir déjà le flux de sang et ressouder toute ses hémorragie interne. Après sa dépendait que de sa volonté, et pour ça il avait la solution.

« Pendant que mon eau fait son office... Je vais te raconter une histoire... Celle qui ma permis de rencontre la personne de ma nouvelle vie... »

Ses mains bougeaient sur les jambes de l’aqua à la recherche de sa substance, de la solidité de son corps. Comme des pattes de chat, elle prenait et relâchait sa prise, s’agrippant au pantalon ou encore à ce qui s’y trouvait dans un réflexe nébuleux, une chaude goutte de sang longeant sa gorge comme une larve, laissant la marque de son passage, s’échouant dans le sillon de sa poitrine, perdant trace, absorber par ses tuniques. La tête contre son ventre, les yeux presque clos, elle observait le filin aqueux à travers une marre de cil, sa langue tâtant dans un tic instinctif ce que c’était, à la recherche d’un goût, d’une texture…
Forcée de respirer par le nez, elle commença à se calmer peu à peu. Une sueur nerveuse avait rendu sa peau légèrement collante… la tête contre le ventre du jeune homme, le corps partiellement couchée, Hingrid rêvait d’un bain brûlant, d’une source chaude… d’un volcan. La fraîcheur qui emplit son corps comme une cascade d’eau froide sur ses organes internes lui fit fermer les yeux, sa douleur, présente, amenuisée par le flux de l’humain.
Son buste se soulevait enfin avec calme, les caresses sur sa joue lui inspirant une expression sereine, ses mains actives de plus en plus lentes. Ses lèvres encore douces des siennes, elle se laissa détendre petit è petit, porter par le son rassurant de sa voix, comme la curiosité, provoquée par ses dernières paroles, s’éveillait discrètement.
Ses jambes qui quelques temps plus tôt se retenaient de prendre place contre terre se laissèrent glisser, fatiguées de bonder les muscles comme du poids de ses bottes.

L’odeur de la forêt monta soudain dans son nez. La terre mouillée, les bosquets odorants et les bêtes. Comme une effluve de feu de bois en plein paysage hivernal, Hingrid se sentait séparée de tout. Seulement supportée par Light, il lui semblait pouvoir toucher des doigts chaque détails particuliers, séparer les sons et les teintes de gris et de noires qui se disputaient sous les arbres, en faire une mixture longue et astucieuse, un parfum à même l’image et le bruit. Il lui semblait que son corps flottait contre la chaleur que dégageait l’aqua, sa tête comme sur un coussin se laissant prendre aux jeux de son ventre, ses yeux à peine ouvert y voyant bien peu de chose, rêveurs, papillonnants de doux regards au vide. Ses cheveux comme une couverture, une chaleur bienvenue se manifesta dans son être…
À travers tout ses sens, ce fut l’arôme agréable du jeune homme emplissant son nez qui la suspendit. Sa tête tourna doucement jusqu’à ce que l’une de ses joues se perde dans son vêtement, mémorisant, inspirant longuement sa fragrance…

L’une de ses mains se déposa sur la sienne, s’émerveillant de sa douceur…

Quelque part, le son de sa voix continuait d’affluer dans ses oreilles, sa tête enregistrant ses mots comme son corps préférait se pelotonner contre le sien. dormir...

Light commença à son tour, à se détendre. Il pouvait voir que la démone, même si l'inquiétude ce lisait toujours dans les fluctuations de son aura, était moins apeuré. Alors qu'il posait sa tête le long de son front bouillant, sa main qui lui caressait toujours la joue. Light ferma les yeux et se laissa laissa glisser dans se moment, profitant d'abord du contact et de la chaleur qu'elle dégageai. Sa main glissa sur son cou pour sentir les pulsation de son pouvoir, voir si l'eau faisait bien son office. C'est à dire la maintenir en vie. Mais fallait avouer que c'était quelque chose de comique, sauvé une démone, pire ennemi de sa race. Bien sur après ce qu'on ressentait pouvait changer du tout au tout, et c'était actuellement le cas pour nos deux protagonistes. La main de la démone entra en contact avec la sienne, qu'il serra fort. Puis il commença à parler...

« Je suis ce qu'on appelle un traire à son sang... Oui je suis né dans la capital des humains, mais je suis issu d'une mère démone... Malgré qu'elle soit morte juste après ma naissance, j'en garde pas moins la moitié de mon sang, est démon... Bien sûr c'est le destin qui a fait que je soit humain et non démon. Mais... même avant que mon père me le révèle j'ai toujours senti en moi une parti d'ombre... Même encore la je le sens, elle attend de sortir et d'effacer ma parti humaine. Mais revenons à nos moutons. »

Light déposa un baiser sur son front avant de reprendre :

« Ma mère et mon père on fuis le royaume des démons pour s'installer au pensionnat, dans un monde parallèle. Je suis donc né la-bas, j'ai connu plein de monde.. Dont Shain Griffoloin et sa soeur Amy. Je suis devenu son meilleur Amy, malgré la différence de puissance entre nous. Oui il me surpasse tellement... Bref lors d'un combat, je comprenait pas, car j'avais beau le sentir, a chaque fois il esquiver... Dans le genre devenir transparent, un peu comme ton pouvoir... Donc il ma révélé ton identité, et de faire attention à toi. Mais notre rencontre fut le fruit du hasard, au début je cherchait juste à rejoindre Shain, put j'ai senti ton aura. Comme tu étais dans le royaume des humains, j'étais curieux donc j'ai voulu voir qui c'était et je t'ai rencontrer... »

Le reste s'étrangla dans sa gorge, Light n'arrivait plus à sortir un son. Sans sens rendre compte il se resserra d'avantage contre elle. Avec un effort surhumain il réussi à dire ce qui lui tenait à coeur.

