Rouge comme une pomme[Libre ! Bien sûr >_>]

Une gélatine orange, encadré d’un bol de styromousse, branlait de gauche à droite sous le son mouillée d’une demi-consistance. À côté, une bouteille deux saveur framboise était rehaussé d’à peine quelques rides, dans sa robe plastique et son papier collant bleu annonçant une marque quelconque qu’on retrouvait dans n’importe quelle établissement scolaire de ce monde. En dessous de cette cruche populaire, se trouvait un petit gâteau sur une assiette de carton blanc, à la vanille. Bien en vue, une énorme pomme rouge se laissait porter sans émettre la moindre vibration, lisse comme jamais, légèrement recouverte d’une fausse rosée du matin. Le plateau orange, soutenue par des mains pâles, se dirigeait sous le rythme d’un pas serein vers une petite table ronde, dans un coin sans histoire, si ce n’est les bouquins que la demoiselle y lisait de temps à autre, lors de temps libre où aucun devoir ne venait stresser son mentale.

Le bruit des conversations étaient choses rassurantes, amusante parfois, si l’on en voulait quelques brides au passage. Déposant son plateau sur la table, la jeune femme s’assied, un pied sous les fesses, l’autre pendant vers le sol. Le plat principale, une mixture composée de patate, d’haricot et de poisson panné, ne laissait planer aucun doute, rester ici pendant les vacances n’avaient pas que des avantages. Un petit bol de sauce à sa portée, elle en badigeonna joyeusement toute son assiette, ouvra sa bouteille et en bus une longue gorgée.
C’est fou comme ça goutait les petits jujubes en forme de similis framboise, mi dur mi moue, c’était probablement pour ça qu’Ève adorait, en fin du compte.

D’un mouvement de sa fourchette en plastique rigide, la jeune femme coupa et harponna un morceau de poisson, ne fit qu’un tour pour attraper à la suite légume vert et patate, puis mâchouilla le tout sans pitié, envoyant ses longs cheveux noirs balader dans son dos, peut être fouetter quelqu’un même, mais bon, quand on a le nez dans sa nourriture, on porte peut d’attention à ce qui ce passe autour, en générale.

Ainsi donc, bien que la présentation ne fût pas des plus palpitantes, la bouffe gardait en elle-même un semblant de goût qui dépassait l’entrain de leurs contenants. Elle ne mit pas très longtemps à finir repas et dessert, mais garda dans son sillage la pomme pour plus tard, sortant un petit carnet de sa poche, suivit d’un stylo, pour venir faire le croquis du paysage des chaises, des gens, de leurs expressions faciales…

Griffonnant, tout silence en tête, l’archère se demandait quelle arme abhorrait tous et chacun dans l’autre monde. Quelle personnalité se cachait sous leurs vêtements décontractés, leurs manières suggestives, leurs sourires amusées… l’expression insouciante de leurs visages. Y avait-il parmi ses têtes des ennemis qu’elle aurait à combattre, ou encore des alliés contre des forces encore plus obscures que des querelles de récréation?

Ève espérait tout ça. Elle appelait l’aventure comme elle sentait son désir creuser dans son ventre, entailler le bout de ses doigts, à travers les lignes d’encre et les armes qui commençaient à se dessiner à travers ses propres pensées, les créatures qu’elle aurait peut être à affronter. Des longs doigts crochus, des crocs saillants, des cornes, des yeux plus flamboyants que les braises…
Elle souriait à travers ses pensées, prise d’envie de combat et de gloire, peut être. Mais surtout de fais, d’actions, de découvertes.
Tout à son imagination, elle tendit sa main pour prendre sa pomme, d’un mouvement rapide et gourmand, comme si il lui fallait soudainement évacuer ces images de sa tête par une bonne croque !

La cantine, le moment de manger après avoir suivi les cours, un des moments préférés de la journée pour Honey. Le personnel de la cantine etait amical, et la nourriture etait plutôt bonne, et surtout, içi, il pouvait avoir des gateaux il y en avait presque tout le temps. Honey n'avait pas mit longtemps a choisir ses plats, il prenait ce qu'il y avait de plus sucré, ainsi son plateau croulait sous des choses que seul lui pouvait supporter a long terme. Son plateau en main et sa peluche sous le bras, il marcha dans le réféctoire en cherchant une table libre, malgré toute celles qu'il y'avait, la plus vide était occupé par une fille qu'il ne connaissait que de vue. Honi marcha en sa direction et alla s'asseoir devant elle.

Hey, salut ! ^^

Il fit un sourire a son interlocutrice qui c'etait mise a dessiner, n'ayant pas eu de réponse, il avait soit été ignoré, soit elle était solitaire... Le blondinet se pencha par dessus la table, obligé de se mettre debout a cause de sa petite taille et regarda ce que dessinait la fille. S'en était encore probablement au stade de croquit mais c'etait déjà très joli. Honi se remit sur sa chaise et commença a manger son repas sucré, en quelque seconde, il avait déjà englouti tout ce qui se trouvait sur le plateau. Il faut dire que pour ce qui était de manger, il pouvait aller très vite. Il regarda de nouveau la fille et se leva de sa chaise pour aller auprès d'elle en serrant son lapinou.