« Maintenant j'ai rencontré une chose inestimable.... Toi.... »

La démone inspira lentement sous le flot d’information qui s’insinuait dans son esprit, son corps toujours aussi léthargique ronflant presque… mais l’esprit de la générale allait et venait encore, conscient de son existence. Lovée contre lui, elle se dégourdit néanmoins les bras pour venir déposer sa tête contre son épaule, respirant à même son cou tout en inspirant le parfum de sa peau, toujours admirative de cet effluve particulière. Il y avait des noms à travers ce qu’il lui disait qui lui semblait important, mais rien ne put se déchiffrer sur son visage impassible, endormie, placide même. Le bruissement des feuilles venaient à ses oreilles comme le son d’une pluie continue, embrumant sa concentration…

L’envie de penser était lointain, perdu comme elle embrassait rêveusement le cou du jeune homme, un bien être parfaitement anormale envahissant la démone, ses longs cheveux tombant partout sur elle alors que sa seconde main se levait, pâteuse, pour prendre la joue du guerrier dans sa paume et tourner sa tête vers elle, sa main glissant de paresse alors que ses yeux s’ouvraient avec difficultés, les paupières si lourdes…
L’éclat de ses iris de nouveau perceptible, la démone n’eut que le temps de regarder les lèvres de Light avant de s’en emparer avec tendresse, qu’importait le sang séché qui se trouvaient sur les siennes…

Elle sentait toujours son intérieur particulièrement frais, mais sa peau était aussi chaude qu’une couverture duveteuse. Quelque chose en elle vibrait, s’animait sans percer la coquille de son comportement ensommeillé, le feu de bois plus clair, plus grand, plus brulant. Un demi-démon… une impression s’insinua de ses lèvres à sa mâchoire, navigant dans sa gorge pour venir se loger en partie dans sa poitrine, puis couler le long de sa colonne, se répandant dans ses jambes comme du plomb. Par réflexe, elle voulut mordiller ses lèvres, mais prit plutôt l’une des siennes, ses yeux cherchant un signe distinctif sur le corps de l’aveugle…
Pas de corne, pas de griffe, il y avait présentement que ses cheveux verts qui dépassaient l’entendement normal des choses. Une couleur peu naturel, pour un simple humain… peut être ses dents étaient-elles pointues..?
Il fallait vérifier… et comme de fait elle s’insinua, avec plus de douceur qu’avant, entre ses lèvres, venant découvrirent l’intérieur de sa bouche, l’état de ses canines comme le contact humide et doux de sa langue contre la sienne…
Et cessa de chercher plus loin, pensant au fond d’elle-même la même chose qu’il avait osé dire, mais silencieusement, moins apte à révéler ses sentiments par des mots, puisqu’elle n’en n’avait jamais vraiment eut.

Comme si on lui enlevait toute conscience, elle se retira peu à peu, le sommeil s’emparant d’elle comme le noir envahissait progressivement toute la porter de son regard, devenant dense, piqueté de petits bouts incertains.

Contre son épaule, pour de bon, elle s’endormit…

Light restait toujours dans la même position assis, la démone contre lui. Il se sentait si bien la, sa présence contre lui le réconfortait. Malgré qu'il soit si différent il avait réussi à lui ouvrir son cœur, même Shain ou Amy n'était pas au courant. Ses origines il les avaient toujours gardé secret. Perdu dans ses pensées il senti à peine Hingrid forcer sur ses bras pour ce redresser. Il pouvait la sentir poser sa tête sur son épaule. Il profita qu'elle sentait son cou pour nicher son nez dans ses cheveux, s'immergeant dans son parfums, resserrant encore d'avantage son étreinte sur elle. Il était si bien ici, les lèvres de la démone sur son cou, en rajouter encore, lui donnant l'impression d'être dans un ailleurs. Le calme autour d'eux emballant parfaitement ce magnifique moment. Il attendait une quelconque réaction de sa démone, qui vint sous forme d'une caresse sur sa joue. Sous cette tendresse un sourire naquit malgré lui, sur ses lèvres. Puis il la senti imprimer un léger mouvement à sa main pour qu'il tourne sa tête, ce qu'il fit aussitôt. À ce moment la les lèvres de la démone entrèrent en contact avec les siennes, les yeux ce fermant doucement, il se laissa aller, dévoilant le tourbillon d'émotion qui bouillonnait en lui. Elle lui mordilla brièvement sa lèvres, il la laissa faire ne cherchant pas à comprendre pourquoi. Il se mit à caresser le haut de sa poitrine, l'endroit ou sa magie curative faisait effet. Alors que dans le même temps il senti la langue râpeuse d'Hingrid s'inviter dans sa bouche. Il pouvait sentir toute la douceur qu'elle lui procurait, d'abord en prenant connaissance de chaque parti. Il la laissa faire avant de chercher lentement le contact avec la sienne, avec toute la tendresse qu'il pouvait. Tandis qu'ils continuaient, il se sentait légèrement et de plus en plus glisser dans le sommeil, alors qu'il la sentait se retirer peut à peut, il ne retient pas la vague de fatigue qui s'insinua en lui lâchant un dernier :

-Dors bien... Démone de mon cœur...

Puis il tomba dans les ténèbres de l'inconscience...