Dit, tu dessines quoi !? =3 Dit-il en affichant un grand sourire a Eveline

Elle venait tout juste d’enfoncer ses dents dans la pomme, rouge, ronde, parfaite, qui tenait dans sa main comme un orbe lisse. À peine le son croquant de sa bouchée avait franchit le seuil de ses lèvres… que la bouille blonde et curieuse qui lui sauta aux yeux fit fondre son cœur comme du caramel recouvrant lentement une surface ronde avec uniformité. Ses yeux gris, calme et doux, se rejoignirent dans une expression attendrit, sa main glissant le long de son stylo jusqu’à la feuille de son carnet, mollement, Ève perdit toute notion de l’antipathie naturelle qui recouvrait ses faits et gestes, ses pensées et sa manière d’être. Un simple coup d’œil au blondinet lui fit naître l’image d’une montagne de beignet souriant dans la tête, comme une publicité enfantine, énergique, colorée.

Mâchouillant sa bouchée en levant un doigt en guise de signe d’attente, la demoiselle déposa sa pomme dans la seconde main et leva le carnet de l’autre, tassant le stylo en douceur pour que rien ne parte en couille. Avalant, elle sourie au garçon, il était d’ailleurs impossible de ne pas le faire avec celui qu’il lui servait, et dans l’impression de regarder un gamin tout curieux, plaça la feuille bien en vue, laissa la pomme à côté du stylo, continuant de regarder la tête blonde, les coudes sur les cuisses, question d’être à sa hauteur, ou du moins, quelque chose du genre.

Ses longs cheveux noirs suivant son mouvement, elle plaça un doigt en visant un dessin, puis un autre, argumentant lentement sur ce que c’était censé être, tout en prenant en compte que parler de technique ne serait sans doute pas quelque chose de bien passionnant pour une bouille comme celle que lui tirait ce… garçon. Ève hésitait à le prendre pour un petit gamin, comme un homme. En tout cas, elle craqua pour son lapinou, ce demandant s’il lui donnait un nom.

D’un geste qui lui semblait tout naturelle, presque maternelle, elle déposa la pointe de son indexe sur le bout du nez au pensionnaire à la peluche et appuya à peine, juste de quoi faire une pression moindre, puis le retira. Vraiment mignon !... elle oublia sa pomme, dont la chaire blanche n’avait pas encore commencée à tacher par ennuis, heureusement.

- Et tu dessine, toi? Demanda la dessinatrice qu’elle était en se redressant sur sa chaise, remettant le carnet sur la table, sans le quitter des yeux un seul instant, pris au piège par la nature adorable qu’il semblait émettre, ses yeux gris clairs brillant tranquillement, d’intérêt et de bonnes intentions. Comme à chaque fois qu’elle aimait bien être avec quelqu’un, quelque chose de généreux se libérait. L’envie de biscuit la prit. Tripotant la pomme sans y faire attention, elle tenta de trouver la source de cette envie… et remarqua, par inspiration, l’haleine sucrée du petit bonhomme.

C’était donc ça !

Attrapant la chaise en fasse d’elle à l’aide de son pied, elle l’attira vers la table tout en la décollant assez pour qu’il puisse s’installer si l’envie lui en disait, l’élan de gourmandise ne la quittant plus, à son grand désespoir, alors que l’odeur de biscuit fraîchement sortie du four faisait son chemin dans la cantine… chocolat ?
Le goût était déjà inscrit dans ses papilles. Quel supplice !

Elle fouilla furtivement dans sa poche, repérant la monnaie et sa valeur au touché, un peu distraite, bien que regardant toujours peluche et compagnie !

Ses doigts cherchaient encore assez d’argent de poche, mais il était sûr et certain qu’aujourd’hui, la pensionnaire allait croquer dans un biscuit aux chocolats, peut être même deux, si le prix était suggestif. Il lui fallait juste… D’un mouvement de la main, elle empoignant tout ce qui se trouvait au fond de sa poche en hochant la tête en envoyant un sourire au blondinet à peluche. Bien sûr qu’elle aimait le chocolat. Toute la planète aimait le chocolat, les autres n’étaient qu’une bande frustrée de menteur qui n’en avait pas eut assez!
C’est dans un tintamarre que sa monnaie couvrit une petite partie de la table, son autre main fouillant dans son autre poche, logiquement, et laissant flâner encore quelques pièces, peut être maître d’un destin heureux, avec les autres. Du bout des doigts, elle se mit à compter ce qu’elle détenait approximativement, puis son visage se fendit d’un sourire encore plus grand. Elle leva la tête, fit claquer la couverture de son carnet, le remit là où il venait, avec le stylo.

- Bien sûr que j’aime le chocolat, qui n’aime pas?

Questionna-t-elle d’un air légèrement ahuri, joyeuse sans raison apparente, tout en se levant d’un bon.

- Envie de sucre, petit homme?

D’un geste entendu, elle fit clinquer sa monnaie qu’elle venait de prendre en la faisant tomber dans une main petit à petit, ses yeux gris fixant les deux marrons du garçon, espérant bien y déceler quelque chose d’agréable, son cœur toujours pris dans un étaux de caramel frais comme la rosée du matin, ne demandant cas être consommer avec modération, sur une bonne pomme… pomme.
Ève jeta un coup d’œil à sa pomme et fit la moue. Il ne fallait pas négligée une pomme qu’on avait croqué. Pas de gaspillage… elle l’attrapa et en vola une deuxième croqué, l’enveloppa dans les petits essuie main que la cantine distribuait gratuitement avec les repas puis, fourrant le tout dans sa seconde poche, proposa une virée de biscuit à monsieur lapin.